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Commentaire littéraire « L’an 2240, rêve s’il en fut jamais »

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Par   •  12 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 203 Mots (5 Pages)  •  251 Vues

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Commentaire littéraire «  L’an 2240, rêve s’il en fut jamais »  BROUILLON

        Le XVIII siècle est marqué par le courant de pensée des «  Lumières ». De nombreux philosophes et Hommes de lettres soutiennent une vision de la vie voulant mettre en avant le rationalisme, l’individualisme et le libéralisme pour lutter contre l’obscurantisme de l’église. C’est durant cette période que Louis-Sébastien Mercier a écrit « L’an 2240, rêve s’il en fut jamais ». Dans ce roman Mercier soutient la philosophie des Lumières et la met en scène grâce à une Utopie. Une Utopie quelque peu atypique pour l’époque, car, au lieu de se situer dans un monde imaginaire, elle se place dans un futur lointain : C’est l’un des premiers romans d’anticipation.                                    

Sachant que c’est une utopie, l’auteur semble avoir de l’espoir pour l’avenir et surtout une envie de critiquer le présent : Mais en quoi cette mise en scène d’une utopie future sert-elle à l’auteur pour critiquer la société du XVIII siècle ? Pour répondre à cette question nous étudierons d’abord en quoi cet extrait nous présente un monde parfait et futur puis comment l’auteur remet-il en question sa société grâce à celui-ci.

        Dans ce texte, on nous présente une société qui semble parfaite, et qui se passe dans le futur de l’auteur. En effet pour décrire cette société et montrer à quel point elle est plaisante l’auteur met en valeur les sentiments bénéfiques qu’elle dégage. Il utilise, pour cela, le champ lexical du bonheur, à la ligne 15 par exemple on peu lire « allégresse » et à la ligne 16 «joie » : tous les deux sont des sentiments que les habitants de cette société ressentent, l’utilisation de ce champ lexical pour décrire les sentiments que peut dégager cette société aide le lecteur à lui-même avoir l’impression d’être plongé dans ce monde et à l’associer avec une utopie, à le considérer comme un monde à envier. De la même façon l’accumulation à la ligne 20 « facile, aisée, même agréable »  pour décrire le fait de « travailler » insiste sur le fait que dans ce monde la signification première du mot « travail », torture, est oubliée : ici c’est une chose bonne, que l’on veut faire. Par cela l’auteur nous présente une utopie d’une société où tout le monde est heureux : même le travail ne trouble pas ce sentiment.

De plus l’auteur ne nous décrit pas un « monde imaginaire », il place cette société dans le futur. Nous voyons cela avec son utilisation du passé pour décrire la société du XVIII ème, aux lignes 8 et 9 on peut voir les verbes à l’imparfait « était » et « voyaient » signifiant que la description qui suit est révolue. Or, comme nous allons le voir plus tard, la société décrite dans ce passage fait référence à celle du présent de l’auteur. En plus de cela, plus tard dans le texte, à la ligne 23, Mercier fait référence à des métiers qui existent dans son présent : « moines », « prêtres », « domestiques » mais qui n’existe pas dans cette société. Or comment quelqu’un appartenant à cette société pourrait-il faire pour dire que ces métiers n’existent pas dans son présent si ils n’avaient  jamais existé dans son monde ? Par cela l’auteur nous montre bien qu’il se place dans le futur qu’il s’imagine pour la France et non dans un monde complètement différent. Ce texte est donc une utopie du futur de la société française, que l’auteur s’imagine.

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