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Commentaire de "Un hémisphère dans une chevelure" - Charles Baudelaire.

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Par   •  24 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  908 Mots (4 Pages)  •  2 910 Vues

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Dans ce commentaire, nous étudierons le poème en prose de Charles Baudelaire « Un hémisphère dans une chevelure », extrait du recueil de poèmes en prose « Le Spleen de Paris », publié en 1869. Ce poème s’agit d’un remaniement d’un poème versifié écrit de sa main provenant des Fleurs du Mal en 1961 : « La Chevelure ». Dans ce poème, Baudelaire exprime son ressenti à l’approche de la chevelure de son amante. Nous nous demanderons durant cette étude, dans quelles mesures nous pouvons qualifier ce texte de poème en prose. On abordera dans un premier temps les différentes caractéristiques de ce texte qui en font un poème, puis dans un second temps, nous verrons les images faisant référence à la chevelure, crées par le poète.

Tout d’abord, nous pouvons constater que ce texte ne présente aucune rimes ni de vers. Celui-ci est entièrement rédigé sous forme de 7 paragraphes brefs qui ont plus ou moins la même longueur. Chacun des paragraphes commencent avec un alinéa, ce qui n’existe pas dans la poésie classique. En regardant de près le premier et le dernier paragraphe, nous pouvons voir que ceux-ci se répondent : tous les deux commencent avec une injonction : « Laisse-moi » qui est ensuite associée à l’adverbe longtemps. De ce fait nous pouvons dire que poème suit un schéma cyclique, où les sentiments que ressent le poète sont renouvelés sans fins, comme si le voyage (dont nous parlerons dans la seconde partie) était d’un durée infinie. Nous pouvons relever une certaine musicalité par plusieurs allitérations. En effet, une allitération en « l » est omniprésente dans ce texte : « Laisse-moi, longtemps, l’odeur, plonger, climats, l’espace est plus bleu, l’océan, mélancoliques … » (v.1, 2, 10, 13). Cette consonne liquide nous donne une impression de mouvement et nous fait penser à la mer. Par ailleurs, nous pouvons noter des allitérations en « s » et en « f » qui laisse imaginer le bruit des vagues qui se jettent sur la plage, laissant ainsi place à une atmosphère calme, douce et reposante : « l’atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine » (v.10,11) « sur un ciel immense où se prélasse l’éternelle chaleur » (v.14,15). Le rythme ternaire sous-tend la musicalité du poème : « tout ce que je vois ! Tout ce que je sens ! Tout ce que j’entends ! » (v.5) ; « où l’atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles, et par la peau humaine. » (v.10, 11). Nous pouvons remarquer que la présence des répétitions et des anaphores rythment le texte : « Laisse-moi » (v.1 et 24), « longtemps, longtemps » (v.1), « tes cheveux » (v. 1, 6, 8).

Non seulement le rythme, le rythme et la musicalité permettent de dire qu’il s’agit bel et bien d’un poème en prose, mais les images évoquées y participent également. En effet, la présence de la métonymie de la femme uniquement désignée par ses cheveux : «l’océan de ta chevelure, les caresses de ta chevelure, … ». Le poète fait l’éloge de la femme à travers la description de sa chevelure : « tes cheveux contiennent tout un rêve » (v.8). Cet éloge tend même parfois vers l’idéalisation de la femme. Cela est marqué par plusieurs hyperboles : « plus bleu et plus profonds, ciel immense, éternelle chaleur ».

Par ailleurs, nous avons l’impression de voyager à travers ce texte. Grâce à la métaphore :

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