La prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France

Oral français lecture cursive

Présentation de l’œuvre : La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France est un long poème en vers libre écrit en 1913 par Blaise Cendrars, qui est un poète-voyageur suisse, également reconnu pour ses romans et ses reportages. Adolescent rêveur et indépendant, il fugue puis voyage abondement dès sa jeunesse, en Russie notamment pendant la Révolution russe et la guerre russo-japonaise. C’est au cours de l’un de ses voyages de Moscou à Kharbine, à bord du train nommé le transsibérien, train qui traverse toute la Russie, qu’il rédige cette œuvre à l’âge de 16 ans en compagnie de Jehanne, une jeune prostituée qui lui sert de Muse.

Avis personnel : J’ai trouvé que ce poème était assez difficile à comprendre de part les changements de sujets rapides, mais aussi à travers l’évocation de nombreuses choses notamment des périodes et des lieux mis en avant en peu de temps. Mais ces rappels géographiques ont aussi des avantages puisqu’ils nous permette de suivre avec précision chaque étape du voyage de Blaise Cendrars. De plus, j’ai pu voir que ce long poème témoigne d’une véritable recherche de la modernité, de part l’usage de vers libres saccadés qui restituent le mouvement du voyage en train. Par ailleurs, Blaise Cendrars restitue fidèlement ce qui l’entoure que se soit à travers les passagers, les paysages ou encore les trains. Par exemple quand il dit «L'homme aux lunettes bleues qui se promenait nerveusement dans le couloir et me regardait en passant »  ou encore« Et le sifflement de la vapeur » . Mais il témoigne également d’une histoire tragique en évoquant la Révolution Russe ainsi que la guerre perdue contre le Japon et à mesure que le train et donc le poème progressent, les évocations de la guerre et de la misère sont de plus en plus violentes. Par exemple «Nous disparaissons dans la guerre en plein dans un tunnel »  ou « J'ai vu dans les lazarets les plaies béantes les blessures qui saignaient à pleines orgues ».  En outre, ce poème écrit lors d’une fugue qui inspire à l’indépendance d’un adolescent de 16 ans m’a rappelé Rimbaud, également jeune poète fugueur. Enfin, La Prose du Transsibérien fait partie d’une série de textes que Cendrars écrit à la même époque concernant la thématique du voyage et la rêverie poétique qui l’entoure. Ces poèmes sont le fruit de plusieurs années de voyages entre Paris, Moscou, et New York de 1905 à 1914. 

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