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Les Classes Sociales Dans La Mondialisation Anne Catherine Wagner

Mémoire : Les Classes Sociales Dans La Mondialisation Anne Catherine Wagner. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Juin 2012  •  1 530 Mots (7 Pages)  •  1 377 Vues

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Présentation générale :

Anne-Catherine Wagner, sociologue, est maître de conférences à l’université Paris-I et chercheur au Centre de sociologie européenne. Elle est notamment l’auteur de Les Nouvelles Élites de la mondialisation (PUF, 1998) et Vers une Europe syndicale (Croquant, 2005).

Dans cet article écrit en 2011, et paru dans le numéro 190 de la revue Actes de la recherche en sciences sociale, l’auteur analyse la transformation de la structure des différentes formes de capitaux au sein du champ du pouvoir, entre les fractions de la classe dominantes.

Plan du texte :

Pour cela L’auteur donne trois axes de réflexion à son texte : Dans un premier temps, elle met en évidence le lien entre la mondialisation et la transformation des rapports entre les capitaux. Ensuite entre la mondialisation et la transformation des relations entre les acteurs de la classe dominante. Pour finir avec l’analyse des rapports entre les capitaux et les acteurs dans la recherche de légitimité du pouvoir.

Postulat :

Pour analyser cela, l’auteur part de l’idée qu’il existe deux formes de capital :

• La possession de capital

• La possession de capital conférant un pouvoir sur le capital.

Elle nous dit aussi que la richesse économique fonction comme un capital qu’en relation avec les institutions et articuler avec d’autre sorte de capital. Bien sûr ce capital varie selon le contexte historique du pays ainsi que par les rapports sociaux interne des classes dominantes. Il en ressort l’idée d’une articulation entre le capital et la structure (autrement dit un lien entre l’économie et la politique) ; ainsi que d’une accumulation des capitaux pour légitimer le pouvoir.

I. Mondialisation et transformation des rapports entre les capitaux :

I.1. La place de l’état dans le champ de l’économie :

Le champ de l’économie s’est construit dans le cadre de l’Etat National. Avant les années 90, l’Etat était en situation de monopole. Détenteur du capital symbolique aux niveaux de l’éducation, de l’économie, du social, ainsi que de la reconnaissance des élites. On parlait même de « magie social » de l’Etat.

A partir des années 90, on assiste à une transformation du champ de l’économie avec une logique de financiarisation, de dérèglementation et d’unification des marchés. Vulgarisé sous le terme de « mondialisation ». à noter que l’auteur Anne-Catherine Wagner, remet en cause ce concept car elle donne une vision désincarnée des structures du pouvoir. Elle parlera d’ « internationalisation »

Ces processus de transformation du champ de l’économie ont entraîné des changements dans le paysage économique. On assiste alors à la privatisation des grandes entreprises et des banques nationales, à l’ouverture des marchés qui permet la mise en concurrence à l’échelle mondiale, ainsi qu’au poids des contraintes des normes européennes et des agences de notation.

On pourrait alors penser à une dépossession de pouvoir de l’Etat en matière de politique économique.

I.2. La transformation des rapports entre les capitaux :

Aujourd’hui, les capitaux produits et légitimés par l’Etat sont concurrencés par de nouvelles ressources légitimées par le capital international (composé de capitaux culturel, linguistique et social). On assiste donc à une rivalité de légitimité entre le capital national et international. Mais cette émulation n’affecte pas uniformément les structures du pouvoir économique. Les effets varis selon le contexte historique des pays et des rapports internes des classes dominantes.

Ainsi on assiste à une diversité et une stabilité dans le temps des modèles nationaux de recrutement et de légitimation des plus hauts dirigeants. L’auteur donne des exemples de formation et de sélection des élites économiques comme la France avec son système de grandes écoles et de grands corps d’Etat ; ainsi que de l’Angleterre, avec Oxford, Cambridge ou encore Harvard. Notons que ces lieux regroupent différentes filières et donc différents pouvoirs.

Delà l’auteur analyse la solidarité entre les fractions de la classe dominante. Pour Wagner elle repose sur l’affinité d’habitus, l’interdépendance des intérêts économique et symbolique, la reproduction familiale ainsi que sur la préservation, accumulation et la transmission de capitaux. On en déduit ainsi une collision avec le pouvoir politique, car la préservation de capitaux va dépendre des institutions, qui permettront la reconnaissance et la légitimation du pouvoir ainsi que la reproduction et le développement du capital lui-même.

Mais les structures de domination de se reproduisent pas à l’identique. En effet l’internationalisation en traîne une mise en concurrence des capitaux nationaux et internationaux ainsi que l’émergence de politique international ou supranationale comme Union Européenne ou l’OMC, qui déstabilise le pouvoir politique de l’Etat. Cela se traduit par une transformation des rapports de domination au sein de la classe dominante. L’auteur donne ici l’exemple du cas Suisse, où le champ du pouvoir est resté stable jusqu’au XXème siècle grâce à la cohésion des élites économique et politique,

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