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Thérèse Raquin Incipit

Commentaire de texte : Thérèse Raquin Incipit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  579 Mots (3 Pages)  •  6 793 Vues

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Thérèse Raquin est le troisième roman de l’écrivain français Emile Zola (1840-1904), publié en 1867. C’est un roman réaliste, c’est-à-dire qui privilégie la représentation exacte, fidèle, de la société réelle sans l'idéaliser. De plus, il présente des caractéristiques naturalistes, c’est-à-dire un mouvement prolongeant le réalisme, qui consiste à décrire la réalité telle qu’elle, sur la base d’un important travail de documentation, et dont Emile Zola est le fondateur. Nous nous voyons étudier ici l’incipit du roman. Nous verrons dans une première partie la description minutieuse et réaliste d’un quartier populaire et lugubre, le passage du Pont Neuf, lieu de vie du protagoniste, Thérese Raquin, puis, dans une deuxième partie, la description des habitants du passage.

Zola fait une description minutieuse du passage du Pont Neuf afin d’appuyer sur le réalisme et le naturalisme de son roman. En effet, il situe géographiquement le passage qui se trouve à Paris (« Au bout de la rue Guénégaud », « va de la rue Mazarine à la rue de Seine. ») ce qui laisse à croire un travail de documentation, donc l’aspect naturaliste de l’incipit. Puis, l’auteur fait une description précise du passage en y incluant des mesures (« trente pas de long et deux de large, au plus ») et détaille les matières et couleurs qui constituent le passage (« il est pavé de dalles jaunâtres », « le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. »). Cette description renforce le réalisme et surtout le naturalisme du roman.

Zola fait surtout dans cette incipit, la description d’un lieu populaire et lugubre, et pose ainsi le cadre de vie de Thérèse Raquin. Ainsi, il décrit le passage du Pont Neuf comme un endroit inquiétant, (« les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres »), voire dangereux («Le passage prend l’aspect sinistre d’un véritable coupe-gorge »). Le passage, un lieu de pauvreté, est présenté comme tel, comme le veut le naturalisme du roman, et Zola le décrit à l’aide de nombreuses métaphores hyperboliques afin de souligner la pauvreté des lieux (« pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées »). Enfin, Zola pose un décor lugubre, dut à l’absence de lumière, à la saleté et à l’humidité, comme si le passage se trouvait sous terre. On remarque que l’auteur n’utilise aucune comparaison, comme pour dire que ce lieu est unique, que l’on n’a jamais vu rien de tel. Certains passages de l’incipit donnent au passage du Pont Neuf un aspect terrifiant, comme un long couloir vers la mort (« de grandes ombres s’allongent sur les dalles, des souffles humides viennent de la rue », « Sur la ligne noirâtre des devantures, les vitres d’un cartonnier flamboient »). Zola plonge ainsi son protagoniste dans ce milieu peu propice à la vie, dans la misère du Paris populaire.

Enfin, Zola annonce à travers son incipit le roman l’évènement tragique que sera l’assassinat du mari de Thérèse. En effet, l’incipit est ponctué à plusieurs endroits d’allusions et de mots référents à la mort (« des souffles froids de caveau », « vaguement éclairée par trois lampes funéraires »). De plus, un dernier élément peut nous permettre de savoir que se sera Thérèse qui assassinera son mari, puisque son nom est écris en rouge, comme

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