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Le stéréotype de l'antihéros : Don Quichotte

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Par   •  24 Septembre 2021  •  Compte rendu  •  1 719 Mots (7 Pages)  •  620 Vues

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Wes Antihéros

Le stéréotype de l'antihéros : Don Quichotte.

L’antihéros (ou anti-héros) est le personnage central d’une œuvre de fiction qui ne présente pas certaines des caractéristiques du héros conventionnel, voire dans certains cas aucune. Certains considèrent la signification de ce terme comme suffisamment étendue pour englober également un antagoniste qui, contrairement au méchant, suscite une sympathie et/ou une admiration non négligeable.

Sommaire

1        Histoire

2        Typologie

3        Notes et références

4        Articles connexes

Histoire

Dans l'Antiquité, les qualités du héros typique étaient : la renommée, la gloire — kléos — ; la force, la rage de vaincre — biè — (Ajax, Héraclès) ; le courage (tous) ; la sagesse — pinutè — ; l’intelligence (Ulysse) ; la grandeur, la magnanimité — megethos — ; une habileté exceptionnelle dans une activité noble, comme la guerre (héros de l’Iliade) ou l’art (Orphée) ; l’accomplissement d’exploits (Héraclès, Jason, Ulysse) ; la descente aux Enfers — catabase — ou la rencontre avec des esprits que l'on a fait revenir ponctuellement des Enfers par un rituel magique — nekuia — (Énée, Héraclès, Orphée, Ulysse…) ; l’apothéose (tous), c’est-à-dire la divinisation.

L’antihéros peut être un personnage mauvais ou médiocre, qui n’effectue pas de noble quête, ou n’est pas animé de sentiments altruistes, etc. Même si le mot est récent1, bien des personnages de la religion grecque antique commettent des actions franchement anti-héroïques (ainsi Ajax qui, aveuglé par Athéna, massacre le bétail de l’armée achéenne en croyant s’en prendre à ses guerriers, parce que les Achéens lui ont refusé d’hériter des armes d’Achille, et les ont données à Ulysse).

Il peut aussi s’agir d’un « bon » héros, mais dont les caractéristiques physiques l’éloignent apparemment de son rôle (par exemple : le poids, la taille, l’apparence, une certaine condition physique, psychologique ou un handicap quelconque). Le personnage peut aussi devenir « héros malgré lui », en accomplissant des exploits sans pour autant chercher la gloire ou la justice.

L’« antihéros » est cependant aussi, assez souvent, un héros, en ce sens que, « héros malgré lui » ou « personnage sans quête », il peut au cours des péripéties auxquelles il est confronté, réaliser des exploits héroïques, ne serait-ce qu’à son corps défendant.

Dans les représentations du monde moderne, où la figure héroïque classique a changé ou parfois même disparu (voir désenchantement du monde), l’antihéros peut être identifié au ringard ou au maladroit attachant (Schlemihl, Nasr Eddin Hodja…). L'antihéros est aussi souvent un personnage bourru ou renfermé qui montre un comportement assez égoïste, combattant pour des motifs a priori intéressés mais aboutissant à un résultat héroïque.

Typologie

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On peut considérer quatre types principaux d’antihéros :

le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire ;

le héros négatif, porteur de valeurs anti-héroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques » (en ce sens, Fantomas par exemple n’est pas un héros négatif, car il est porteur de qualités héroïques, mais au service du mal) ;

le héros décevant, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises ;

le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.

Le premier cas concerne surtout les personnages principaux d’œuvres comiques de la littérature (les héros de Trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome par exemple), de la bande dessinée (Donald Duck, Gaston Lagaffe2, Jean-Claude Tergal), du cinéma (beaucoup des personnages incarnés par Woody Allen), mais on peut aussi les trouver dans des œuvres sérieuses, quoique non dénuées d’humour, comme pour le Narrateur et personnage principal de la Recherche du temps perdu de Proust et bien sûr celui de l'Homme sans qualités de Musil, deux paradigmes du « non héros » dans le roman moderne. Beaucoup de personnages principaux des films de Clint Eastwood en tant que réalisateur, tels ceux de Honkytonk Man et de Bronco Billy, sont aussi de cette veine du héros « sans qualités ».

Le deuxième cas domine dans la littérature et le cinéma « noirs » centrés sur la figure du gangster. Dans ces romans ou ces films, les « héros » qui obéissent à des principes dépréciés ou dénigrés par la société, sont le plus souvent sans envergure et, par souci moral (le code Hays aux États-Unis, par exemple) ou par la trajectoire de vie même de ces personnages, tendent à un destin tragique (mort ou emprisonnement). On en trouvera des exemples dans la plupart des romans de David Goodis et dans des films noirs comme les Tueurs de Robert Siodmak. Le protagoniste de Dexter en est un autre exemple.

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