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Robert Castel - L'insécurité Sociale

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Par   •  4 Mai 2013  •  1 461 Mots (6 Pages)  •  2 032 Vues

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Promotion 2010 – 2013

Fiche de Lecture

Robert Castel – L’insécurité sociale

Qu’est-ce qu’être protégé ?

Arnaud BESSERO

6 Mai 2011

Introduction

L'extrait de l'ouvrage intitulé « L’insécurité Sociale – Qu’est-ce qu’être protégé ? » a été écrit par Robert CASTEL. Imprimé en France, cet ouvrage est paru aux éditions Seuil dans la collection La République des idées en septembre 2003. Les chapitres concernés traitent de « La sécurité civile dans l’Etat de droit », de « la sécurité sociale dans l’Etat protecteur» et de « la remontée de l’incertitude», de la page 11 à 56, soit 45 pages.

Robert CASTEL est sociologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et directeur du CEMS (Centre d’Etude des Mouvements Sociaux). Il est l’auteur des désormais classiques « Métamorphose de la question sociale » (Fayard, 1995 ; Folio Gallimard, 1999), et, avec Claudine HAROCHE, de « Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi » (Fayard, 2000). Après une série de travaux sur la sociologie de la psychiatrie, de la psychanalyse et de la culture psychologique, les recherches de Robert Castel portent depuis les années 80 sur les interventions sociales, la protection sociale, les transformations des politiques sociales du travail et de l’emploi.

« L’insécurité Sociale – Qu’est-ce qu’être protégé ? » s’inscrit donc dans le cadre de ses recherches en politique sociale mais également dans un contexte politique français particulier : l’élection présidentielle de mai 2002 où le thème central de la campagne présidentielle a été l’insécurité.

Robert CASTEL utilise les références théoriques de plusieurs auteurs pour situer sa réflexion dans une dimension chronologique et historique.

Thomas Hobbes (1588 – 1679) est philosophe anglais qui est partisan du matérialisme mécanisme. Il décrit l’homme comme naturellement mû par le désir et la crainte : « L’homme est un loup pour l’homme ». Pour vivre en société, l’homme doit renoncer à ses droits au profit d’un souverain absolu qui fait régner l’ordre qui l’appelle, l’Etat. Il a écrit le Léviathan en 1651. La thèse du Léviathan, c’est l’abandon mutuel et consenti de tout droit au profit d’un Etat au pouvoir absolu qui apparait comme la seule solution à la guerre perpétuelle que l’homme se livre à l’état de Nature.

John Locke (1632 – 1704) est philosophe anglais. C’est le promoteur du libéralisme politique qui considère que la société repose sur un contrat et que le souverain doit obéir aux lois. Le libéralisme est une doctrine politique visant à limiter le pouvoir de l’état au regard des libertés individuelles.

Charles Gide (1847-1932) est un économiste français qui a développé le principe du coopératisme.

Développement

Robert CASTEL s’interroge sur ce qui fait Sécurité Sociale et comment elle est mise en place dans notre société et par opposition, comment la société gère l’incertitude face à la recrudescence de l’insécurité sociale. Celle-ci s’articule autour de la question de l’emploi et donc de la notion de « Salarié ». C’est cette notion qui ouvre droit pour la personne. Ainsi, Robert CASTEL démontre comment la protection sociale à évoluer autour de la notion de travail et d’emploi. Ces deux notions sont au cœur du fonctionnement de la société et forment un vecteur d’intégration et d’indépendance pour les individus.

Les mots clefs de cet ouvrage sont :

Sécurité Sociale Sécurité Civile Insécurité Individualisation

Individu Collectif Propriété Etat protecteur

Dès l’ère industrielle, on reconnaît l’individu par lui-même, ce qui entraine la notion d’insécurité (« l’insécurité est consubstantielle à une société d’individus » l14 p15), c'est-à-dire une insécurité sociale et une insécurité civile.

Afin de lutter contre l’insécurité civile, il faudrait instituer un Etat doté d’un pouvoir absolu afin de garantir protection et sécurité à une société d’individu qui, par essence, est une société d’insécurité totale. Hobbes l’a écrit : L’Etat absolu libère les individus de la peur, il est le garant de la paix civile.

Pour Locke, l’existence d’un Etat est nécessaire afin de protéger la propriété qui assure à l’individu à la fois sécurité et autonomie.

Cependant, la sécurité ne peut être totale que si l’Etat est absolu ; dans un Etat de droit, elle ne sera jamais complètement assurée, à moins de menacer la démocratie par des dérives.

On exige d’un gouvernement démocratique qu’il assure la sécurité et on le condamne en lui reprochant son laxisme s’il faillit. Il y a là contradiction entre politique gouvernementale sécuritaire et droits de l’homme.

Le statut de l’individu non-propriétaire n’est pas pris en compte dans la logique de la construction de l’Etat libéral. Les conséquences de cette impasse sur

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