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Le goût du néant, Baudelaire, Les Fleurs Du Mal, 1861.

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Par   •  14 Novembre 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  457 Mots (2 Pages)  •  2 526 Vues

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Le goût du néant, Baudelaire, Les Fleurs Du Mal, 1861.

Publiées en 1857, condamnées et avortées de plusieurs pièces,
Les Fleurs du Mal constituent aujourd’hui l’œuvre poétique la plus lue et connue des jeunes lecteurs comme des adultes. Baudelaire y représente les vices et les souffrances humaines dont il tente d’extraire la beauté dans une écriture poétique moderne.

« Le goût du néant » fait partie des poèmes ajoutés dans l’édition de 1861, et appartient à la section « spleen et idéal ». Cette section est marquée par les tentatives d’accéder à l’idéal, tantôt par l’art, tantôt par l’amour, mais marque en définitive la victoire du spleen sur l’esprit. Dans ce poème, le paradoxe du titre « le gout du néant » marque toute la complexité des sentiments qu’éprouve dès lors le poète.

Il s’agira d’analyser comment Baudelaire retranscrit avec originalité toute l’ambigüité des sentiments que provoque le temps qui passe.

La structure du poème, originale car irrégulière dans sa disposition, nous permet ttefois de distinguer 2 temps : d’abord le constat de la dégradation de son état (v.1 à 7) puis le souhait de l’anéantissement (v.8 à 15).

1er MOUVEMENT : Vers 1 à 7 : L’opposition entre un passé lumineux et un présent délabré.

Vers 1 à 7 : Le poète s’adresse à son esprit, à la 2e pers du singulier, et fait le constat de la dégradation de son état en le faisant contraster avec un passé glorieux.

Transition : Ainsi le poète pose-t-il dans ce premier mouvement le constat de son affaiblissement qui apparait particulièrement pathétique grâce à la force des allégories et des choix énonciatifs. Résigné, le poète va dans un deuxième temps affirmer plus franchement son souhait d’anéantissement.

2e MOUVEMENT : Vers 8 à 15 : Le souhait de l’anéantissement.

A partir du vers 8, de nouveaux destinataires sont interpellés, le poète se tourne vers le monde qui l’entoure pour lui faire ses adieux.

Conclusion :

En somme, Baudelaire revisite remarquablement le topos de la fuite du temps dans un poème qui, par la force des allégories, des jeux énonciatifs, des antithèses et des sonorités, nous fait voir, ressentir ce paradoxe pour l’homme qu’est le « goût du néant ». Les motifs du spleen et de l’idéal, toujours présents dans le recueil, trouvent ici un traitement original, puisque le poète semble paradoxalement attiré, séduit par la victoire du spleen, ce qui semble annoncer l’aboutissement logique du recueil. (ouverture) La fuite vers l’ailleurs que propose en définitive la mort dans le poème final « Le Voyage » peut en effet être rapprochée de ce poème. Puisqu’ici-bas, rien ne permet d’échapper au mal, autant se résigner à cette inéluctable mort, voire la considérer comme une libération et une occasion de « trouver du nouveau » dans cet ailleurs encore « inconnu ».

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