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Témoignage d’une femme sur le massacre d’Oradour-Sur-Glane

Fiche : Témoignage d’une femme sur le massacre d’Oradour-Sur-Glane. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2017  •  Fiche  •  1 310 Mots (6 Pages)  •  765 Vues

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Témoignage d’une femme sur le massacre d’Oradour-Sur-Glane

Bonjour.                                                                                                              Je m’appelle Samantha Petit.                                                                                         Je suis née en 1925, dans un village autrefois paisible nommée Oradour-Sur-Glane, d’un père ouvrier et d’une mère pâtissière.                                                                                 Je venais d’avoir mes dix-neuf ans le 6 juin, le jour du débarquement des Alliés en Normandie. Bien que mon lieu de vie était dans la partie « libre » de la France, les habitants d’Oradour était tout de même en folie. La fin de la domination allemande approchait enfin à grand pas.                                                 Le 10 juin 1944, jour du massacre, au matin, vers dix heure, je me rendais chez mon amie Martine. Des bruits couraient comme quoi une division allemande du Reichstag encerclait le village. Je ne m’inquiétais guerre, cela devait surement être une visite comme les autres et, en effet, un Allemand est venu vers moi pour m’avertir d’un contrôle d’identité sur le champ de Foire. Il était jeune, très jeune même, un blond aux yeux bleu, un bleu turquoise magnifique, il avait pourtant l’air rassurant. Je me demande toujours pourquoi il était là, il devait avoir une famille, des études à finir mais non il était bien là, avec une arme à la main, une arme qui je pense aura fait beaucoup de dégât. Passons… Je me dirigeais donc sur la place du centre du village où je rejoignis ma sœur et ma mère. Il y avait déjà beaucoup de monde, hommes, femmes et enfants. Quelques-uns criaient, d’autres pleuraient. Quand tous les habitants d’Oradour furent rassemblés, nous fûmes divisés. Les hommes dans les hangars et les femmes et enfants dans l’église.                                                                 Je ne pourrais vous dire ce qu’il s’est réellement passé dans les granges, mais pour nous, femmes et enfants, un groupe de quatre jeunes allemands ont placé une grosse caisse avec des fils qui en sortait. Ils sont sortis en courant en faisant bien attention que personne ne puisse s’enfuir. Une minute est passée puis la boite remplit de je ne sais quoi a explosé. Il y avait de la fumée qui nous asphyxiait peu à peu, des gens tombaient sur le sol, et on entendait plus les nourrissons hurlés…ils étaient morts.                                                                                                          Quand la fumée fut partie, une dizaine de solda        t entrèrent et commencèrent à tirer sur nous. J’entendis une femme crier. Je la vis, c’était elle, elle était morte, ma sœur venait de mourir sous mes yeux. Je n’arrivais pas à pleurer, j’étais sous le choc. Les tirs continuèrent, je voyais les femmes, les enfants tomber un à un. Je ne voulais pas mourir, je voulais honorer ma famille en restant en vie, pour eux. Alors je me cachais sous les cadavres, je les voyais pleins de sang, les yeux vitreux, sans vie. Au bout de dix minutes, les coups de feu s’arrêtèrent. Ils mirent de la paille sur nous. Ils voulaient nous brûler pour effacer les preuves de cette horreur.                                                           C’est quand je sentis de la chaleur au niveau de mes pieds, que je me faufilais dehors. J’ai pu voir tous ces corps inanimés, tous ces enfants qui aurait pu avoir une grande vie devant eux, ainsi que ma sœur et ma mère. Pendant 2 secondes, je croyais rêver, c’était trop gros. C’est ce que j’aurais préféré d’ailleurs. Mais c’était bien réel. Les cadavres étaient bien réel.                                                                                                                                  J’essaye tant bien que mal de me mettre à la place de ces soldats, de peser le pour et le contre. Etaient-ils forcés ? Ou le voulaient-ils vraiment ? Je pense que je n’aurais jamais la réponse à mes questions mais ce que je sais en revanche c’est que j’aurais dû m’en douter, j’aurais dû partir dès que j’ai su qu’ils arrivaient, j’aurai surement sauvé ma sœur, mes parents, toute ma famille, mes amis…des innocents en fin de compte.

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