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Le décrochage scolaire chez les adolescents

Mémoire : Le décrochage scolaire chez les adolescents. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2020  •  Mémoire  •  11 591 Mots (47 Pages)  •  919 Vues

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LE DECROCHAGE SCOLAIRE

SOMMAIRE

INTRODUCTION        3

I. L’ADOLESCENCE ET LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE        4

1. DÉFINITION DU DÉCROCHAGE SCOLAIRE        4

2. LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE : QUELS ADOLESCENTS POUR QUELLES CONSEQUENCES ?        5

3. ANALYSE D’ARTICLE : LES MOTIFS DE DÉCROCHAGE PAR LES ÉLÈVES : UN RÉVÉLATEUR DE LEUR EXPÉRIENCE SCOLAIRE (Pierre-Yves BERNARD et Christophe MICHAUT Avril 2016)        10

II. ENQUÊTES, RÉSULTATS ET ANALYSES        13

1. MÉTHODOLOGIE D’ENQUETE QUANTITATIVE SUR DES COLLÉGIENS        13

2. MÉTHODOLOGIE D’ENQUETE QUALITATIVE SUR DES ENSEIGNANTS DE COLLÈGE        20

3. SYNTHÈSE DES RÉSULTATS        24

CONCLUSION        25

SOURCES        27

ANNEXES        28

Annexe 1 : Article a analyser        28

Annexe 2 : Questionnaires pour les élèves de collèges        30

Annexe 3 : Tableau CSP des Parents et Orientation        34

Annexe 4 : Tableau des causes de décrochage        35

Annexe 5 : Tableau 1 : Élève se pensant décrocheurs selon sa classe        35

Annexe 5 : Tableau 2 : Élèves se pensant décrocheurs selon son sexe.        36

Annexe 6 : Graphique Réussite personnelle et intérêt des parents à la scolarité        36

Annexe 7 : Schéma relation enseignant-élève        37

Annexe 8 : Diagramme relation Professeurs / Élèves        37

Annexe 9 : Difficultés des élèves selon les matières enseignés        38

Annexe 10 : Graphique de la perception du retard chez les élèves ayant redoublés        38

INTRODUCTION

Annie Cordié

Neuropsychiatre, psychanalyste

Il fait moins noir quand quelqu’un parle

        L’enfant ou l’adolescent en échec est appréhendé comme un élève, donc un être « en situation », qui vit la majorité de son temps dans un lieu donné, école, collège, lycée, en cohabitation. Son adaptation dans le groupe préfigure son insertion dans la future société des adultes, il y connaît la compétitivité, la rivalité, la soumission obligée à une autorité, une personne d’une autre génération, un « maître » qui est détenteur d’un savoir qu’il doit s’approprier et restituer selon des modes souvent contraignants. L’image qu’il donne alors de lui va le marquer pour la vie. L’élève peut profondément souffrir de sa réputation. Il y a une forme de souffrance plus cachée : le symptôme. On ne peut cependant séparer artificiellement ce qui a trait à la personne, avec sa représentation sociale, et au sujet avec ses pulsions, ses fantasmes, sa problématique inconsciente ; l’image que l’on donne de soi ne peut que s’appuyer sur la vérité profonde du sujet.

        Pour apprendre il faut en avoir le désir. Le désir de savoir est présent chez tous les enfants on peut le voir dans cette curiosité de l’enfant qui interroge l’existence et pose très tôt les questions fondamentales sur les origines, la filiation, le corps, le sexe, la mort. Cette curiosité sur son identité s’étend au monde qui l’entoure et se perpétue dans le désir d’apprendre pour acquérir la maîtrise sur l’environnement.

        À l’entrée en primaire l’enfant devra accepter une discipline de travail et s’adapter à la vie de groupe avec ses rivalités, sa compétitivité, ses contraintes. Le sujet doit élaborer son propre savoir, être en quête du sens et ne pas seulement répéter sans réfléchir la leçon apprise.

I. L’ADOLESCENCE ET LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE

1. DÉFINITION DU DÉCROCHAGE SCOLAIRE

Le problème du décrochage peut recouvrir des réalités différentes selon les personnes qui l’évoquent. Certains recourent à la notion de décrochage pour parler d’élèves qui ne s’investissent plus dans le travail scolaire. D’autres l’emploient pour désigner des jeunes qui ont abandonné l’école. La définition la plus couramment utilisé désigne un processus qui conduit un jeune en formation initiale à se détacher du système de formation jusqu'à le quitter avant d'avoir obtenu un diplôme de niveau V (BEP ou CAP) ou de niveau supérieur. Les transitions entre écoles et entre différents niveaux d’éducation sont particulièrement difficiles pour les élèves menacés de décrochage scolaire. Souvent, les systèmes d’éducation et de formation ne fournissent pas un soutien suffisamment ciblé pour que les enlevés puissent surmonter leurs difficultés émotionnelles, sociales ou éducatives et poursuivre leur éducation ou leur formation.

Cette définition est aussi utilisée dans le cadre stratégique « éducation et formation 2020 » : on parle d’Abandon Scolaire Précoce (ASP), traduction du concept anglophone d’Early School Leaving (ESL). Le taux d’Abandon Scolaire Précoce (ASP) est mesuré par la proportion des jeunes entre 18 et 24 ans qui ont quitté l’école en n’ayant achevé que l’enseignement secondaire inférieur (ou moins) et qui ne poursuivent ni études, ni formation. Selon cette définition, un jeune de 18 ou 19 ans qui a quitté l’école sans diplôme et qui travaille dans une grande surface est comptabilisé comme un ASP. Cependant, un jeune de 22 ans qui a quitté l’école sans diplôme et qui suit un enseignement en promotion sociale n’est pas comptabilisé. Les termes de décrochage et de décrocheurs recouvrent la même signification que le concept d’ASP, c’est-à-dire le cadre stratégique mit en place en Europe sous le nom de « éducation et Formation 2020 » et qui a pour objectifs de lutter contre le décrochage : il s’agissait, pour 2020, de faire passer sous la barre des 10 % le taux européen d’ASP qui s’élevait à 17,6 % en 2000. Objectif non atteint puisque le taux d’ASP était de 14,1% fin 2010.

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