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Critique BD l'étranger

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Par   •  5 Mai 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  474 Mots (2 Pages)  •  943 Vues

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Critique BD L’étranger de Jacques Fernandez par GESBERT HUGO

  Cette nouvelle oeuvre de Jacques Ferrandez possède plusieurs points positifs.

  Tout d’abord le texte est retransmis ce qui permet de ne pas être déboussolé quand on lit la BD mais cela permet aussi de ne pas dénaturer les volontés premières de Camus Cependant, dans cette bande dessinée Jacques Ferrandez met l’accent sur les dialogue de l’étranger en supprimant la narration issue de la “voix off”.  Dès le début de la BD,  pendant le voyage en bus Fernandez profite du fait que Meursault s’assoupisse pour faire une analepse et utiliser des dialogues pour rendre la scène plus vivante tout en plantant le décor. D'ailleurs ces dialogues (au café et avec son patron) permettent au lecteur de se faire une première idée sur la nonchalance du personnage.

  Ensuite, les couleurs sont magnifiques. En effet elles représentent bien les différents tableaux avec des couleurs chaudes et pastels faites à l’aquarelle pour représenter Alger en été sous le soleil et un décor qui restitue bien l’ambiance de l’époque. Même pour la scène du meurtre qui est très marquée par la force et l’impact du soleil les couleurs sont très bien choisis et cette effet parfaitement bien retranscrit dans l’ouvrage.

  Puis, concernant le dessin , le trait est maîtrisé, beau, précis mais fluide avec beaucoups de déliés dans la première partie pour donner cette impression de chaleur et plus de pleins dans la deuxième partie pour assombrir l’atmosphère comme lorsque l'aumônier vient voir Meursault.

  Cependant, cette BD n’est pas une parfaite adaptations pour quelques raisons.

  Meursault n’est normalement que retranscrit à travers des aspects psychologiques donc chaque lecteur a pu se créer une image de ce personnage. Or avec le dessin, on apporte directement les traits de ce personnage et cela empêche cette imagination.

  Ensuite, les expression du visage donnent à Meursault une image de quelqu’un qui ressent des sentiments et donc moins de sensations ce qui va une fois de plus à l’encontre de l’image forgée par Camus. Et il est difficile de matérialiser les longs silences de Meursault, difficile de traduire en images son état d’esprit si particulier et insaisissable.

  Enfin, la narration qui était particulièrement responsable du génie du livre n'est plus présente et manque cruellement. Une personne qui ne connaît pas le livre original ne profite donc pas totalement de l’histoire. C’est donc pour cette raison que cette BD fait un très bon prolongement au livre.

  Pour conclure, on peut être sceptique concernant les adaptations littéraires. Mais force est de constater que Jacques Fernandez s’en sort admirablement bien avec une adaptation à la plus ou moins fidèle et très belle graphiquement. Un bon moyen de prolonger le texte d’Albert Camus et de lire ce qui est, en tant que telle, une très bonne bande-dessinée.

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