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Corpus mise en abyme

Commentaire de texte : Corpus mise en abyme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  854 Mots (4 Pages)  •  996 Vues

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Le corpus proposé à notre étude est composé de trois extraits de pièces de théâtre. Ces extraits contiennent du théâtre dans le théâtre, ou mise en abyme, consistant à intégrer dans une pièce de théâtre la représentation d'une autre pièce. Le premier texte est extrait de la scène 6 de, L’île des esclaves écrit par Marivaux en 1724. Le deuxième texte est de Jean Genet, Les Bonnes paru en 1954. Le dernier texte est un extrait de la pièce de Luigi Pirandello, Six personnages en quête d'auteur écrit en 1921. Dans ce développement, nous allons décrire le fonctionnement de la mise en abyme dans ces trois extrait.

Tout d'abord, on constate que dans tous les extraits les personnages ont plusieurs rôles, l'acteur n'a plus un, mais plusieurs rôles à jouer. Dans l'extrait de Marivaux, Arlequin et Cléanthis deux anciens esclaves vont parodier leurs anciens maîtres. Ils vont donc jouer une scène de galanterie « comme le grand monde » (l.l) cette comparaison montre que ce n'est pas leur milieu habituel, mais qu'ils vont les imiter. Les deux personnages vont employer un niveau de langage soutenu et sans familiarité « il n'est plus question de familiarité domestique » (l.13), même si parfois le naturel d'Arlequin va reprendre le dessus « Eh palsambleu »(l.25) ou « Oh ! Oh ! Oh ! Oh ! » (l.26). La remarque d'Arlequin « oh ! ce n'est rien : c'est que je m'applaudis » (l.26), donne l'impression qu'il commente son jeu comme un acteur en répétition, cela accentue la mise en abyme. Arlequin et Cléanthis prennent donc le rôle de leurs maîtres. Dans Les Bonnes, Claire et Solange sont les bonnes de Madame, Claire va jouer le rôle de Madame et Solange celui de Claire. On le voit quand Solange va appeler Claire « Madame » (l.2,9) à plusieurs reprises. La mise en abyme est encore plus mise en évidence à la ligne 18, lorsque le narrateur va qualifier les deux personnages d'« actrices ». Dans l'extrait de Luigi Pirandello, dès les deux première ligne, on voit que le souffleur joue un rôle lorsqu'il va interrompre la scène en demandant au directeur s'il « doi[t] aussi lire les indications de scène »(l.2). Pareil pour le premier acteur, qui va poser des questions, mais également faire des commentaire, comme trouver le fait « grotesque » (l.9) de porter « une toque sur la tête » (l.7). Cela montre que les acteurs jouant le premier acteur et le souffleur doivent assumer le rôle du personnage dans la pièce, mais également le rôle de leurs personnages. Ainsi, ce corpus met en évidence la mise en abyme, en donnant plusieurs rôles différents à un même personnage.

Ensuite, dans ce corpus, nous verrons que les personnages créent une saynète, ils sont une sorte de metteur en scène. Dans L'Ile des esclaves, Arlequin va définir un espace scénique en ordonnant à Iphicrate et Euphrosine de « se retire[r] à dix pas » (l.18). Cléanthis, elle, va définir le thème de la saynète « traitons l'amour à la grande manière » (l.1) , s’occupe des accessoires « qu'on nous apporte des sièges » (l.4) et règle les déplacements « promenons-nous » (l.11). Leur promenade est une sorte de parodie de leurs maîtres, ce qui donne un petit côté comique. La didascalie « se promenant sur le théâtre avec Cléanthis » (l.21) nous fait oublier la décor de

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