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Tocqueville, De la démocratie en Amérique

Thèse : Tocqueville, De la démocratie en Amérique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2019  •  Thèse  •  1 054 Mots (5 Pages)  •  853 Vues

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Fiche Tocqueville

Alexis de Tocqueville (1805-1859)

De la démocratie en Amérique, 1835-1840

Raymond Aron disait de Tocqueville qu’il n’était pas « seulement un voyageur observant les mœurs et les coutumes des autres hommes : il a voulu en sociologue tout à la fois décrire une communauté unique et comprendre les particularités dans laquelle s’exprime outre-Atlantique la tendance démocratique commune à l’ancien et au nouveau monde ». Au-delà de la société américaine, Tocqueville a cherché à saisir la société du nouveau régime, la nouvelle société. Il est un précurseur de la sociologie, ses méthodes et ses regards appliquent déjà des règles d'explication du social par le social. Il est un sociologue comparatiste : il compare les démocraties et les périodes. Il veut comprendre ce qu'est la démocratie et met en évidence les grandes tendances de celle-ci. Il compare "l'idéal" de la démocratie américaine, à une forme non-aboutie de la démocratie qui est celle de la France. Pour lui la démocratie ne s'accompagne pas automatiquement d'un adoucissement des mœurs, il va réfléchir aux conditions qui rendent possible ce caractère paisible en Amérique, mais pas en France.

Tocqueville expose dès son introduction ce qui l’a frappé au plus haut point lors de son séjour : l’égalité des conditions. Ce fait influence tout le reste : les lois, les mœurs, etc. Elle n'est pas un principe qu'on retrouve uniquement dans les textes de lois mais aussi en application. C'est un « générateur » central qui fait naitre des opinions et organise la société. Tocqueville déclare qu’il a examiné l’Amérique pour « y trouver les enseignements dont nous puissions profiter » mais il précise qu’il n’a pas voulu « préconiser une forme de gouvernement ». Seulement, l’Amérique est le lieu où la révolution sociale « a atteint le développement le plus complet et le plus paisible » : elle n’a pas eu besoin de Révolution pour s’organiser en pays démocratique. En comparant la France d’hier avec celle d’aujourd’hui, il met en avant les avancées démocratiques : l'égalité qui pénètre l'Eglise, l'argent qui remplace le pouvoir de la naissance. Pour lui la démocratie est en marche et c’est aussi un processus qui a commencé depuis 1270 avec le premier anoblissement où « l’égalité s’introduit enfin dans le gouvernement par l’aristocratie elle-même », mais depuis 700 ans aucun grand évènement n’a « tourné au profit de l’égalité ». Pour Tocqueville, il faut une « science politique nouvelle à un monde nouveau » : il faut prendre les avantages de la démocratie, l’adapter à son temps et à son lieu en purifiant les mœurs, et ceux qui dirigent la société doivent connaître ses vrais intérêts. Mais pour le moment en France, les mœurs sont restées aristocratiques et selon lui « nous avons la démocratie, moins ce qui doit atténuer ses vices et faire ressortir ses avantages naturels […] nous ignorons encore les biens qu’elle peut donner ».

Grâce à cette égalité des conditions, de nouveaux rapports vont s’établir entre le serviteur et le maître. Tocqueville va s’appuyer sur une analyse des rapports entre maître et serviteur dans la société américaine et dans les sociétés aristocratiques, pour ensuite analyser et évaluer la situation française.

En effet, la société aristocratique est une société d’ordre où l’appartenance à un groupe social fonctionne comme un destin. Lorsque l’on naît maître ou valet, on est condamné à le rester. Les mêmes familles de valet peuvent rester au près du même maître pendant plusieurs générations. Dans cette société, l’inégalité est perçue comme naturelle, on pense d’une part qu’elle est voulue par Dieu et d’autre part qu’il est impossible de changer l’organisation sociale. Le bien-être n’est pas une revendication centrale, il est naturel et est parfaitement impensable pour les classes populaires. Le travail est perçu comme une activité dégradante, vulgaire. L’inégalité est héréditaire, mais petit à petit à partir du 11ème siècle, dans tout l’univers chrétien, l’égalité des conditions, graduelle, va rapprocher le noble du roturier et « bientôt ils vont se toucher ».

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