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Baudelaire, les Fleurs du Mal, "L'ennemi"

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Par   •  27 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 034 Mots (5 Pages)  •  1 025 Vues

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Pailhou Antonin, 1ère B                                                                        10/10/2020

Commentaire Composé

        Le sonnet ''L'ennemi'' est extrait du recueil de poèmes Les Fleurs du Mal, et plus précisément de la section ''Spleen et Idéal'', écrit par Baudelaire. Ce poème évoque le temps sous différente forme: le temps qui passe, et le temps météorologique. Nous verrons tout d'abord que le temps est dévastateur pour Baudelaire, puis nous parlerons de son influence sur ce dernier.

        Lors de cette première partie, plusieurs sous parties sur la personnification du temps, la dépersonnalisation du poète et la vampirisation de Baudelaire seront abordées.

        Tout d'abord, nous pouvons affirmer que le temps détient une place importante de cette œuvre: dans la phrase ''Le Temps mange la vie'' (vers 12), la personnification du temps est renforcée par l'allégorie du temps avec une majuscule. ''Le Temps'' est le sujet de la phrase et exerce donc une certaine suprématie sur le complément d'objet direct ''la vie''. On peut donc en déduire que, pour Baudelaire, le pouvoir de temps est «supérieur» à celui de la vie.

        Ensuite, nous remarquons que la personnification du temps engendre la dépersonnalisation du poète. Au début du poème, Baudelaire parle de sa jeunesse; il désigne donc quelque chose qui lui est propre, tandis qu'à la dernière strophe, le poète parle d'une façon beaucoup plus général en utilisant le pronom personnel «nous»; ''Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur'' (vers 13) et ''Du sang que nous perdons croît et se fortifie'' (vers 14). Dans ce dernier vers, l'utilisation du présent de l'indicatif accentue l'impression de vérité générale, déjà employé par les tournures impersonnelles des vers 4 ''qu'il reste en mon jardin […]'', et 6 ''Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux''.

        Enfin, dans le poème de Baudelaire, l'ennemi du poète est le temps: il se nourrit du sang, de la personne et de la vie de l'auteur; ''Le Temps mange la vie'' (vers 12). Le temps se nourrissant du sang du poète, il pourrait être comparé à un vampire, qui se nourrit lui aussi du sang de ses victimes. Le vampire étant un symbole  de chaos et de mort, et étant l'ennemi de tout être vivant, il pourrait parfaitement être associé au temps.

Nous pouvons donc désormais relever le champs lexical de la nourriture: ''fruits'' (vers 4), ''aliment'' (vers 11), ''mange'' (vers 12) et ''ronge'' (vers 13), et celui de la vitalité et de la force: ''vermeils'' (vers 4), ''vigueur'' (vers 11), ''vie'' (vers 12), ''cœur'' (vers 13) et ''croît et se fortifie'' (vers 14). Le fait que les mots ''vigueur'' (vers 11), ''vie'' (vers 12) et ''cœur'' (vers 13) soit proche acoustiquement et qu'ils soient tous les trois des rimes se succédant ne fait que souligner l'idée qui laisserait croire que le temps se fortifie à chaque fois qu'il prends la vie de quelqu'un.

        Durant cette seconde partie, nous parlerons d'abord de l'espoir et du désespoir du poète et de son angoisse face au temps.

        Pour commencer, nous pouvons dire que le poète change d'état, entre l'espoir et le désespoir. Les deux premiers vers de ce poème nous le montre: ''Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,'' et '' Traversé çà et là par de brillant soleils''. En effet, la lumière et l'obscurité sont des termes opposés, ils forment donc une antithèse. On en déduit donc que, durant sa jeunesse et pour le reste de sa vie, Baudelaire ne sait choisir entre la lumière et l'obscurité, entre l'espoir et le désespoir.

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