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Sujet d'invention : Vous êtes un Candide de 2017 et arrivez dans un pays où l'esclavage moderne est pratiqué

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Par   •  1 Février 2020  •  Discours  •  795 Mots (4 Pages)  •  492 Vues

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□ FRANÇAIS

Vous êtes un Candide de 2017 et vous arrivez dans un pays où l'esclavage moderne (ou le travail des enfants) est pratiqué. A la manière de l’extrait étudié, vous rédigerez à votre tour un texte ayant pour but de dénoncer celle atrocité Votre texte comportera trois parties: la description d’une scène précise et concrète (vous vous inspirerez pour cela de l'article que vous avez sélectionné) selon un point de vue externe: un passage au discours direct (un dialogue) où vous ferez entendre la voix résignée de la victime et un passage à la fin dans lequel vous réagirez avec les émotions de votre choix (vous devrez y employer une interjection, la modalité exclamative et des termes péjoratifs) Votre texte ne fera pas moins de 40 lignes.

  • 2ème Partie :

En approchant de la ville, je rencontrais une jeune fille qui n’avait pas de chaussures ; qui n’en a jamais eu de sa vie car l’état de ses pieds ne trompait pas. Ils doivent être secs comme un désert sur le dos, calleux comme l'écorce d'un chêne dans la paume, striés d'anciennes blessures mal soignées un peu partout. Ses mains, de petites menottes crottées, sont dans le même état. La tuberculose dévore ses poumons et l’anémie chronique grignote sa vie.

« Eh, mon Dieu ! lui dis-je en hindi, que fais− tu là, mon amie, dans l'état horrible où je te vois ?

J'attends mon père, M. Togarah, répondit la jeune fille. Est-ce M. Togarah dis-je, qui t'a traité ainsi ? _ Oui, monsieur, dit la jeune fille, c'est l'usage.

« Mon père travaille quatorze heures par jour, pour 100 roupies (environ 2 euros), dans la carrière parce qu'il faut bien nourrir les marmots qui se succèdent dans la masure. Seulement, Togarah est fatigué, perclus de rhumatismes, fiévreux souvent. Alors, comme ceux de tous les autres hommes-poussière de la carrière, les enfants, moi comprise, sommes obligés de trimer avec le vieux. Pas le choix. "Sans eux, il n'arriverait pas à son quota". Nous sommes tous là, nous les marmots, tannés par le soleil, à tirer des brouettes plus lourdes que nous, à malaxer la boue pour aider papa. Depuis l’âge de trois ans, à l'âge où les enfants de France ou d'Amérique entrent en pleurs à la maternelle, je suis au travail, en silence. De l'aube au crépuscule, sous les étés brûlants comme dans les grandes froidures des hivers de l'Asie centrale, chaque jour que Dieu fait, sauf quand je suis trop malade, agenouillée dans la poussière d'une carrière, je malaxe la boue. Une boue noire, granuleuse, qui blesse la peau. Une boue avec laquelle on fait les briques dans la région ».

« Pour 100 roupies, de quoi mal nourrir une famille de sept personnes pour la journée, il faut mouler mille briques. Ce matin, avant d'attaquer mes douze heures de besogne, j’ai avalé un thé vert et une galette de pain locale. Ce soir, il y aura un potage, peut-être une pomme de terre ou une assiette de riz, avec une autre galette. C'est ma pitance. Dans quelque temps, si mes poumons empoussiérés ne me lâchent pas, je serai mariée, vendue plutôt, à un homme de passage. Ce sera un pauvre, un riche, un jeune ou un vieux, je n'en sais rien. J’accepterai mon sort, comme, avant moi, ma mère et mes trois grandes sœurs, cédées vers quatorze ans pour 10 000 roupies chacune (un peu plus de 200 euros) ».

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