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Lecture linéaire du chapitre XIV de Gargantua de Rabelais

Commentaire d'oeuvre : Lecture linéaire du chapitre XIV de Gargantua de Rabelais. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  915 Mots (4 Pages)  •  1 369 Vues

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Objet d’étude : La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle 

 

Étude d’une œuvre complète : Gargantua de Rabelais 

 

Lecture linéaire du chapitre 14 de Gargantua de Rabelais  

 

Comment Gargantua fut instruit par un sophiste en lettres latines 

de : « De fait on lui indiqua un grand docteur sophiste … » à la fin du chapitre. 

 

Le XVIe siècle est le siècle de la Renaissance en France et de l’humanisme. Ce mouvement place l’homme au centre des préoccupations, prend pour modèle l’Antiquité et se caractérise par une soif de connaissances. Rabelais est emblématique de ce courant. Il a suivi des études de droit, de théologie et de médecine. Il a été moine, médecin et naturellement écrivain. Il est notamment connu pour ses romans Pantagruel et Gargantua. Sous l’anagramme d’Alcofribas Nasier, Rabelais invite le lecteur, dès le prologue, à envisager Gargantua comme un ouvrage qui prête à la fois à rire et à faire réfléchir.  

Au chapitre 13, Grandgousier s’est émerveillé de l’ingéniosité de son fils qui a utilisé un torchecul, c’est-à-dire un petit oiseau pour s’essuyer les fesses. Cette trouvaille racontée dans un registre héroï-comique donne lieu à une comparaison de la part de Grandgousier : il se compare à Philippe, roi de Macédoine . Au chapitre 14, Rabelais nous parle des premiers maîtres de Gargantua.  

 

Nous pouvons nous demander comment l’enseignement que reçoit Gargantua est ridiculisé.  

 

Le premier enseignement que reçoit Gargantua est tout naturellement l’alphabet .La tournure « ce qui lui prit » qui insiste sur l’intensité de l’enseignement est bien sûr à prendre ironiquement. Rabelais prend soin d’indiquer le temps passé à apprendre avec une précision qui mime la durée « cinq ans et trois mois » pour montrer que le temps est disproportionné. 

L’adverbe temporel « puis » (l. 3) introduit le deuxième enseignement. Là encore c’est Holopherne le sujet du verbe , Gargantua est passif. Les manuels cités sont très anciens mais entraient dans les programmes d’enseignement (grammaire, savoir-vivre, mythologie, morale)  Là encore Rabelais mentionne le temps passé, avec une phrase encore plus longue que la précédente qui mime la durée : « il y mit treize ans, six mois et deux semaines ». 

Pour le troisième enseignement Rabelais s’adresse, de manière faussement sérieuse, au lecteur : le « mais notez » peut nous laisser penser qu’il va être plus intéressant, d’autant qu’il est concomitant aux précédents, comme l’indique la tournure « pendant ce temps ». Malheureusement ce n’est pas le cas et il se révèle aussi inutile. Le travail de copie est inutile et ne nécessite aucune réflexion, la forme étant là encore privilégiée au détriment du sens. A la fin de la phrase  Rabelais fait référence à l’imprimerie, une invention emblématique de la Renaissance.  

Dans le paragraphe suivant Rabelais utilise le champ lexical de l’énormité, en référence à Gargantua qui est un géant, avec les mots « grosse », « gros », « grand » et « grosses ». Les exagérations sont destinées à faire rire le lecteur : tout est hyperbolique dans le détail des poids des différents outils de l’élève (« écritoire », « plumier », « l’encrier ») pour mieux souligner une activité éducative sans intérêt. La matériel, au lieu d’être une aide, se transforme en fardeau, en contrainte. 

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