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Analyse littéraire de La Princesse de Clèves

Fiche : Analyse littéraire de La Princesse de Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Avril 2016  •  Fiche  •  995 Mots (4 Pages)  •  3 992 Vues

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Analyse littéraire[pic 1][pic 2]

La princesse de Clèves

Mme de Lafayette, 1678[pic 3]

Introduction

  • Mme de Lafayette (1634-1693): femme de lettres du XVIIe siècle. Elle vit à la Cour sous les règnes de Louis  XIII et Louis XIV (1661-1715), demoiselle d’honneur de la reine Anne d’Autriche. Elle est entourée de grands écrivains : la Rochefoucauld, Mme de Sévigné,… Surnommée « Le Brouillard » car l’originalité de ses récits (non signés) est parfois contestée.
  • La Princesse de Clèves met en scène une jeune femme, Mlle de Chartres, qui épouse le Prince de Clèves et devient Mme de Clèves. Mais elle tombe amoureuse lors d’un bal du séduisant prince de Nemours. Le texte raconte cette rencontre.
  • Le roman décrit la vie de la Cour et de ses intrigues. Mme de Lafayette situe astucieusement son récit un siècle avant son époque, sous le règne d’Henri II, afin de réduire les critiques.

  • Lecture du texte

  • Certes, cette page de roman relève d’une certaine préciosité dans l’écriture hyperbolique, néanmoins tout ici relève du classicisme. Nous étudierons donc, à l’aide d’une étude linéaire pour mieux observer le déroulement narratif, les caractéristiques classiques dans le traitement de la rencontre et dans les traitements de rapport de couples. Annonce du plan

I. Ier paragraphe

  • La 1ère phrase sert d’amorce à la scène du bal. « Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer » : société du paraître, l’apparence est primordiale.
  • Cela est démontré par la phrase suivante : « lorsqu’elle arriva, on admira sa beauté et sa parure ». Le respect des codes esthétiques de la Cour est renforcé par la structure des phrases. Le début de l’action est rapide : aucun renseignement sur le début du bal (Flaubert aurait pu décrire le moindre lustre ou rideau…). La sobriété du récit amène le lecteur au point intéressant de la rencontre.
  • L’arrivée du duc de Nemours est présentée comme si nous étions membres de l’assistance, sans rien savoir sur ce personnage, dans un point de vue externe. Le duc est perçu extérieurement : bruits, mouvements de foule, attente, ce qui lui donne de l’importance.
  • Emploi du « on » qui désigne ici la Cour et le poids du regard collectif.
  • Les phrases s’enchaînent dans le même mouvement que la danse et le bal. La répétition de « prendre » montre comment le roi s’arroge le droit de choisir le cavalier et impose son choix sans délai. Cela montre l’absolutisme royal, le pouvoir sans limite du roi.[pic 4]
  • « Elle se tourna et vit [M. de Nemours] » : cliché, poncif du coup de foudre (reconnaissance immédiate des deux amants) qui montre l’importance du sentiment amoureux qui les unit. « Ce ne pouvait être que… » : le duc est précédé par sa réputation.
  • M. de Nemours a une forte personnalité : il est jeune, vigoureux, audacieux (en sautant par-dessus les sièges, il n’a pas peur de bousculer les règles).

  • L’écriture rappelle les conventions de la Cour, les règles classiques. Champ lexical de l’apparence : voir, voir, se parer,… qui met en évidence l’importance de la parure. Les personnages rayonnent à l’identique. Parallélisme des figures (« il était difficile ») : les deux personnages se correspondent. L’importance de la parure, de l’éclat, du rayonnement montre l’importance de la préciosité ainsi que les conventions romanesques : correspondance entre les deux amoureux.

II. IIème paragraphe

  • Ce second paragraphe s’ouvre sur le coup de foudre (surprise, étonnement). Ils ne peuvent pas résister à la passion (patior = souffrir) et sont victimes de cet amour (« il ne put s’empêcher »).
  • « Un murmure de louanges » : le couple de danseurs fait exception. Esthétique du conte de fées (Cendrillon,…).
  • Le roi et les reines sont frappés comme la foule par le couple mais s’intéressent plus au fait qu’il n’ait pas été présenté qu’à leur rayonnement. Aussitôt se manifeste l’ingérence du roi et des reines et rappelle les codes de la Cour : le roi tire les ficelles : « sans leur donner le loisir de parler à personne », caractère exclusif et impérieux de l’invitation à se présenter au balcon royal.
  • Mme de Lafayette met en évidence l’importance des codes de bienséance, des règles de l’étiquette, de l’autorité royale. Ces deux personnages sont plus des victimes manipulés par le roi et les reines, que des amoureux maîtres de leur destin. Nulle liberté pour ces marionnettes. Au balcon royal, le discours direct remplace le discours indirect, ce qui sollicite l’attention du lecteur.

III. IIIème paragraphe

  • Mme de Clèves est complimentée par M. de Nemours (« je n’ai pas d’incertitude ») qui abuse d’une fausse modestie (« comme Mme de Clèves n’a pas les mêmes raisons… »). L’art du double langage de la Cour domine ici.
  • La réplique de la Dauphine déstabilise Mme de Clèves. La Dauphine joue avec les sentiments de la jeune femme qui, à cause de sa vertu et de son mariage, refuse de complimenter M. de Nemours. Le mensonge est le signe de son malaise et de son emprisonnement dans sa situation conjugale.
  • La Dauphine sous-entend que la princesse est sensible au charme de M. de Nemours. Elle humilie même la princesse en montrant qu’elle est soumise à la beauté du duc. La Dauphine joue avec les cœurs de ses sujets mais cela cache sa jalousie. Le récit reprend ses droits avec la reprise du bal : la Dauphine est délaissée par M. de Nemours.

Conclusion

  • Une écriture subtile, raffinée, qui a tous les charmes romanesques et démontre les rouages de la vie de la Cour tout en montrant les faiblesses des personnages, en particulier de l’héroïne.[pic 5][pic 6]

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        CLASSICISME[pic 8][pic 9]

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  • La littérature classique donne un modèle : l’Honnête homme (XVIIe s.), respectueux de la morale, de la culture,…

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