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Stage dans un service de l’Institut Départemental de l’Enfance et de l’Adolescence (IDEA)

Mémoire : Stage dans un service de l’Institut Départemental de l’Enfance et de l’Adolescence (IDEA). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2015  •  Mémoire  •  2 987 Mots (12 Pages)  •  1 202 Vues

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Contexte

J’effectue mon stage dans un service de l’Institut Départemental de l’Enfance et de l’Adolescence (IDEA) qui dépend du Conseil Général. Ce service se nomme Service d’Accueil d’Evaluation et d’Orientation (SAEO). Il se situe à Elne dans un mas reculé. C’est un internat qui accueille jusqu’à 7 jeunes. Le SAEO est un service récent (ouverture mars 2005).

Il a la particularité d’accueillir des grands adolescents (16-18 ans) en difficulté et de leur proposer un fonctionnement autonome, familial et moins contraignant que certaines institutions.

Le SAEO au travers de l’IDEA s’inscrit dans une obligation publique, léguée par l’Etat au Département, de prendre en charge la protection des mineurs. La majorité de ces jeunes sont placés suite à une Ordonnance de Placement Provisoire (OPP) effectuée par le juge des enfants. Le SAEO les accompagne dans leur vie quotidienne jusqu’à leur majorité.

La mission principale est d’assurer la protection des mineurs qui sont confiés par le juge. Il faut alors veiller à faire respecter les conditions de mise en placement. Mais aussi, il faut surveiller que les activités, les fréquentations, le mode de vie du jeune ne lui soient pas néfastes mais propices à son épanouissement. L’objectif du service, au-delà de cette mission de protection, est de développer leur autonomie et la recherche d’un objectif professionnel.

Le constat est que ces jeunes ont mis en échec toutes les institutions antérieures. Ils n’ont aucune formation en cours et peu de projet professionnel.


Problématique

Nous distinguons deux types de réseaux construits et actifs : celui qui concerne le placement du jeune et celui qui prend en compte le niveau professionnel du jeune.

Pour le placement, les partenaires sont l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), le juge pour enfant et la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Ces enfants sont confiés par le juge au Conseil Général et, par conséquent, à l’Aide Sociale à l’Enfance. L’ASE a en charge le dossier du jeune car elle le suit durant tout son placement et dans chaque institution où passe le mineur.

Au niveau professionnel, le partenariat est très actif. Notamment des chantiers rémunérés sont proposés par les mairies partenaires du service. Ces chantiers permettent alors de faire travailler les jeunes et de les éduquer au travail en étant rémunérés. D’autres partenaires tels que la Maison Locale Jeunesse (MLJ), différentes écoles (CEMEA, IFRA, GRETA), voire quelques patrons travaillent avec les jeunes.

Toutefois, hormis ces deux champs d’actions, aucun partenariat n’est construit. Le développement personnel pour des jeunes en carence affective passe aussi par l’ouverture sur l’extérieur, par la création de nouveaux espaces sociaux, par la découverte d’autres cultures.

Notre problématique va s’axer sur ce thème.  

Durant la semaine les jeunes occupent leur temps libre en restant sur le mas. La majorité du temps, ils s’embêtent ce qui peut conduire à des comportements déviants (usage de cannabis, tension entre jeunes, etc.).

Pour les week-ends, les activités sont essentiellement le cinéma, fast-food, karting,  bowling, sortie au Perthus. Et, lorsque les jeunes partent en quartiers libres, c’est pour retrouver des amis qui sont ou qui ont été placés en institutions.

Donc, il apparaît réellement un manque sur ce temps libre afin qu’il rencontre d’autres personnes, qu’ils vivent de nouvelles expériences, qu’ils s’éprouvent dans des milieux différents.

L’objectif est alors de créer un partenariat au niveau d’une prise en charge dans des associations culturelles où le jeune pourrait rencontrer d’autres personnes, vivre de nouvelles expériences et surtout s’épanouir.

Comment créer un partenariat vers des structures extérieures tout en permettant un accueil sécurisant et adapté à ces jeunes ?

Théories

  1. Définition du partenariat

D’après les apports théoriques, nous pouvons dégager une définition du partenariat articulée autour de 3 notions :

  1. La multitude des compétences diverses est une richesse pour l’usager.

Le partenariat sert à ce que « une même personne puisse bénéficier de services différents selon ses besoins. ». C’est « une recherche pragmatique d’efficacité par le décloisonnement institutionnel et la mobilisation d’une pluralité d’acteurs et de ressources »[1]

« L’intervention collective en réseau, quant à elle, permet l’appropriation collective et la résolution, par différents acteurs, des questions sociales sur un territoire. »[2]

  1. Un travail en coopération, non hiérarchique est davantage constructif.

Le partenariat « c’est la fin du modèle hiérarchique au profit d’un mode de coopération tous azimut, contrôlable a posteriori ».

« Le réseau, tout comme le partenariat, se fonde sur un respect et une connaissance mutuelle des contributions et des partis impliqués dans un rapport d’interdépendance. »[3] Dans ce même ouvrage, cette notion de travail en collaboration est marquée comme un avantage : « À commencer par la relance d’une solidarité entre intervenants qui privilégie la synergie et la coopération sur les relations verticales (qui segmentent en autant de services concurrentiels) et les relations horizontales (qui instaurent des domaines réservés) ».

  1. Une autre notion est la possibilité pour les professionnels de créer, expérimenter, proposer de nouvelles formes de prises en charge moins institutionnelles.

Dans « Travailler en réseau », Philippe Dumoulin explique que le réseau apporte « un autre bénéfice pour les professionnels : des souplesses, des marges d’autonomie et d’initiative ainsi que des opportunités d’innovation. Quant à l’usager, il se trouve propulsé au centre de l’action ».

« L’idée d’une organisation sociale où s’exercent, partiellement et le plus souvent indépendamment de la hiérarchie, des pouvoirs. Travailler en réseau, c’est aussi apporter de la flexibilité à la base dans la prise de responsabilités et d’initiatives par les acteurs sur le terrain, certes paradoxalement encouragées par la hiérarchie, mais non programmées par elle. »

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