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LES PROBLEMES DE LA CONNAISSANCE

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Par   •  30 Avril 2019  •  Dissertation  •  3 739 Mots (15 Pages)  •  607 Vues

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LES PROBLEMES DE LA CONNAISSANCE

  1. . Les conditions de la vérité.

1.1.1 Logique et connaissance

  1. Le sujet et l’objet

Le point de départ de la science réside dans la volonté de l’homme de e servir de sa raison pour comprendre et contrôler la nature. Le premier problème posé par la science est de savoir comment est-il possible, comment le réel se prête-t-il à notre investigation, comment le sujet retrouve-t-il l’objet, comment le connait-il. Une part importante de l’histoire de la philosophie constitue une tentative de répondre à ces questions. Dans ce fait vécu, la connaissance elle-même, la réflexion a séparé le sujet connaissant de l’objet à connaitre et soumis à l’analyse, le lien qui les unit, la réponse diffère en fonction du terme à privilégier, l’objet ou le sujet de la connaissance, l’être ou la pensée, la matière ou l’esprit, la matière ou la conscience. L’accent est porté sur l’un ou sur l’autre distingue les deux courants de la  philosophie : le matérialisme et l’idéalisme.  

Que l’on privilégie le sujet ou l’objet, quel que soit le départ du mouvement de l’un vers l’autre, c’est toujours par la pensée que l’on accède à la connaissance, c’est pourquoi la démarche logique de la raison a souvent été définie comme l’étude des conditions de la vérité, « la science des sciences » disait St Augustin.

Le raisonnement, base de la connaissance, implique une certaine relation entre un sujet et un objet. Dire que Socrate est un homme suppose un objet ou un concept (substantif), une activité ou un jugement par le sujet, « est un homme (classification, mise en relation) »enfin un raisonnement qui constitue une structure ou forme, un lien entre le sujet qui classe et l’objet qui est classé ou quantifié.

On se heurte alors à des obstacles, d’abord l’impossibilité de savoir si ces structures ou formes appartiennent à l’objet, au sujet, à tous les deux ou à leur relation, donc d’acquérir une certitude sur la validité de leur relation (quelques règles d’idéalisme et du matérialisme) mais plus grave encore se pose le problème de la réflexion elle-même c’est-à-dire de la validité de la logique.

La pensée s’interrogeant bute sur ses propres fondements. Pour éviter ces problèmes insolubles, Aristote ne s’attachera qu’à leur structure de raisonnement, à leur validité sans se préoccuper du contenu vrai ou faux des prépositions souvent remplacées par des lettres (A, B, C, etc. …). Comme le grammairien ne s’intéresse qu’au respect des règles du langage sans se préoccuper du contenu, le logicien ne s’attache qu’aux seules règles de cohérence gouvernant la pensée et réduit alors la logique à l’étude des conditions formelles de la vérité.

  1. Logique concrète[1], logique formelle[2] : formes et contenus[3]

Le contenu expérimentale de la connaissance est particulier contingent alors que l’exigence d’universalité rend un certain formalisme nécessaire. La logique formelle déterminera donc des opérations intellectuelles indépendantes du contenu de toutes affirmations concrètes. Mais en éliminant le contenu objectif, historique, pratique et social de la connaissance, la logique formelle se transforme en pensée formaliste.

L’intermédiaire entre la logique formelle et la recherche concernant le contenu se nomme une problématique[4]. Elle répond à un besoin de cohérence logique, mettre en ordre un ensemble de problèmes qui orientent la recherche et un corps de  concepts qui directement ou indirectement débouchent sur des hypothèses rendant compte d’un contenu riche de conflits.

En fait, forme et contenu ne peuvent être totalement séparés et la logique même formelle garde malgré tout une signification concrète dont la limite imprécise laisse entier le problème essentiel. Comment unir la forme et le contenu, comment passer de l’être pensant à l’être existant? A cette question, la pensée occidentale cherchera vainement une réponse. Le dualisme kantien aggravera le conflit en séparant la forme et le contenu, la pensée et l’objet à connaître ou chose en soit.

Cependant, avec la notion de synthèse[5], Kant[6] cherchera à concilier la rigueur du formalisme et la fécondité du concret ouvrant la voie à une nouvelle logique. C’est à Hegel qu’appartiendra de découvrir la contradiction et le troisième terme[7] qui permet sinon de la résoudre du moins de l’utiliser.

  1. La dialectique : Hegel[8] (1770-1831)

Hegel ne nie pas la logique formelle[9]. Il veut réconcilier le principe de l’identité avec son opposé, la contradiction. La logique formelle est limitée par ses affirmations, sa rigueur même : A est A, c’est la logique d’un monde simplifié, abstrait, définitif, incapable d’exprimer le mouvement, le devenir, la contradiction inhérente aux choses.

La logique dialectique[10] ne dit pas A  est non A, ce qui serait absurde mais si A correspond à une réalité, à moins d’être une tautologie sans signification, A possède en lui un devenir au-delà de lui. A est A mais aussi plus que A. « Alors que la logique formelle affirme qu’une proposition doit être vraie ou fausse, la logique dialectique déclare que toute proposition qui a un contenu réel est à la fois vraie et fausse. Vraie dans la mesure où elle est dépassée, fausse si elle s’affirme absolument », Henri Lefebvre[11].

« Il n’est rien sur la Terre et dans le ciel qui ne contiennent en soi l’être[12]et le néant. »

« L’être d’une chose finie est d’avoir en son être interne comme thème le germe[13] de sa disparition. L’heure de sa naissance est aussi l’heure de sa mort. Au premier terme immédiat de l’affirmation succède un second terme sur le même plan mais qui le complète en le niant. »

« Les deux termes agissent et réagissent l’un sur l’autre. Le troisième revient au premier en niant le second et les dépasse ainsi l’un et l’autre. », Henri Lefebvre.

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