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Commentaire composé sur le CID ( monologue )

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Par   •  20 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  562 Mots (3 Pages)  •  1 243 Vues

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INTRODUCTION

Le Cid est une pièce de théâtre tragi-comique de courant baroque écrite par Pierre Corneille, composée en 1636 et jouée pour la première fois en janvier 1637, à Paris. L’œuvre s’inspire de l’espagnolisme à la mode de l’époque, où s’amalgament les valeurs de moralisation héroïque, les déchaînements des passions. Elle en sera d’ailleurs ouvertement critiquée pour sa non-conformité à L’Académie française. Nous démontrerons dans l’extrait « Un débat intérieur » que le monologue de Rodrigue permet d’instaurer un débat intérieur destiné à trancher le conflit vers la solution la plus honorable. Nous nous attarderons donc à la problématique douloureuse de notre héros, à la recherche d’une solution et à la prise de décision libératrice de ce dernier.

AXE ARGUMENTATIF 1.

Premièrement, il y a évidence d’une recherche tourmentée de solution du héros. Rodrigue prend d’ailleurs conscience de ce conflit intérieur. La présence des deux alexandrins coupés par césure à l’hémistiche « L’un m’anime le cœur, //l’autre retient mon bras » (v.17) et « L’un me rend malheureux, // l’autre me rend indigne du jour » (v.27) accentue le parallélisme de ces deux valeurs opposées (honneur et amour). De plus, l’oxymore « Noble et dure contrainte, aimable tyrannie » (v.25) souligne la difficulté du choix inconcevable qu’il devra faire. Ainsi donc, l’extrait présente un héros recherchant avidement une solution, mais se retrouvant confronté à un dilemme insurmontable.

Puis, Rodrigue envisage de mettre fin à ses jours comme ultime solution. C’est, en effet, dans le champ lexical de la mort des mots : « trépas « (v.35) « mourir » (v.42) « mourons » (v.43) qu’il exprime pleinement son désarroi face à la situation. Toutefois, l’abondance de ponctuation émotive (points d’exclamation) « Mourir […] ma raison! » (v.45) « Voit […] assurée! » (v.49) symbolise la réfutation violente de cette solution. Ainsi, nous assistons au cheminement progressif du héros : du désarroi au ressaisissement.

AXE ARGUMENTATIF 2

Deuxièmement, on peut ressentir la libération de Rodrigue dans sa prise de décision finale. En effet, Rodrigue choisit son sang, et donc l’honneur. La présence de la synecdoque « Allons, mon bras, […] moins l’honneur […] » (v.52) illustre la puissance (bras) sauvant l’honneur plutôt que l’amour. De plus, le chiasme « J’attire en me vengeant sa haine et sa colère, / j’attire ses mépris en ne me vengeant pas » (v.36-37) révèle que le héros a perdu Chimène de toute façon.

Aussi, Rodrigue dépasse ses contradictions. En ce sens, l’utilisation de l’impératif 1re personne du singulier « Courons à la vengeance » (v.59) et « Ne soyons plus en peine […] » (v.61) indique une résolution du conflit, la dernière stance se terminant par un oui venant confirmer la décision. Toutefois, l’antithèse « Que je meure au combat ou meure de tristesse […] » (v.56) souligne plutôt que Rodrigue fait preuve de générosité en se sacrifiant lui-même pour le bien de sa maison. Mais, bien qu’il ait fait ce choix honorable, il n’oublie cependant pas l’amour.

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