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Baudelaire, Les fleurs du mal

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Par   •  13 Mai 2018  •  Guide pratique  •  2 285 Mots (10 Pages)  •  642 Vues

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Introduction des Fleurs du Mal de Baudelaire réalisée par John E. Jackson

Première parution au mois de juin 1857. Procès contre Baudelaire, Auguste Poulet-Malassis et Eugène de Broise le 20 août commandé par la Direction Générale de la sureté publique.

Réfutation de l’accusation « d’offense à la morale religieuse » mais « délit d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs »

6 poèmes condamnées : les bijoux, le Léthé, A celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées, Le Métamorphoses du vampire accusé de passage obscène ou immoraux petit recueil Les épaves publié en 1866 à Bruxelles par Poulet-Malassis.

« Acquitté ! j’attendais qu’on me ferait réparation d’honneur » réponde de B à la question de Charles Asselineau.

Construction pareille à de l’architecture remet en cause le plan la conception spirituelle et artistique

Représente l’agitation de l’esprit dans le mal « je répète qu’un livre doit être jugé dans son ensemble » pour comprendre sa moralité.

Symbole des 100 poèmes

Deuxième édition rajoute 35 nouveaux poèmes en 1861 aussi troisième éditions posthume 1868 passe 127 à 152 poèmes.

Mais incertitude pour dire quelle est l’édition définitive car B trop dans le mal pour le dire généralement l’édition de 1861 est retenue.

En 1861 ajout des tableaux parisiens nouvel équilibre sur la forme aussi thème modifié.

Urbain, sens plus grave par la nouvelle disposition des poèmes et les six sections Modernité, nature personnelle devient davantage universelle.

1857 un peu plus encourageant par le choix des derniers poèmes de la dernière section. Ils changent de place et son remplacés par les poèmes du Spleen et des poèmes désespérants tel que l’horloge.

Poèmes importants comme le cygne les sept vieillards les petites vielles, Danse macabre.

Mouvement de chute montre notamment par Max Milner.

Chute de l’Ideal à un spleen sans concession.

On le voit par l’enchainement des sections en 1857 Le vie (paradis artificiel) suivit de La mort comprise comme une délivrance. En 1861 le vin suit les tableaux parisiens et précèdes fleurs du mal révolte et une partie de la mort avec en plus le poème Voyage cela met en place une progression dans le mal et la gravité architecture encore plus importante.

« Le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu’on reconnaisse qu’il n’est pas un pur album et qu’il a un commencement et une fin. Tous les poèmes nouveaux ont été faits pour être adaptés au cadre singulier que j’avais choisis ».

On part du poème liminaire au lecteur « la sottise l’erreur le péché la lésine occupent nos esprits et travaillent nos corps » et on arrive à la constatation du voyage « nous avons vu partout et sans l’avoir cherché du haut jusqu’en bas de l’échelle fatale le spectacle ennuyeux de l’immortel péché ».

Certes mort délivrance mais dans l’acceptation du pire « au fond du gouffre enfer ou ciel qu’importe ? »

Un « Boileau hystérique ? »

Yves Bonnefoy désigne les Fleurs du mal comme « le maître livre de notre poésie » célébré par tous comme une chartre de la nouvelle poésie (la chartre de la modernité Constantin Guys) imposé comme vérité de parole poétique. Article de Alcide Dusolier Nain jaune 1864 « Boileau hystérique » vers à la mémoire des classiques hypotypose (le cygne) ou bien tournure sentencieuse comme les prédications de Bossuet ou Massillon (l’horloge) « fugit irreparabile tempus ». Hystérique car critique voit une nouvelle logique satanique mais aussi ironie et provocation car contradictions intérieures et vulnérabilité. On peut aussi voir de l’ultra-sensibilité définie par « l’aptitude à tous les excès ». Lie classique et thèmes modernes, innovations et archaïsmes. Chef d’école. Veut être un « poète impeccable » mais autre finalité expliquée au Salon de 1846, « qui dit romantisme dit art moderne c’est-à-dire intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l’infini, exprimées par tous les moyens que contiennent les arts » repli du médium sur lui-même. La matière verbale se détache de sa signification : art. inspi Delacroix et s’éloigner des discours. Une certaine tension se détache du recueil en orthodoxie prosodique et autonome de la matière sonore et poétique, une couleur. Une matière sonore qui permet de choisir les mots « cognent en volant les volets de l’auvent » (Le crépuscule du soir) une unité musicale se détache explique chaque choix de mot, la couleur donne du sens. Langage musicien et penseur.

Exemple : « Voici venir les temps où vibrants sur sa tige/ Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;/ Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;/ Valse mélancolique et langoureux vertige ! » ici allitération v et assonances en i et mouvent valse en chiasme.

Le choix du site urbain et la mélancolie

Andromaque quand il est place du carrousel. Ville est un choc pour lui d’où le surgissement verbal dès le premier vers. Sollicitation du regard du promeneur parisien repli sur l’univers intérieur. Le réalisme le plus sordide se fond avec la fantastique (T.S Eliot). Fin lien nature et poésie. Le poème n’entre plus dans un cycle mais dans une historicité car « le vieux Paris n’est plus » (la cygne) thèmes de la vieillesse omniprésent. Paradoxalement c’est une nouveauté perçoit la perte de l’orgueil, souveraineté perdue entraîne aliénation et malheur. Renouvelle le deuil et la mélancolie des romantiques remet en question même l’intégrité intérieur. En témoigne les Spleens antithèse et grimace de l’idéal héritage du « vague des passions » et du « mal du siècle » surtout thème de l’ennui (acedia médiévale tristesse mélancolique). Aussi, « dépersonnalisation » (Victor Brombert) subjectivité, poème sur une intériorité morbide divisé, auto comparaisons simplement une « matière vivante » B se dédouble dans les Spleen et fossilise le sujet. Passe le l’atmosphère à l’envahissement de l’intériorité par une réalité hostile sujets est vaincu par lui-même. Rapport de l’âme à autrui montre l’aliénation de la subjectivité notamment par l’amour continuelles contradictions que le déchirent. L’extase amoureuse côtoie un passé, une réminiscence c’est un amour impossible à récupérer. Ambivalence de l’amour qui permet d’acquérir de l’expérience. Amour comme un combat qui déchire, auto-humiliation devient sadique et meurtrier. L’amour se lie donc au mal « la volupté unique et suprême de l’amour gît dans la certitude de faire le mal. Et l’homme et la femme savent de naissance que le mal se trouve dans toute volupté » (fusées notes). B place au niveau de la chute haine et amour dans une dépendance insupportable, envie fantasme d’un châtiment tragique. Le venin devint métaphore du spleen, un désir qui détruit. Importance de l’exaspération de B dans le sens ou elle exprime un désespoir métaphysique. Exaspéré par la collision entre le fini et l’infinie ainsi le tragique est consubstantiel à l’amour. Le destin de B se résume en une impossibilité, le tragique lié à l’amour renvoie à une aliénation intérieure.

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