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CNED devoir 02 Lecture analytique Voltaire Micromegas chapitre IV

Fiche de lecture : CNED devoir 02 Lecture analytique Voltaire Micromegas chapitre IV. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2018  •  Fiche de lecture  •  1 382 Mots (6 Pages)  •  1 017 Vues

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Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet, est un poète et philosophe français, figure iconique du siècle des Lumières.

Cet écrivain engagé utilise ses oeuvres afin de mettre en exergue des sujets importants et complexes de son époque. Son style se définit par un ton ironique et railleur, une critique provocatrice des moeurs sociétales telles que l'injustice, la guerre qu'il considère comme des folies du comportement humain ou l'Église, sujet cher à son esprit athée, qu'il rend coupable d'assujetir le peuple par leur principe de vérité dogmatique étouffant tout esprit critique.

Avec Micromégas, court conte philosophique, il invite le lecteur au dépaysement en suivant les pérégrinations du héros éponyme, extraterrestre voyageant à travers l'Univers à la découverte de différentes planètes et cultures, dont la Terre.

Nous verrons, dans l'extrait choisi du chapitre IV, comment l'auteur propose dans cet extrait plein de fantaisie une réflexion philosophique sur l'altérité.

L'oeuvre intégrale raconte le voyage à travers le Cosmos de deux personnages : Micromegas et Le Nain de Saturne. Micromégas quitte Sirius après des démélés avec le Grand Muphti, voyage jusqu'à Saturne où il rencontre le Nain. Après une conversation, ils décident de voyager ensemble, ils découvrent différents lieux avant d'arriver sur Terre en 1737 au chapitre IV. Ce chapitre décrit l'arrivée des deux voyageurs sur le globe de la Terre. Ils observent cette dernière du haut de leur gigantesque stature.

Je vous lis l'extrait que nous analyserons :

La dispute n’eût jamais fini, si par bonheur Micromégas, en s’échauffant à parler, n’eût cassé le fil de son collier de diamants. Les diamants tombèrent ; c’étaient de jolis petits carats assez inégaux, dont les plus gros pesaient quatre cents livres, et les plus petits cinquante. Le nain en ramassa quelques-uns ; il s’aperçut, en les approchant de ses yeux, que ces diamants, de la façon dont ils étaient taillés, étaient d’excellents microscopes. Il prit donc un petit microscope de cent soixante pieds de diamètre, qu’il appliqua à sa prunelle ; et Micromégas en choisit un de deux mille cinq cents pieds. Ils étaient excellents ; mais d’abord on ne vit rien par leur secours : il fallait s’ajuster. Enfin l’habitant de Saturne vit quelque chose d’imperceptible qui remuait entre deux eaux dans la mer Baltique : c’était une baleine. Il la prit avec le petit doigt fort adroitement ; et la mettant sur l’ongle de son pouce, il la fit voir au Sirien, qui se mit à rire pour la seconde fois de l’excès de petitesse dont étaient les habitants de notre globe. Le Saturnien, convaincu que notre monde est habité, s’imagina bien vite qu’il ne l’était que par des baleines ; et comme il était grand raisonneur, il voulut deviner d’où un si petit atome tirait son mouvement, s’il avait des idées, une volonté, une liberté. Micromégas y fut fort embarrassé ; il examina l’animal fort patiemment, et le résultat de l’examen fut qu’il n’y avait pas moyen de croire qu’une âme fut logée là. Les deux voyageurs inclinaient donc à penser qu’il n’y a point d’esprit dans notre habitation, lorsqu’à l’aide du microscope ils aperçurent quelque chose d’aussi gros qu’une baleine qui flottait sur la mer Baltique. On sait que dans ce temps-là même une volée de philosophes revenait du cercle polaire, sous lequel ils avaient été faire des observations dont personne ne s’était avisé jusqu’alors. Les gazettes dirent que leur vaisseau échoua aux côtes de Botnie, et qu’ils eurent bien de la peine à se sauver ; mais on ne sait jamais dans ce monde le dessous des cartes. Je vais raconter ingénument comme la chose se passa, sans y rien mettre du mien : ce qui n’est pas un petit effort pour un historien.

Nous verrons dans un premier temps en quoi Micromégas est un conte fantaisiste puis la portée philosophique de ce conte qui se cache derrière cette illusion de légèreté.

Voici donc ce qui fait de Micromégas un conte fantaisiste :

La vocation première du conte est respectée puisqu'elle est de plaire et faire rêver, l'histoire menant les personnages à quitter leur planète afin de "découvrir et d'apprendre". Dans Micromégas, toutes les caractéristiques de la fantaisie sont omniprésentes : Les personnages principaux qui sont issus du merveilleux, ce sont des extraterrestres géants, le cadre spatio temporel est l'Univers , la multitude d'hyperboles utilisées qui augmente l'effet fantastique du conte en

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