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Beams de Verlaine

Commentaire de texte : Beams de Verlaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 613 Mots (7 Pages)  •  2 452 Vues

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Lecture analytique :  « Beams »  dans « Aquarelles » dans Romances sans paroles  de Paul Verlaine.

« Beams » « rayons du soleil » en anglais ferme le recueil Romances sans paroles de Paul Verlaine, publié en 1874 alors que le poète se trouvait en prison pour avoir tiré sur son amant Rimbaud en juillet 1873 à Bruxelles. Ce poème extrait de la partie « Aquarelles » qui regroupe les textes  écrits en Angleterre évoque le retour de Verlaine en Belgique, après son séjour à Londres. Nous verrons en quoi « Beams » est une « aquarelle » qui permet de clore le recueil . [pic 1]

I)Une aquarelle ( peinture légère sur papier avec des couleurs transparentes et de la peinture à l’eau)  marine.

L’idée de tableau est bien présente en tout cas dans les deux strophes centrales . On remarquera l’emploi de l’imparfait  de description «  luisait »puisque Verlaine offre un cadre où l’on retrouve des lignes verticales : le poème ne se termine -t-il pas par l’adverbe  « haut »  qui  avait été aussi employé dans le vers 5 « luisait haut », « des oiseaux » au v.9 « des voiles » au v. 10 placés au même endroit dans le vers  et des horizontales  avec le titre « Beams » qui signifie aussi « poutre » , la marche au v. 4 « Marchant par le cheMin aMer » ( marche mise en valeur par l’allitération en M) ou le « déroulement des vagues » au v. 8.  On constatera d’ailleurs un lien entre les deux avec les « voiles » qui « s’inclinaient » comme si les deux mouvements se rejoignaient dans un souci d’harmonie et de paix.

a)lieu marin et maritime

Verlaine précise ce qui serait le lieu de composition de son poème « à bord de la Comtesse de Flandre » , navire qui le ramène d’Angleterre en Belgique. L’eau a son importance dans tout le recueil sous la forme de la pluie ou des larmes, donc un côté négatif mais ici la mer est vue sous un angle positif comme si Verlaine voulait finir son recueil sur une note moins mélancolique. Ce n’est plus une eau qui « pénètre » le poète mais qui le porte peut-être comme une « mère ». Ce goût pour l’eau et l’élément marin rapproche Verlaine des peintres impressionnistes , Monet et  Impression, Soleil Levant  ou des musiciens comme Debussy La mer .

b)une atmosphère douce et harmonieuse. Ce que ressent le poète devant ce paysage est exprimé par le mot fort « délice » au v.8 , mis en valeur par l’interjection ô , le point d’exclamation et la place finale dans le vers et la strophe.   La présence de l’alexandrin ( vers de douze pieds) contribue à donner un rythme lent et majestueux par opposition aux vers très courts que peut employer Verlaine comme dans « Charleroi » .Les sonorités employées sont douces avec les allitérations en L : « Elle » auV1 , « Luisait » v. 5 , « Lisse » v.5, « Large » au v. 12 , en SS , « Soufflait » au v.2, « gliSSait » au v. 12 ,en f « Flots » au v1 « Folie » au v. 3, parFois » et  «  Filaient » au v. 11. Le vocabulaire lui aussi contribue à donner  une douceur, une harmonie : « bénin » au V. 2 , « embellie » , « calme », « lisse » au V8 « mollement » au v. 8. Ces mots sont souvent associés à des termes grammaticaux qui les renforcent « plus calmes» au v7, «toutes blanches » au v. 10.Il s’agit de lexique simple sans recherche excessive, les répétitions de certains mots comme « blanc » pour les oiseaux et les voiles , « calme » pour le ciel et le pas  renforcent l’idée d’un accord entre les différents éléments décrits même s’ils n’appartiennent pas au même règne.  

   Une atmosphère lumineuse. Donnée par le titre en anglais « Beams » qui se prononce « bi :m » et qui signifie « rayons de soleil » et dont le son « i » est allongé en anglais pour donner une certaine ampleur. « le soleil «  au v. 4 en début de strophe est mis en valeur associé au verbe « luire » , la couleur jaune est reprise dans le « blond » des cheveux de l’apparition et est transformé en « or » dans le vers 6 par une métaphore méliorative. Ces rayons d’or font penser à l’auréole des saints. L’adjectif « blancs » masculin au v.9 fait presque un chiasme avec  « blanches » au v.13  pour montrer l’importance de cette luminosité connotée pure souvent et qui s’oppose au gris ou noir cité dans d’autres poèmes. La lumière donne au tableau une ampleur que traduisent bien « les longues branches » au v. 11, « le large mouvement » au v. 12 qui fait songer à l’infini ou l’éternité.

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