Commentaire

Commentaire composé : Les Obsèques de la lionne de Jean De La Fontaine

Jean de La Fontaine est un auteur du XVIème siècle, appartenant au courant littéraire classique et surtout connu pour ses célèbres fables visant à critiquer le roi Louis XIV et sa cour. Pour éviter la censure, il a souvent recours à la personnification de ces personnages. Les obsèques de la lionne est une de ces œuvres, publiée en 1678 qui vise aussi à critiquer la cour et son roi à travers un événement, la mort de la lionne. On peut retrouver différents registres dans le texte comme la polémique mais aussi le didactique. En étudiant le texte, nous nous demanderons comment Jean De La Fontaine fait de sa fable une critique de la cour et de son roi. Dans un premier temps nous verrons la place du lion ainsi que son comportement, dans un second temps, la vive critique de la cour et enfin pour terminer la représentation de l’opposition et la morale de la fable.

Le lion tient une place importante dans cette fable et son interprétation, notamment par sa personnification, sa naïveté mais aussi par le pouvoir qu’il exerce sur la cour.

Tout au long de la fable, nous assistons à une personnification du lion, est caractérisé par le fait d’être « le prince » (v.12) ou encore « le Roi lion »(v.31) régnant comme un vrai roi sur un royaume entouré de collaborateurs, ici « prévôts ». Le poète nous annonce, dès le début, le rôle que tient le Lion, l’importance du personnage. Sa place de chef et donc de gouverneur d’une cour prête à tout ressort ainsi. Cette personnification nous aide ici à faire un possible lien avec Louis XIV.

Ce monarque représente une figure importante mais sa naïveté est aussi soulignée. En effet, elle ressort avec l’histoire inventée par le cerf pour pouvoir se sortir d’une mauvaise situation. Elle est rendue crédible aux yeux de ce lion avec l’hyperbole « bien loin d’être puni » : elle insiste sur le fait que le lion y ait cru très facilement ou encore avec le chiasme « agréables mensonges » qui lui aussi crée un effet d’insistance sur cette naïveté. Il montre qu’il est facile de gagner les grâces du roi.

Ce roi naïf exerce tout de même un pouvoir sur toute la cour qui le respecte. Il souhaite avant tout imposer sa loi. Nous pouvons le voir avec cet argument d’autorité (ou de valeur) « la colère du roi est terrible, comme dit Salomon » : l’auteur se réfère à une personnalité pour preuve de la vérité. L’hyperbole « surtout celle du roi Lion » v.31 suivant l’argument vient insister sur le pouvoir du roi. Lorsqu’il dit « vengez la Reine » v.37cela montre qu’il peut aussi être autoritaire en utilisant un impératif d’ordre.

Cette place prépondérante du lion dévoile également certaines ombres.

Jean de La Fontaine critique la naïveté, l’autorité du roi ; mais ce n’est pas le seul.

La métonymie « nos sacrés ongles » v.36 personnifie la cour. Les verbes de sentiments « pleura » « rire » v.28-29 et « crier » v.50, attribués à des humains et non à des animaux, vont également dans ce sens. Toutes ses personnifications nous permettent de faire la comparaison avec la

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