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Analyse extrait de la Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière

Commentaire de texte : Analyse extrait de la Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Juin 2016  •  Commentaire de texte  •  570 Mots (3 Pages)  •  2 852 Vues

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La controverse de Valladolid est un débat ayant eu lieu entre 1550 et 1551. Elle opposa essentiellement Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid . Ce débat réunissait théologiens, juristes et administrateurs du royaume. La question était de savoir si les Espagnols pouvaient faire des indigènes leurs esclaves. Ce débat se déroulât sous le pontificat du pape Jules III. A la suite de cette controverse, les Amérindiens obtiennent un statut égal à celui des Blancs. Néanmoins, il est convenu d’utiliser les Noirs comme esclaves dans le Nouveau Monde : c’est donc le début du commerce triangulaire. Le texte choisi provient du livre La Controverse de Valladolid, écrit par Jean-Claude Carrière en 1992, chapitre 15, qui est le dernier de l’oeuvre.

Cet extrait nous montre le pouvoir de l'église à l'époque de la controverse de Valladolid. On y trouve de nombreuses références à l'Église catholique avec notamment l'emploi des mots “Sa Sainteté” (l.2) “le cardinal” (l.3) et “prélat” (l.13) . On note également l’utilisation du champ lexical religieux avec “d’Adam et d’Eve” (l.5) , “âme immortels” (l.6) ,“sang du Christ” (l.7) , ”Jésus-Christ” (l.17) et “Créateur” (l.37) . On remarque par ailleurs que c'est le cardinal qui a les répliques les plus longues ( l. 1 à 2 ; l. 5 à 15 ; l. 17 à 21 ; l. 23 ; l. 26 à 30 et l. 38 à 39.) . La répétition du mot “Église”, cinq fois dans l’extrait, ne fait qu'accentuer le fait qu'Elle ait une grande importance dans la société de l'époque. Enfin, à la fin de l'extrait Sepulveda demande au cardinal si “l'Église ne s'opposerait pas à ce type d'expédition” (l.37) . Le fait qu'il demande l'avis du cardinal, et à travers lui celui de l'Église, renforce l'impression de grand pouvoir de cette dernière sur le lecteur.

Ce texte nous rappelle la place très importante qu’occupait l'esclavage au XVIéme siècle. En effet les esclaves sont ici assimilées à des animaux . On retrouve ainsi les champs lexicaux de la domestication et du bétail : “proche de l'animal” (l.19) , “soumis et domestiqués” (l.20) “capturent” et “revendent” (l.24) , “docile” (l.28) , “vendent” (l.31) , “esclavage” (l.33) et “esclave” (l.35) . On note la différence de statut entre les esclaves et les humains dit de “catégorie supérieure” (l.36).Cette comparaison est amenée ligne 8 par la comparaison des indigènes à des “hommes véritables” alors que ligne 19, les Africains sont considérés comme plus “proche de l'animal” que humains. De plus, cette opposition ne s'opère pas seulement sur le plan social mais également sur le plan intellectuel : en effet alors que les Blancs et les Indiens ont “un esprit” et “une âme” ce n'est pas le cas des Africains. Ajoutons à cela la différence entre “l'espèce humaine de catégorie supérieure”, “la seule qui compte aux yeux du Créateur” et leur “main-d’oeuvre” inépuisable, les esclaves. On voit également que l'esclavage est quelque chose de normal pour les Blancs car il est jugé comme étant une “institution

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