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Comment est traitée la violence dans la nouvelle et dans le film ? Princesse de Montpensier

Commentaire d'oeuvre : Comment est traitée la violence dans la nouvelle et dans le film ? Princesse de Montpensier. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 484 Mots (6 Pages)  •  3 752 Vues

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DM de littérature

Sujet : Comment est traitée la violence dans la nouvelle et dans le film ?

( plan détaillé )

Introduction :

La violence est un thème principal dans les deux oeuvres, mais il n’est pas traité de la même manière par Bertrand Tavernier et Madame de la Fayette. Le contexte historique est la première preuve de violence : n’oublions pas que l’histoire se déroule en pleine guerres de religions. La mort est alors au coeur de l’histoire, jusqu’au dénouement avec la violente mort de Chabannes puis celle de la Princesse. Le XVIème siècle est également un siècle violent par ses codes sociaux, on pensera surtout aux violences que subissent les femmes. La violence de la passion nous apparait aussi comme évidente, elle déchire la Princesse mais également les quatre hommes qui sont épris d’elle, et dont la violence se ressent à travers leurs rivalités.

I. La contexte historique : la guerre

—> Dans la nouvelle, Madame de la Fayette est très réductrice : en effet la guerre ne se réduit qu’à quelques phrases, quelques mots. Elle n’est là que pour rythmer la vie des personnages principaux. Les morts, la violence ne sont pas mentionnés.

—> Au contraire Bertrand Tavernier accorde une réelle importance à la guerre : en effet le film débute sur une bataille entre catholiques et protestants, et plus précisément un champ de bataille après la guerre : violence de la guerre est montrée par les nombreux corps gisants au sol + lorsque Chabannes tue une femme enceinte ( crime de guerre ). La guerre n’est pas seulement en arrière-plan comme dans la nouvelle !

Autre scène de guerre dans le film : la nuit de la Saint-Barthélémy, au cours de laquelle Chabannes, après avoir sauvé une femme enceinte démunie, qui devait faire face à quatre hommes, se fait sauvagement tuer lors d’un combat très illégal ( puisque 1 contre 4 ).

—> On peut alors supposer que le réalisateur souhaite mettre en avant l’incohérence de ces guerres de religions, ainsi que leurs violences. La guerre, rend alors les individus violents, cruels, immoraux. Contrairement à Madame de la Fayette, Tavernier nous immerge totalement dans le contexte historique, faisant

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LEPETZ Anne-Caroline TL lundi 14 janvier 2019

éprouver au lecteur un mélange de dégout, de peur, de tristesse et d’incompréhension.

Transition —> La violence de la guerre se mêle à la violence de la passion, thématique majeure des deux oeuvres. En effet dès les premières lignes de la nouvelle, Madame de la Fayette nous prévient des violences de la passion, et des dégâts qu’elle ne va cesser de causer : « Pendant que la guerre civile déchirait la France sous le règne de Charles IX, l’amour ne laissant pas de trouver sa place parmi tant de désordres, et d’en causer beaucoup dans son empire ».

II. La violence de la passion

—> Dans la nouvelle, la passion est synonyme de désordre et de destruction, Madame de la Fayette ne cesse de souligner ce caractère violent et dangereux, et prévient ces lectrices.

—> La Princesse subit cette violente passion, et même si elle essaie de la contenir, elle ne peut résister, le désir est trop fort. Dans la nouvelle la passion est si ravageuse et violente qu’elle cause la mort de La Princesse. Madame de la Fayette condamne cette passion en faisant mourir son héroïne. Au contraire Tavernier, atténue cette violence, et ne fait pas mourir son héroïne : il ne la condamne pas.

—> Les hommes sont eux aussi touchés par cette violente passion, leurs désirs les dépassent. Henri de Guise ( présenté lui-même comme un personnage violent, impulsif + dans le film, par passion et désir de voir la Princesse il tuera un chien, sans aucune pitié = paroxysme de la violence ) , le Prince de Montpensier ( mari jaloux et donc violent ) et Anjou sont tels des chasseurs cherchant de quoi se nourrir ( = plaisir de la chair ) : « vous étiez au milieu de nous comme une biche au temps du brame ». Ils considèrent alors la femme comme un moyen d’assouvir leurs désirs,

—> Le seul homme qui s’oppose à cette violence est le compte de Chabannes : dans la nouvelle il est terrassé par la passion : « il pensa mourir à ces pieds » lorsqu’il avoue ces sentiments à la Princesse = la passion est si violente qu’elle est associée à la mort , mais celui-ci la cache « s’il il n’était pas maître de ses sentiments, il l’était

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