L’accumulation des facteurs travail et capital est-elle la seule source de croissance économique?

Le sujet invite à se demander si le facteur travail (main d’œuvre) et le facteur capital (tous les moyens de production durables, tels que les machines, les outils, les logiciels...) expliquent l'intégralité de la croissance économique. La croissance économique fait référence à la croissance durable de l’économie sur une période donnée, c'est-à-dire à l'augmentation de la richesse créée par l'économie. Elle se mesure par le taux de croissance du PIB en volume.

En première approche, il est logique de penser que si un pays emploie davantage de salariés (facteur travail) et dispose de davantage de machines (facteur capital), il produira probablement davantage et donc augmentera son PIB. Le nombre de facteurs de production et la manière dont ils sont utilisés influeront sur le niveau de croissance. L'entreprise joue un rôle essentiel dans ce domaine, mais elle a aussi des facteurs plus externes . Il convient donc de se demander quels facteurs rendent la croissance économique possible et durable. Après avoir montré comment le travail et le capital contribuent à la croissance économique, nous traiterons de la place que prend l'amélioration de la productivité du travail, l’impact des progrès techniques, des institutions d’un pays et des interventions de l’État.

La croissance économique extensive résulte de l’augmentation des quantités de travail et de capital mis en œuvre. Le travail est un des deux facteurs de production que les producteurs combinent pour créer de la richesse. Par conséquent, augmenter la quantité de travail utilisé dans une économique permet d'accroître la capacité de production, et donc la production aussi. Le facteur travail contribue à la croissance, par exemple : si une entreprise embauche davantage de salariés ou augmente leurs horaires alors le volume de la production va augmenter, donc sa croissance aussi. Par conséquent, l'augmentation de la quantité de travail nécessite de passer par l'augmentation du nombre d'heures travaillées dans l'ensemble de l'économie (nombre de salarié, horaires de travail légaux, vie professionnelle). Dans la plupart des pays développés, la contribution du facteurs travail au niveau de la croissance est assez faible. Dans le document 1, nous apprenons que la croissance économique de la Corée ne repose pratiquement pas sur l’augmentation de la quantité des facteurs mais sur la productivité globale (en 2010 le PIB est de 6,3% par an en moyenne = 5,5 + 0,8 alors qu’en 2015 le PIB est de 2,6% par an en moyenne = 0,7+1,9). La chute de la productivité globale a fait énormément diminué le PIB alors que les facteurs de production restent environ égaux sur les deux années.

Le capital est l’autre facteur de production que les producteurs combinent pour créer de la richesse. Si le travail n’augmente pas tandis que la quantité de capital augmente, la productivité apparente du travail augmente, et la production aussi. En effet, on produit plus avec plus de capital. L’augmentation du capital fixe équivaut à l’investissement. L’investissement est l’opération des agents économiques pour obtenir des biens ou des services de production destinés à être utilisés dans plusieurs cycles de production (par exemple: investissement de remplacement: son objectif est de remplacer des machines usées). En conséquence, le capital contribue à la croissance économique, car l’introduction de plus de machines dans la combinaison productive augmentera la production et donc la croissance. Par exemple si une usine de production automobile double le nombre de ses chaînes de production, la production double donc il y a une croissance.

L' augmentation de la quantité des facteurs de production explique la croissance économique extensive. L'accumulation de la main d’œuvre provient dans le long terme de la croissance démographique, celle du capital provient de l'investissement.

C’est à la suite des travaux de l’économiste américain Robert Solow ( «le résidu», qu’on arrive à la conclusion qu’une croissance économique n’est pas seulement le résultat de l’accumulation des facteurs travail et capital mais elle est aussi du à la croissance économique intensive. Elle désigne l'augmentation de la production qui provient principalement d'une amélioration de l'efficacité productive. L'amélioration de la productivité et de l’efficacité du travail peut être réalisée de trois grandes manières.

La spécialisation est une division technique du travail et est un progrès organisationnel. Le principe de la division du travail consiste à diviser les tâches en opérations simples effectués par des salariés différents. L’objectif est essentiellement de réaliser des gains de productivité : on peut produire plus avec des moyens identiques. C’est donc une innovation de procédé source de croissance. Il y a 3 raisons qui explique ces gains de productivités. Chacun est plus concentré sur ses propres tâches et exécute les tâches plus rapidement, il n'y a plus de temps perdu entre deux tâches, et tous ceux qui connaissent mieux leurs tâches peuvent développer des innovations, économisant ainsi plus de temps. Cette théorie a été écrit par Adam Smith. Ensuite le rôle du capital humain est un terme utilisé pour désigner les réserves de connaissances et de savoir-faire intégrés par chacun et pouvant être utilisé à des fins de production (connaissances, savoir-faire et savoir-être). On comprends donc que

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