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La mesure du chômage par l’INSEE

Analyse sectorielle : La mesure du chômage par l’INSEE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  2 115 Mots (9 Pages)  •  570 Vues

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La mesure du chômage par l’INSEE*.

I. Combien y-a-t-il de chômeurs en France ?

En France métropolitaine, au deuxième trimestre 2012, le nombre de chômeurs au sens du Bureau International du Travail* (BIT) est de 2,8 millions.

Mais sur quelles caractéristiques se basent l’INSEE pour recenser les chômeurs ? Les caractéristiques prises en compte sont au nombre de trois :

• Tout d’abord, l’individu soit être sans emploi,

• Ensuite, il doit être immédiatement disponible pour travailler,

• Enfin, cet individu doit être en recherche active d’emploi.

/ ! \ ATTENTION / ! \

Le nombre de chômeurs et le nombre de demandeurs d’emploi ne coïncident pas forcément car un chômeur non inscrit à Pôle Emploi* n’est pas comptabilisé comme demandeur d’emploi.

Cependant ce nombre de chômeurs, environnant les 3 millions et faisant partie de la catégorie A de Pôle emploi, ne représentent qu’une partie de la réalité de l’ensemble des demandeurs d’emploi en France en 2012. En effet, ce nombre de chômeurs, édité par l’intermédiaire de l’INSEE, s’élève à près de 4,5 millions d’individus si on prend en compte toutes les catégories* faisant parties intégrantes de Pôle emploi.

Analyse de document :

Si on se réfère au graphique du « Nombre de chômeurs et de demandeurs d’emploi depuis 1997 » en France métropolitaine et provenant des sources de l’INSEE et de DARES-Pôle emploi, on observe une grande différence entre le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A et le nombre total de demandeurs d’emploi qui appartiennent aux trois catégories A, B, C de Pôle emploi. Cette différence s’explique par le fait que certaines personnes ont exercé dans le mois une activité professionnelle réduite, courte ou longue (de moins ou de plus de 78 heures). On peut remarquer également qu’à partir des années 2006-2007, l’écart entre la courbe représentant le nombre de chômeurs et la courbe du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A tend à se réduire.

Aujourd’hui, le nombre de chômeurs en France est très élevé. La barre des 3 millions de demandeurs d’emploi qui cherchent un travail et n’exercent aucune activité a été dépassée. De plus, si on prend en compte toutes les catégories confondues, ce sont près de 5,4 millions de personnes qui pointent à Pôle emploi ; ce qui représente 10,5% de chômeurs en France métropolitaine. On se retrouve quasiment au record atteint en 1997.

Mais pourquoi arrivons-nous à un nombre de chômeurs aussi important ? Cela peut s’expliquer en partie par les importantes destructions d’emplois enregistrées depuis 2007 et qui n’ont pas été compensées mais aussi par la hausse du taux d’activité (ce taux a augmenté depuis 2007 pour passer d’environ 70% à 71,4%, soit une différence de 1,4 point en 6 ans). Ainsi pour résumer cette idée, il y a de plus en plus de monde sur le marché du travail, mais de moins en moins de postes disponibles.

II. Quelle définition des chômeurs retient l’INSEE ?

L’INSEE se base sur la définition du BIT pour compter le nombre de chômeurs. Cette définition est inchangée depuis 1982. Ainsi, une personne est comprise comme chômeuse si elle correspond simultanément aux 4 critères suivants :

 Elle doit être en âge de travailler (c’est-à-dire avoir quinze ans ou plus),

 Elle ne doit pas avoir travaillé au cours de la semaine de référence de l’enquête,

 Cette personne doit être disponible pour travailler dans les deux semaines à venir,

 Enfin, elle doit avoir entrepris une démarche de recherche d’emploi ou avoir trouvé un emploi qui commence dans moins de trois mois.

L’intérêt de cette définition est d’une part de mesurer l’évolution du chômage sur plusieurs années et d’autre part de comparer les situations au niveau international.

Analyse de document :

Cette carte représente le « Taux de chômage en 2011 dans les pays de l’Union Européenne ». La source de cette carte est l’Eurostat. En analysant cette carte, on peut voir que la moyenne annuelle du taux de chômage est importante dans les pays bordant la Mer Méditerranée (ce sont les cas de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce qui ont une moyenne annuelle supérieure ou égale à 12% mais également de la France, de l’Italie et de la Slovénie qui ont un taux annuelle compris entre 8 et 12%). En contre partie, on remarque que des pays tels que l’Allemagne et certains de ses pays limitrophes (tels que la Suisse, l’Autriche, la République Tchèque et la Hollande) connaissent des moyennes annuelles du taux de chômage inférieures à 7%.

III. Comment l’INSEE mesure-t-il le chômage ?

L’INSEE calcule le nombre de chômeurs et le taux de chômage chaque trimestre et chaque année, elle diffuse un taux de chômage annuel ainsi que des séries longues* remontant à 1975.

/ ! \ ATTENTION / ! \

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre de personnes en activité (travaillant ou au chômage). C’est une moyenne sur les semaines du trimestre ou de l’année.

 L’enquête Emploi de l’INSEE.

Les chiffres de l’INSEE proviennent de cette enquête. Elle repose sur les modalités suivantes :

o Un tirage au sort des logements,

o Une enquête auprès de leurs occupants âgés de 15 ans ou plus pendant six trimestres consécutifs

o Des interviews en face à face et par téléphone.

En métropole, l’INSEE réalise l’enquête chaque trimestre avec 100 000 personnes ; les réponses sont anonymes. Par contre, dans le cas des DOM, l’enquête se déroule au 2ème trimestre.

Analyse de document :

Cette courbe représente le « taux de chômage en France depuis 1975 » jusqu’à l’année 2011. Ce document nous est fourni par l’INSEE et plus particulièrement par ses enquêtes Emploi. Le champ

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