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Quel était le rôle des journaux pendant la Révolution Française ?

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Par   •  19 Juin 2019  •  Fiche  •  711 Mots (3 Pages)  •  435 Vues

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Quel était le rôle des journaux pendant la Révolution Française ?        

        De 1789 à 1792, la censure exercée par l’Ancien Régime disparaît. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen accorde, le 24 août 1789,     « la libre communication des pensées et la liberté d’imprimer ses opinions ». Les journaux se multiplient par cinq en un siècle : de 200 titres à la fin du XVIIe siècle, on passe à 1 050.
        Un fait inhabituel se produit dans les imprimeries, des foules désordonnées s’y pressent, impatientes de lire les nouvelles du jour. Ces bousculades témoignent de l’enthousiasme et de la soif d’information qui sont engendrés par les journaux révolutionnaires.

        La Révolution française voit se multiplier les libelles destinés à mobiliser le public populaire, particulièrement à partir de 1790 quand s’intensifient les luttes politiques parisiennes. Nombreux sont ces textes polémiques qui se caractérisent par une forme théâtrale, mettant en scène un personnage populaire imaginaire s’exprimant à la première personne dans une langue imagée.

        Parmi ceux-ci, le plus célèbre est le Père Duchesne de Jacques-René Hébert (1757-1794), lancé en septembre 1790 pour lutter contre La Fayette. Plus de quatre cents numéros de huit pages paraissent jusqu’au 13 mars 1794. Chacun est un monologue centré sur un seul sujet, avec son titre propre. A partir du 4 novembre 1790, pour se distinguer des Père Duchesne concurrents, Hébert fait figurer sur la page de titre une vignette où l’on voit son héros en uniforme de la garde nationale, la pipe à la bouche, avec en dessous la légende : « Je suis le véritable Père Duchesne, foutre. » Hébert est guillotiné le 24 mars 1794 avec ses amis du Club des Cordeliers.

        Jean-Paul Marat publie le premier numéro de L’Ami du Peuple en septembre 1789. Cette publication de 8 à 12 pages, parfois 16, entièrement rédigée par Marat, connaît plus de 600 numéros de 1789 à 1792. Ses tirages sont irréguliers mais peuvent dépasser les 5000 exemplaires. L’Ami du Peuple se fait l’écho des convictions de son rédacteur : fermement opposé à l’esclavage, il défend aussi l’exécution des prisonniers royalistes après la journée d’insurrection du 10 août 1792. Considéré comme l’un des instigateurs des massacres de septembre 1792, il sera assassiné par Charlotte Corday. Cet événement donnera naissance à une riche iconographie (notamment le célèbre tableau de David où figure le révolutionnaire assassiné dans son bain), mais il est difficile d’en imaginer représentation plus saisissante que cet exemplaire de L’Ami du Peuple, taché du sang de son propre auteur.

        Camille Desmoulins (1760-1794) est devenu une célébrité révolutionnaire de Paris dès juillet 1789. Journaliste reconnu des Révolutions de France et de Brabant, il est aussi un militant qui fréquente les clubs des Cordeliers et des Jacobins. Le 5 décembre 1793, il publie le premier numéro du Vieux Cordelier dans lequel il s’attaque d’abord à la surenchère prônée par Hébert et les Cordeliers. Six numéros paraissent en moins de deux mois et ont un énorme succès. Dénonçant la Terreur, Desmoulins met vite en cause la politique du Comité de salut public menée par Robespierre et Barère.

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