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Commentaire de texte sur Gibraltar

Discours : Commentaire de texte sur Gibraltar. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2024  •  Discours  •  1 532 Mots (7 Pages)  •  31 Vues

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« Un diplomate est quelqu'un qui peut vous dire d'aller au diable de telle manière qu'il vous tarde de faire le voyage ». Cette citation du comédien et écrivain Peter Ustinov illustre à la fois la complexité des relations diplomatiques et leurs perpétuelles tensions. Au cours du XVIIIe siècle, période marquée par des rivalités dynastiques et des ambitions territoriales, l'Europe est le théâtre de bouleversements politiques majeurs. C’est sur cette période riche en événements que porte l’extrait du texte de Jean-Pierre Bois, tiré de l’ouvrage « De la paix des rois à l’ordre des empereurs 1714-1815 ». Paru en 2014, cet ouvrage raconte la « nouvelle histoire des relations internationales ». Spécialiste de la guerre et des relations internationales à l'époque moderne , Jean-Pierre Bois, historien renommé, va notamment s’intéresser aux relations diplomatiques entre l'Espagne, la France, la Grande Bretagne et l'Autriche. Dans ce texte, l’historien se penche sur la diplomatie et les négociations cruciales autour de Gibraltar. Convoité depuis des décennies par les pays européens, Gibraltar est un espace de fortes tensions. Cette situation a provoqué de nombreux conflits armés comme en 1654 ainsi qu’à de nombreux traités comme celui d’Utrecht et 1745.

Le texte expose de manière historique et chronologiques les événements, mettant en lumière les acteurs clés, les décisions politiques et les résultats des négociations diplomatiques. Il offre un aperçu des enjeux politiques de l'époque et de la manière dont la diplomatie a joué un rôle essentiel dans le maintien de la stabilité en Europe. L'enjeu principal de ce texte est de nous éclairer sur la complexité des négociations diplomatiques et des jeux de pouvoir entre les grandes puissances de l'époque. Il soulève des questions essentielles sur la manière dont ces acteurs ont utilisés la diplomatie pour préserver la stabilité en Europe malgré les rivalités. L’intérêt historique de ce texte ne se limite pas au passé et résonne avec le monde contemporain. Les leçons tirées des relations internationales du XVIIIe siècle éclairent les enjeux diplomatiques actuels et peuvent susciter des réflexions sur la gestion des conflits et la préservation de la paix à l'échelle mondiale aujourd’hui.

Cette mise en perspective historique nous aide à comprendre les mécanismes de la diplomatie du XVIIIe siècle, à analyser les choix politiques des acteurs de l’époque. Il s’agit aussi de réfléchir à leur pertinence pour la compréhension des enjeux internationaux d’aujourd’hui. Ce texte qui détaille les relations internationales de l’époque, démontre-t-il que les relations diplomatiques permettent la résolution de conflits et de rivalités malgré leur complexité, leur ancienneté et leur origine ?

Le conflit autour de Gibraltar est un enjeu crucial et complexe car il survient après une première tentative de résolution (I). Dans la volonté de préserver la paix, un nouveau recours à la diplomatie tente à nouveau de rétablir l’ordre Westphalien .

Le conflit concerne de nombreux acteurs. La difficulté de sa résolution se trouve dans la complexité de ses enjeux (I) et nécessite donc le recours à la diplomatie (II)

 

  1. Des tensions complexes et multifactorielles

  1. Les ambitions territoriales de l'Espagne et de l'Autriche

Le texte de Jean-Pierre Bois met en lumière les ambitions territoriales de l'Espagne et de l'Autriche au début du XVIIIe siècle. Il déclare : "Le roi passe à l'action et se décide à investir Gibraltar, devant laquelle la tranchée est ouverte en février 1727." Cette citation montre l'engagement de Philippe V, roi d'Espagne, pour récupérer le territoire de Gibraltar, un enjeu territorial majeur de l’époque car considéré comme stratégique. La Grande-Bretagne avait saisi l'occasion de la guerre de succession d'Espagne pour s'emparer de Gibraltar en 1704. Récupérer ce territoire était devenue un objectif prioritaire pour Philippe V, afin de restaurer sa souveraineté sur ces territoires stratégiques. L'auteur poursuit en mentionnant que "les ambassadeurs sont rappelés, Pozo Bueno quitte Londres le 17 janvier 1727, et le colonel Stanhope quitte Madrid le 14 mars." Le rappel de ces diplomates montre clairement que les tentions politiques étaient parvenues à un niveau critique car les négociations n’avaient pas abouties. L'auteur mentionne : "Charles VI ne cache plus alors sa répugnance à voir un prince espagnol pourvu d'une couronne en Italie." Cette citation met en évidence les inquiétudes de Charles VI d'Autriche concernant les ambitions espagnoles en Italie. Les Habsbourg gardaient des intérêts considérables en Italie, et ils voyaient d'un mauvais œil l'expansion des maisons royales espagnoles dans cette région. La répugnance de Charles VI était donc liée à la préservation des intérêts de sa dynastie et à sa vision de l'équilibre des pouvoirs en Europe. L'ambition de l'Espagne de voir l'un de ses princes monter sur un trône italien n'était en effet pas sans conséquences.

B. L'évolution des politiques étrangères

Les alliances matrimoniales étaient un outil diplomatique clé, dans la politique étrangère, car ils visaient à renforcer la position des monarques. Le texte déclare que "Les mariages royaux étaient souvent utilisés pour sceller des alliances". Ces alliances étaient cruciales non seulement pour la stabilité des dynasties, mais aussi pour la préservation ou l'expansion des territoires contrôlés par les familles régnantes. Le texte fournit un exemple concret en évoquant la tension autour du mariage entre Don Carlos et Marie-Thérèse qui avait des conséquences sur la succession dans les duchés italiens. Lorsque Charles VI récuse leurs mariage auquel « il n'a consenti que très à contrecœur », il aggrave les tensions. La modification soudaine de la politique étrangère des belligérants est un facteur complexe et aggravant des crises, qui évolue avec les rapports de forces . La France par exemple, modifie elle aussi sa politique étrangère après l’arrivée de Germain-Louis de Chauvelin. Sa politique contraste rapidement avec son prédécesseur le « discret Morville », car il estime que la politique étrangère française doit résider dans une positions fortement anti-autrichienne.  Cette position reflétait, pour lui, les réalités géopolitiques et les intérêts de la France dans ce contexte précis de guerre de territoires qui remontait à des décennies, voire des siècles. La longues rivalité des pays européens et l’évolution constante des intérêts et des rapports de force est la principale raison de l’échec du premier traité de Vienne.

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