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Commentaire du premier placet au Roi écrit par Molière à propos de Tartuffe

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Par   •  7 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  611 Mots (3 Pages)  •  5 128 Vues

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Vous ferez le commentaire du premier placet au Roi écrit par Molière à propos de Tartuffe. Vous soulignerez le talent avec lequel le dramaturge métamorphose ce placet en divertissement.

La pièce de Tartuffe de Molière a été jouée pour la première fois à Versailles le 12 mai 1664. Elle a provoqué le rire du souverain et l’indignation des proches de la reine Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, appartenant à la Compagnie du Saint-Sacrement. On estime que cette pièce a été commanditée par le roi qui voyait d’un mauvais œil le pouvoir croissant du clan des dévots. Le parti dévot menée par Anne d’Autriche, se déchaîne contre Molière et obtient du roi l’interdiction de la pièce. Molière se défend et se justifie en expliquant les intentions de sa comédie dans ce placet et le métamorphose en divertissement. Dans un premier temps, nous étudierons l’argumentation de Molière et dans un second temps, sa tentative de persuasion par la flatterie pour tenter de convaincre le roi.

Comme nous l’avons dit en introduction il convient tout d’abord de s’intéresser à l’argumentation organisée de Molière. Celui-ci définit la comédie en soulignant que celle-ci a pour but : « de corriger les hommes en les divertissant » comme il l’explique ligne 1. Il justifie le but de sa pièce et tout le soin qu’il a mis en insistant sur son application à l’aide de gradations : « avec tout le soin », ligne 14, « toutes les circonspections, ligne15, « la délicatesse », ligne 16, et de parallélisme : « le plus que j’ai pu », ligne17, « je n’ai point laissé, ligne 18, « j’ai ôté, ligne 19. L’auteur insiste ici sur la qualité et le soin apportés à sont travail. Nous percevons que cela constitue pour Molière une mission qui réclame de lui tout son génie et dans laquelle il s’engage comme dans un combat. Nous pouvons aussi apercevoir l’utilisation de la première personne du singulier dès le début du texte. Il s’adresse en son nom propre à son souverain avec qui il a tissé depuis 1660 des liens qui l’ont amené à inventer pour lui des spectacles. Ici, il pique l’orgueil du monarque usant d’arguments persuasifs qui touchent aux émotions du destinataire en utilisant les sentiments que le roi porte pour lui. Ainsi à la fin de ce placet, il annonce sa soumission, sa loyauté et aussi sa confiance dans la décision du souverain à qui il fait confiance. De plus, il emploie le champ lexical du pathétique : « un coup sensible », « mon malheur », « plaindre », « digne d’un supplice » aux lignes 30, 31,33 et 47 pour exprimer sa peine et sa souffrance de voir son œuvre condamnée. Le registre du doute : « j’ai cru que», ligne 2, « j’avais eu la pensée que », ligne7, « je crois », ligne 15, et les connecteurs d’opposition : « cependant, ligne 23, »bien que », ligne 30, « mais »et malgré à la ligne 35, montre l’incompréhension et la surprise de l’auteur face à la censure dont il est l’objet à la victoire de ses ennemis. Ici, Molière semble rappeler au roi que le projet de cette pièce ne lui était pas inconnu et sous-entend que c’était une commande du souverain. Molière semble donc lui demander pourquoi il l’a faite interdite. Cette idée est renforcée par la formule « où je me trouve » située à la ligne 2, qui semble évoquée le fait que Molière travail pour le roi. Ici, il essaye

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