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Cours de sociologie : La famille

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Par   •  9 Octobre 2017  •  Cours  •  6 826 Mots (28 Pages)  •  1 310 Vues

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Chapitre 1  : LA FAMILLE DANS LA SOCIETE FRANÇAISE CONTEMPORAINE

La famille est un phénomène social fondamental pour au moins deux raisons  :

La première raison c'est que la famille est un phénomène que le sociologue français Durkheim aurait appelé «  normal  ». A son sens, la famille est un phénomène normal.

Définition de normal selon Durkheim dans «  les règles de la méthode sociologique  »(1895)  : La famille est «  normale  » pour un double titre  :

Tout le monde à une famille. Il n'est pas possible d'exister dans avoir une famille. Au jour d'aujourd'hui, les bébés conçus dans des bocaux comme dans «  le meilleur des mondes  » d'Aldous Huxley ce n'est pas possible. Il faut un homme et une femme pour procréer, donc chacun d'entre nous a forcément un père et une mère. Chaque individu a une famille, d'où l'appellation «  normale  »

Il n'y a pas de société où les familles ne soient pas reconnues en tant que telles. Aucune société où il n'y a pas de groupes familiaux, même dans les plus anarchiques. Aucune société sans famille, d'où l'appellation «  normale  »

La famille est donc un phénomène général et universel. Autrement dit, en tous lieux et en tous temps, il y a eu et il y a des familles.

La seconde raison est que les relations familiales sont des relations marquantes. Elles sont accompagnées de sentiments forts, qu'ils soient positifs ou négatifs. Les rapports ne sont jamais neutres.

Cette importance de la famille est d'autant plus remarquable qu'elle aurait pu être atténuée par deux phénomènes  :

Si la famille est générale et universelle, elle est aussi extraordinairement diversifiée. Il n'y a pas de société sans famille, mais ce qu'on appelle famille change considérablement d'une société à une autre. Ca peut même changer à l'intérieur d'une même société.

L'importance de la famille a été critiquée. (André Gide a dit «  famille je vous hais  »  : homosexuel, a très mal vécu le carcan de l'ambiance familiale)

Platon, lui, dans «  la République  », regrette l'importance de la famille. Selon lui, l'aptitude à procréer ne s'accompagne pas nécessairement de l'aptitude à éduquer un enfant. Il souhaitait que les enfants, soient, dés leur plus jeune age, retirés de leur famille pour être confiés à des spécialistes de l'éducation.

La famille est centrale, fondamentale, malgré le fait qu'elle soit très diversifiée et qu'elle a été critiquée.

I _ Caractérisation de la famille

Qu'appelle-t-on famille  ?

1) Définitions

La famille  : peut être définie à deux niveaux  : au sens large, et au sens étroit.

Sens large  : Une famille, c'est un ensemble de personne qui ont entre elles des relations de parenté.

Sens étroit  : C'est un groupe constitué d'au moins deux personnes, qui ont des liens de parenté, et qui en plus, résident ensemble.

Parenté  : C'est l'ensemble des personnes unies par des liens qui peuvent être soit biologiques, soit la conséquence d'alliance.

Filiation  : C'est l'ensemble des règles qui définissent le statut d'un enfant par rapport à ses ascendants, et en particulier par rapport à son père et/ou à sa mère.

Il existe 3 types de filiations  : elle peut être patrilinéaire, matrilinéaire, ou encore indifférenciée.

Patrilinéaire = quand l'enfant est socialement défini par rapport à son père. Cela signifie en particulier que l'enfant reçoit le nom de son père ou encore que c'est le père qui prend les décisions importantes concernant l'enfant.

Matrilinéaire = Dans ce cas, l'enfant est défini par rapport à sa mère ou, plus largement, par rapport à la famille de sa mère. Cela signifie d'abord que l'enfant reçoit le nom de sa mère, que les décisions importantes peuvent être prises par la mère, mais en réalité c'est assez rare. Elles sont prises le plus souvent par un frère de la mère, autrement dit l'oncle maternel.

Indifférenciée = quand l'enfant est défini également par rapport à son père ET à sa mère.

En France, la filiation est devenue totalement indifférenciée.

Consanguins  = L'ensemble des personnes qui ont un ancêtre commun. A l'intérieur de cet ensemble de consanguins, on distingue un sous-ensemble appelé les «  collatéraux  »  : des consanguins qui ne sont pas dans un rapport d’ascendance ou de descendance. Ex  : un parent et ses enfants sont des consanguins sans être des collatéraux, car ils sont un rapport de descendance ou d'ascendance. De même, un grand-parent et ses petits-enfants sont des consanguins sans être des collatéraux.

Par contre, des frères et sœurs, sont à la fois des consanguins ET des collatéraux. De même pour des cousins/cousines, et pour un oncle ou une tante et ses neveux et nièces.

Groupe domestique  : (ou «  ménage  » selon INSEE) L'ensemble des personnes qui résident ensemble, qu'il y ait ou non un lien de parenté entre ces personnes. Des colocataires constituent un groupe domestique tout autant que deux parents et leur enfant.

Ces définitions restent très larges. Mais elles vont nous permettre de délimiter et de définir la famille. Elles sont larges à cause de la diversité des formes familiales.

2) Les variations culturelles du phénomène familial

Il n'y a pas de société sans famille. Dans toutes les sociétés qui ont été étudiées jusqu'à présent, on a observé l'existence de groupes familiaux. Néanmoins, les règles qui structurent le phénomène familial diffèrent très fortement d'un culture à l'autre. Cette diversité sera ici illustrée à travers le cas particulier des règles du mariage.

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