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Temps de travail et classe sociale

Thèse : Temps de travail et classe sociale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2023  •  Thèse  •  3 326 Mots (14 Pages)  •  178 Vues

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Plan de traitement

A / Présentation du sujet de recherche

  • La gestion du temps dépend-t-elle du statut social de l’individu ?

La gestion du temps ici représente des questions sur les sorties des individus en temps de confinement, l’aide à la scolarité ou encore leur sentiment par rapport au manque de temps libre.

Le statut social relève ici l’âge, la catégorie socio-professionnelle, niveau de diplôme, les ressources du ménage

La gestion du temps ici, à partir de la base de données VICO, représente des questions qui portent sur les sorties (loisirs, achat, déplacement domicile-travail), aide à la scolarité des enfants, situation par rapport à l’emploi du temps par rapport au confinement. Nous pouvons regrouper toutes ces variables comme “objectives”, et j’aimerais insérer le caractère “subjectif” que les individus accordent au temps. En effet dans le questionnaire, une question est présente sur le “sentiments manque de temps libre/stress/anxiété”.

  • En tant que références bibliographiques, j’ai premièrement choisi de reprendre un ouvrage que j’ai utilisé dans mon pré-dossier, “La Distinction” de Pierre Bourdieu. Celui-ci permet de nous éclairer sur la répétitivité des pratiques sociales des individus. Pour cela, les notions d’habitus, de capital culturel et scolaire vont nous être utiles. La notion d’habitus va permettre de nous rendre compte de la répétitivité des pratiques sociales des individus, est-ce que le statut social conduit l’individu à répéter ses gestes ? Et donc à avoir une organisation du temps étroitement liées à ses pairs ? Le capital culturel, relié à l’habitus lui, nous permettra de comprendre si les ressources accumulées en termes de culture se répercute sur les pratiques des individus. On sait que la corrélation entre culture légitime et école se trouve avérée, et que plus on a une culture dite “légitime” plus l’on est susceptible de réussir à l’école. De ce fait, les enfants ayant un suivi plus poussé à l’école réussissent-ils mieux ? Ou la réussite est-elle corrélée avec le milieu social ? (BERNARD Lahire, 1995, Tableaux de familles. Heurs et malheurs scolaires en milieux populaires). Nous allons donc utiliser cette deuxième référence bibliographique.

Troisièmement, nous allons utiliser un ouvrage de LORIAUX Michel et RÉMY Dominique intitulé “La retraite au quotidien” publié en 2005. L’ouvrage se base sur une enquête réalisée de septembre 1993 à janvier 1994, auprès d'une population de Belges francophones âgés de 50 à 75 ans domiciliés en Wallonie et dans la région bruxelloise. 1600 questionnaires ont été remplis. Ce questionnaire porte donc sur le rapport à la retraite et les questions proposés, par thème, sont les suivantes : « des questions sur la retraite (ou la préretraite) actuelle, la carrière professionnelle, les engagements dans des activités bénévoles ou de « seconde carrière », la vie quotidienne et l’occupation du temps, la participation socio-culturelle, la conception de la politique sociale en faveur des aînés, le ménage et le logement, la situation familiale et l’environnement social, la santé , l’autonomie » Cet ouvrage est pertinent dans le sens où nous pouvons constater comment les retraités organisent leur temps, ainsi que leurs sentiments par rapport à leur retraite : “de façon à recueillir aussi bien des données objectives que des informations sur leurs aspirations, leurs motivations ou leurs attitudes”. J’ai donc choisi cette référence car je souhaite, au sein de mon dossier, analyser la classe d’âge des retraités. Afin d’être plus précis, voyons un des aspects que nous allons analyser : “en ce qui concerne les aspects les plus agréables ou les points positifs de la retraite, ceux qui sont cités le plus souvent sont « la fin des contraintes liées à l’activité professionnelle » (R14.1 : 41 % de citations), « la libre disponibilité du temps » (R14.3 : 34 %) et « la possibilité de se consacrer entièrement à sa famille et à son entourage » (R14.2 : 33 %).” Ici, les résultats ont tendance à converger vers une volonté de s’affranchir des contraintes sociales et de se rapprocher du cercle familial. Et, hypothèse, nous pourrions nous demander si cela se répercute dans la gestion du temps des retraités : de par leur libre disponibilité, vont-ils plus sortir ? Vont-ils se consacrer à l’aide aux devoirs des enfants ?

  • Les concepts centraux seront le capital culturel et l’habitus pour mesurer la répétitivité des pratiques sociales. Le degré d’intégration, afin d’expliquer et/ou de comprendre certaines pratiques, en l'occurrence des retraités ou bien même les étudiants. Notre objectif est donc de comprendre comment les individus gèrent leur temps et d’en relever les facteurs explicatifs.
  • De ce fait, par quels facteurs explicatifs pouvons-nous relier statut social et gestion du temps ? Et quels en sont les conséquences attribuées ?

B / Les données utilisées

  1. Choix des variables dépendantes

  • Voici notre première variable dépendante : “La fréquence des sorties en dehors des courses”. Avec comme précision : “prendre l’air, marcher, ou faire une activité physique ou sportive” Celle-ci permet de mesurer le taux d’intégration sociale, en voulant par exemple aller voir un ami. Ou encore mesurer le stress, l’anxiété des individus. En effet, en temps de confinement, nous pouvons supposer que les individus sortant le plus ont tendance à avoir ces troubles car elles ont besoin de “prendre l’air” Lors du premier confinement, nous avions eu le droit à une enquête de Santé Publique France (La santé mentale des Français face au Covid-19 : prévalences, évolutions et déterminants de l'anxiété au cours des deux premières semaines de confinement, 2020 (23-25 mars et 30 mars-1er avril 2020) Enquête CoviPrev. Voyons si des troubles peuvent être la conséquence de pratiques sociales.
  • Notre seconde variable dépendante est “L’heure(s) consacrée(s) aux devoirs des enfants”. Comme nous l'avons vu dans notre partie précédente, ce sera le cas pour nous de vérifier notre hypothèse concernant les retraités et leur rapport au temps. Utilisent-ils leur “libre disponibilité” (LORIAUX Michel, REMI Dominique, 2005, La retraite au quotidien” pour se consacrer au cercle familial ?
  • Troisième variable, les “Types d’actions politiques menées”. Celle-ci nous permet de voir et d’analyser si les retraités sont actifs politiquement. Dans le cas où la réponse est positive, cela voudrait dire que la politique est une composante plus ou moins majeure dans leur vie, leur prenant du temps, qui implique une organisation et gestion temporelle.
  • Avant dernière variable, “Fréquence des courses”. Nous savons que beaucoup de retraités sont en situation d’isolement social, se caractérisant par une non-communication avec l’extérieur (proches, amis, connaissances…). Rappelons que : “Quatre millions de personnes âgées de 60 ans et plus vivent seules. Un tiers des Français de ce groupe d’âges n’a plus personne à qui parler de ses problèmes personnels” (Fondation Croix-Rouge, 2021, Isolement social et précarités des personnes âgées). Notre hypothèse serait donc que plus on fait les courses dans la semaine, moins nous sommes intégrés socialement car nous avons des pratiques uniformes.
  • Dernière variable dépendante choisie, “Moyen de transport domicile-travail”. Cette variable dépendante est choisie tout d’abord car les transports sont au cœur de l’emploi du temps moderne, et, car j’aimerais voir si le fait de travailler à domicile à tendance à engendrer des situations de conflit au domicile. Ce serait alors une conséquence de l’emploi du temps sur l’individu, qui ne choisissent pas forcément le temps de transport qu’ils vont effectuer. De plus, la croiser avec “Le sentiment de manquer de temps libre” en laissant penser que si on utilise la voiture pour aller au travail on a tendance à avoir le sentiment de manquer de temps libre, contrairement aux personnes qui s’y rendent à pied.
  1. Choix des variables indépendantes
  • Au vu de mon intérêt pour les classes d’âges supérieures (55 ans et plus) présentées dans la rubrique lectures bibliographiques présentées plus haut, j’ai choisi comme première variable indépendante : l’âge. Celle-ci nous permettra de mettre en évidence les pratiques sociales des retraités, de les comparer avec des classes d’âges plus jeunes : est-ce que les jeunes sortent plus que les personnes âgées ? Quels sont donc leur degré d’intégration par rapport à ces derniers ? La suppression des non-réponses est exigée étant donné que personne n’y a répondu. Toutes les classes d’âges m’intéressent tout de même, dans un souci de comparaison, je les laisse toutes telles quelles.
  • Je souhaite proposer comme seconde variable indépendante le niveau de diplôme. En effet, il serait pertinent de le croiser avec les “Types d’actions politiques menées” afin de dresser un tableau de qui à plutôt tendance d’aller dans quel type d’actions politiques. Et ainsi voir s’il y a éventuellement une corrélation. En ce qui concerne les recodages, je compte supprimer les non-réponses car je n’y trouve aucun intérêt sociologique. Pour la modalité “Aucun diplôme” malgré sa sous-représentation nous allons la garder et aviserons en fonction des croisements si c’est pertinent.
  • En rapport avec la gestion du temps, j’aimerais avoir l’avis des individus concernés. C’est pourquoi je souhaite intégrer comme troisième variable indépendante : le sentiment de manquer de temps libre. Ce dernier va pouvoir être un facteur causal au statut social. La modalité non-réponse n’a aucun intérêt sociologique, nous la supprimons. Par souci de lecture, je souhaite recoder les deux modalités “Non” ensemble, pareillement pour les “Oui”.
  • La quatrième et dernière variable indépendante que nous allons utiliser est la vie en couple en cohabitation. Nous allons supprimer les non-réponses car cela ne nous intéressent pas. Cette variable indépendante nous permet de montrer si la vie en couple et en cohabitation a un effet sur l’organisation de l’emploi du temps (fréquence des courses par exemple) pour cette dernière nous pouvons penser que oui, si l’on est en couple et en cohabitation nous allons avoir tendance à aller plus souvent faire les courses. Qu’en est-il du sentiment de manquer de temps libre ? Les célibataires ont-ils plus tendance à manquer de temps libre ? Ou plutôt les personnes en couple qui ne vivent pas avec leur conjoint ? Ou ceux vivant avec leur conjoint ?
  • La dernière variable indépendante que nous allons utiliser est la catégorie socioprofesionnelle.
  1. Variable-test

Comme variable-test j’ai choisi le sexe car dans le croisement de mes variables cela se révèle pertinent. En effet, en regardant si les heures consacrées à l’aide aux devoirs des enfants varient en fonction de la situation en couple et cohabitation avec le/la conjoint(e), nous pouvons faire un détaillé de qui, entre l’homme et la femme, s’occupe de l’aide aux devoirs des enfants, qui prend ce rôle ?

C/ Les croisements prévus

  • Croisement de la variable indépendante « Sentiment de manquer de temps libre » avec la variable dépendante « Moyen de transport domicile-travail » L’hypothèse voulant être testée ici est que si on utilise la voiture pour aller au travail on a tendance à avoir le sentiment de manquer de temps libre, contrairement aux personnes qui s’y rendent à pied, les personnes utilisant des moyens de transport « vert » serait alors moins stressé car ayant plus de temps libre.

Croisement de la variable indépendante « Sentiment de manquer de temps libre » avec la variable dépendante « Heures consacrées à l’aide aux devoirs des enfants ». L’hypothèse voulant être testée ici est que plus on aide son enfant dans l’exercice de ses devoirs, moins on a le sentiment d’avoir du temps libre. De ce fait, quels types de population (âge, niveau de diplôme, csp) a plus ou moins tendance d’avoir ce sentiment ? Une sous-population est nécessaire à ce croisement.

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