Analyser un texte argumentatif

Analyser un texte narratif

Pour analyser un texte narratif il faut :

• interroger la place de l’extrait dans l’œuvre ;

• se poser les questions suivantes : – quoi ? Une description, un récit, un dialogue dans le récit ? le thème abordé ? – qui ? Les caractéristiques des personnages ; – où ? Les différents lieux : cadre spatial ; – quand ? Le cadre temporel, rythme et temps du récit ; – comment ? Le point de vue du narrateur, la construction des phrases (volume, ponctuation…), les sens sollicités ; – pourquoi ? L’enjeu du passage narratif.

TEXTE 1 Cet extrait est la fin du roman. 

J’irai sur le port choisir mon navire. Voici le mien : il est fin et léger, il est pareil à une frégate (1) aux ailes immenses. Son nom est Argo. Il glisse lentement vers le large, sur la mer noire du crépuscule, entouré d’oiseaux. Et bientôt, dans la nuit, il vogue vers les étoiles, selon sa destinée dans le ciel. Je suis sur le pont, à la poupe (2), enveloppé de vent, j’écoute les coups des vagues contre l’étrave (3) et les détonations du vent dans les voiles. J’entends les voix des marins qui jouent aux dés dans la cale. Alors Ouma4 est avec moi de nouveau, je sens la chaleur de son corps, son souffle, j’entends battre son cœur. Jusqu’où irons-nous ensemble ? […] De l’autre côté du monde, dans un lieu où l’on ne craint plus les signes du ciel, ni la guerre des hommes. Il fait nuit à présent, j’entends jusqu’au fond de moi le bruit vivant de la mer qui arrive. J.-M.-G. Le Clézio, Le Chercheur d’or, © Gallimard, 1985. 1. Navire qui a donné son nom à l’oiseau. 2. À l’arrière. 3. Pièce de la charpente. 4. Son amoureuse.

a. Quels sont les trois « personnages » importants de ce passage ?  

b. Ce navire et ce départ sont-ils réels ou imaginaires ? À quels indices le comprenez-vous ?

c. Comment cette scène est-elle donnée à imaginer au lecteur ? Quels sont les sens sollicités dans ce récit ?

d. Relisez les phrases soulignées. Quel est l’effet produit par la ponctuation ?

e. D’après la fin du texte, pourquoi le personnage-narrateur décrit-il ce départ imaginaire ?

TEXTE 2 Elle revenait chez nous lourde de chocolat en barre, de denrées exotiques et d’étoffes en coupons, mais surtout de programmes de spectacles et d’essence (1) à la violette, et elle commençait de nous peindre Paris dont tous les attraits étaient à sa mesure, puisqu’elle ne dédaignait rien. […] Surtout elle nous rapportait son regard gris voltigeant, son teint vermeil que la fatigue rougissait, elle revenait ailes battantes, inquiète de tout ce qui, privé d’elle, perdait la chaleur et le goût de vivre. Colette, Sido, 1930, © Librairie Arthème Fayard, 2004. 1. De parfum.

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