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Pourquoi des musées quand le contexte fournit par cette institution créé une signification qu’il appartient au public de trouver ?

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Par   •  17 Avril 2023  •  Dissertation  •  1 263 Mots (6 Pages)  •  162 Vues

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Dans le Musée, une histoire mondiale, Kristoph Pomian défini cette institution comme « une collection publique et séculière orientée indéfiniment vers l’avenir ». Si les musées sont considérés comme des cimetières, c’est parce qu’ils sont, comme eux, des lieux de mémoire qui recueille et rassemble des œuvres et objets qu’il laisse à l’appréciation du publique. Dans ce lieu spirituel qu’est le musé, les œuvres d’art sont détachés du passé pour ne plus valoir que pour elles mêmes. Décontextualisés et retirés du monde, les œuvres d’art sont présentés religieusement dans un espace solennel. Qu’il s’agisse des œuvres exposés au British muséum ou au Louvre, une logique représentationnelle est à l’œuvre et l’ordonnancement qui est fait dans cette espace imaginaire, rend même les œuvre contemporaine les une des autres. Il y’a ici recontextualisation, réinterprétations des œuvres ou objets réinscrit dans un discours. Mais on pourrait se demander si le musée qui justement prétend être un lieu de mémoire, ne dénature pas par cette logique d’exposition qui va parfois même jusqu’à la scénarisation, le rapport que le spectateur à à l’œuvre. Pourquoi des musées quand le contexte fournit par cette institution créé une signification qu’il appartient au public de trouver ? La est le paradoxe du musée, il doit maintenir le patrimoine considéré sacré et ce par les procédés antécédemment évoqués tout en accueillant un public qui puisse expérimenter un rapport personnel à l’art.

Nous analyserons premièrement le musée comme espace de la permanence, de la mémoire et de la conservation qui recompose et agence les objets selon un projet d’ordre esthétique ou historique. Il s’agira dans un deuxième temps de comprendre que la logique de représentation et de scénarisation des œuvres ne permet pas une expérience authentique quant à l’œuvre. Nous verrons finalement que le musée est ce lieu dans lequel se perpétue cette imitation créatrice qu’on nomme la tradition mais qu’il devient aussi la manifestation d’un présentisme exacerbé, de l’incapacité de nos sociétés à penser leur avenir, de leur tendance à refabriquer leur passé.

  1. Le musée comme espace de la permanence, de la mémoire et de la conservation qui recompose et agence objet et œuvre dans un projet d’ordre esthétique ou historique
  1. Approche fonctionnelle : quand les modes de vie disparaissent, les musées se saisissent des derniers témoignages et les rassemble au nom d’un certain devoir de mémoire ou de transmission patrimoniale.

Ex : Politique de postérité de la révolution. En 1792, la commission exprime la nécessité d’inventaires détaillés afin de « rassembler et produire au grand jour l’éclat de toutes les richesses que possède la république ».

Ex : les navigateurs du 16 -ème explorent monde et ramènent pour le regard européen et les cabinets de curiosités des carapaces, oiseaux empaillés, minéraux.

  1. L’œuvre d’art est saisi dans sa liberté à l’égard de toute contingence

Ex : le musée abstrait l’objet d’art et le pose comme singularité, comme objet nu au regard et au jugement de gout qui dans la perspective kantienne est l’expression d’une subjectivité visant cependant un assentiment universel.

Ex : Malraux décrit le musée comme cet espace imaginaire, les œuvres deviennent contemporaines les unes des autres et on peut en les comparant, monter leur communauté de forme et de style.

  1. Médiation : mise en relation de soi à soi et de soi à autrui.

Ex : Il s’agit par la médiation de faire se révéler la personne à elle-même , de lui permettre d’élaborer des interprétations, de les communiquer, de les mettre en débat.

Conférences pédagogiques faites à la Sorbonne aux instituteurs délégués à l’exposition universelle de 1848. « que devra contenir le musée scolaire ? Des échantillons de diverses qualités de terre et de pierre  de la commune, des espèces végétales du pays » Délégué Bagnaux

Ainsi donc le musée donne littéralement à voir l’œuvre et l’objet de par la disposition qu’il en fait, il se fait porteur d’un passé auquel nous pouvons accéder par la contemplation, les interrogations. Mais il faut aussi voir le tranchant de cette logique représentative qui aboli cette idée du musée comme espace neutre. Des signes sont donnés qui viennent parfois dénaturer le rapport de l’homme à l’œuvre.

  1. Il s’agira dans un deuxième temps de comprendre que la logique de représentation et de scénarisation des œuvres ne permet pas une expérience authentique quant à l’œuvre.
  1. Les musées défendent l’autonomie de l’œuvre et son caractère unique, mais leur fonctionnement va à l’encontre de ce principe quand la présentation des œuvres prédétermine leur interprétation et que la signification des objets se constitue à partir des dispositifs de scénarisations.

Ex : le miroir des limbes, « il est impossible de concevoir le musée comme historique » Malraux

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