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Anthologie Francis Ponge

Étude de cas : Anthologie Francis Ponge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2022  •  Étude de cas  •  1 915 Mots (8 Pages)  •  291 Vues

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    Francis Ponge est un poète du XXème siècle.Né en 1899 à Montpellier et mort en 1988 à Bar-sur-Loup, l vient d’une famille aisée. Il suit des études de lettres, de philosophie et de droit. Il est récompensé pour des nombreux ouvrages comme par exemple Le prix international de poésie en 1959 ou encore Le grand prix de poésie de l’Académie française en 1984. Il écrit Le parti pris des choses en 1942 qui est son œuvre majeure. Il publie d’autres ouvrages comme Proêmes (1948) ou encore La rage de l’expression (1952)

    La poésie de Ponge fait suite à l’évolution de la poésie de Baudelaire jusqu’à son époque. Baudelaire était un poète très moderne et fait partie des Symbolistes. Il fut l’un des premiers à évoquer des thèmes comme les femmes, l’alcool ou même la drogue. En effet, à leur parution certains de ses poèmes firent polémiques car ils traitaient de sujets jugés tabous ou bien offensant. Il aimait aussi parler de choses repoussantes, par exemple dans son recueil Les Fleurs du Mal (1857) il y a une multitude de poème qui font des références à la mort. A la suite de cette période arrive le XXème siècle qui débute sur un climat d’optimisme vite brisé par la première guerre mondiale. Après ces horreurs, apparaît un nouveau mouvement le Surréalisme qui correspond aux années folles. Les poètes cherchent à oublier et à profiter. Ensuite, arrive Ponge. Il fréquente le groupe surréaliste mais n’adhère pas vraiment à ce mouvement. La fin du XXème siècle est marqué par un grand nombre de changements. La fin de l’Existentialisme est produite par la proclamation de la Vème république qui apporte un nouveau style littéraire tourné vers le renouveau.

   

    Francis Ponge est un poète mais il se définit lui même comme un alchimiste. En effet, Ponge transforme le normal en extraordinaire, le quotidien en exceptionnel. Il arrive à faire ces choses car il donne une conscience aux objets de ses poèmes il transforme la boue en or car il apporte une certaine noblesse, une certaine attractivité à des objets qui n’ont, à première vue, aucune importance.

Ce poème est de forme moderne. Il mime la pluie qui tombe avec beaucoup

 d’allitérations. De plus, le poème évolue au cour du temps. En effet, le poème commence par un long paragraphe puis enchaîne avec trois plus court, cela nous fait penser à une averse qui commence en trombe puis finit pas se calmer. Ce poème m’a plutôt plu car le poète a utilisé un lexique plus savant que littéraire. En effet, le poème utilise le vocabulaire du quotidien (ici du bâtiment) puis une comparaison à un « mécanisme compliqué » qui se poursuit sur tout le texte par un champ lexical très scientifique et technique. L’énonciation montre la présence du poète dans la première personne et dans les champs lexicaux  très détaillés de la vue et de l’ouïe. Donc, le poète grâce à son style d’écriture transforme la froideur et la tristesse de la pluie en une formidable machinerie poétique.

Pluie


   La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c'est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères, une précipitation sempiternelle sans vigueur, une fraction intense du météore
[1] pur. A peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. Ici elles semblent de la grosseur d'un grain de blé, là d'un pois, ailleurs presque d'une bille. Sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtre la pluie court horizontalement tandis que sur la face inférieure des mêmes obstacles elle se suspend en berlingots[2] convexes. Selon la surface entière d'un petit toit de zinc que le regard surplombe elle ruisselle en nappe très mince, moirée à cause de courants très variés par les imperceptibles ondulations et bosses de la couverture. De la gouttière attenante où elle coule avec la contention d'un ruisseau creux sans grande pente, elle choit tout à coup en un filet parfaitement vertical, assez grossièrement tressé, jusqu'au sol où elle se brise et rejaillit en aiguillettes brillantes.

   Chacune de ses formes a une allure particulière : il y répond un bruit particulier. Le tout vit avec intensité comme un mécanisme compliqué, aussi précis que hasardeux, comme une horlogerie dont le ressort est la pesanteur d'une masse donnée de vapeur en précipitation.

   La sonnerie au sol des filets verticaux, le glou-glou des gouttières, les minuscules coups de gong se multiplient et résonnent à la fois en un concert sans monotonie, non sans délicatesse.

   Lorsque le ressort s'est détendu, certains rouages quelque temps continuent à fonctionner, de plus en plus ralentis, puis toute la machinerie s'arrête. Alors si le soleil reparaît tout s'efface bientôt, le brillant appareil s'évapore : il a plu.

     Ce poème est de forme moderne. Il est organisé sous forme de texte informatif (type dictionnaire). En effet, le poème commence par une première strophe qui définit un cageot, ensuite les deux strophes suivantes expliquent à quoi sert un cageot. Ce poème ne m’a pas particulièrement plus car il ne fait rien ressentir. L’énonciation à la troisième personne apporte une sorte de retrait du poète par rapport au texte. Le lexique du poème est un lexique plutôt courant même si certains termes sont plus soutenus. Le poème montre que le cageot est à la base un simple objet de transport mais que d’une certaine manière c’est grâce à lui que les marchandises peuvent être apportés là où il faut. Enfin la personnification du cageot peut représenter la mortalité de l’être humain.

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