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La Condition De La Femme Au 18eme Siecle

Mémoire : La Condition De La Femme Au 18eme Siecle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2013  •  2 542 Mots (11 Pages)  •  1 552 Vues

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Composition finale: La condition de la femme au 18èmesiècle

En 1772, Denis Diderot écrit :

« Impénétrables dans la dissimulation, cruelles dans la vengeance, constantes dans leurs projets, sans scrupules sur les moyens de réussir, animées d'une haine profonde et secrète contre le despotisme de l'homme, il semble qu'il y ait entre elles un complot facile de domination, une sorte de ligue, telle que celle qui subsiste entre les prêtres de toutes les nations. »

Cette citation montre le sentiment de haine chez la femme, elle rejette son rôle passif dans la société et en veux aux hommes pour le régime dictatorial qui lui est imposé. La femme du 18e siècle représente la soumission, les inégalités intellectuelles, physiques et autres. Dans un premier temps, nous présenterons les éléments de la femme soumise dans Lettre d’une Péruvienne, écrit en 1747, par Françoise de Graffigny. Ensuite, nous étudierons en profondeur les causes de ce traitement à travers le couvent dans La Religieuse de Diderot, parut en 1796.

Lettre d’une Péruvienne raconte l’histoire d’une fille Zilia née au Pérou, qui se fait enlever par des espagnols et termine son chemin en France. A son arrivée, elle découvre une nouvelle culture, des mœurs qu’elle ne comprend pas et partage son étonnement avec le lecteur. La trente quatrième lettre est certainement le miroir parfait de la condition féminine. Zilia écrit à son amoureux en lui présentant l’état scandaleux dans lequel elle se trouve dû aux découvertes qu’elle fait sur la condition des personnes de son sexe. La lettre commence par « Il m’a fallu beaucoup de temps, mon cher Aza, pour approfondir la cause du mépris que l’on a presque généralement ici pour les femmes. » , Ces premiers mots nous dévoilent le sujet de la correspondance, Zilia utilise le mot « mépris» pour illustrer la condition de la femme. Selon elle, tout ceci est du à l’éducation à laquelle la femme est soumise. Elle la décrit en ces termes « Régler les mouvements du corps, arranger ceux du visage, composer l’extérieur, sont les points essentiels de l’éducation. » En d’autres termes, cela semble dire que l’éducation apprend aux femmes à être superficielles. Ce qui les rend par conséquent, soumises, hébétées, et sans connaissance réelle de la vie. Tout au long du passage existe une représentation de la femme diminuée, accentuée par un champ lexical du dédain surdéveloppé : « mépris », « enfermé », « méprisable », « inférieurs », « autorité des hommes », « injustice », « punition », « assujetties », « dégoût », « dominant », « accablée ». De nombreux autres adjectifs décrivent la soumission et l’infériorité de la femme,et dans un passage à la tonalité polémique, Zilia n’en finit pas de se plaindre. De plus, la femme est représentée ignorante comme pour faire douter de sa place dans la société. Zilia n’adhère en aucun cas à cette idée mais met en cause l’image que les hommes veulent attribuer aux femmes. Pour cela, l’absence de connaissance est soulignée par le champ lexical d’individus incultes dans le passage du chapitre 34, « incapable, ignorance, inutile, indifférence… »

Un autre évènement que Zilia déplore concernant les conditions réservées à la femme est l’entrée au couvent qui veut être imposée à Céline, la sœur de Détèrville. Ce dernier est celui qui a arraché Zilia des mains barbares des espagnols pour l’emmener en France. A cet effet, Zilia écrit à la lettre 19, « … cette mère glorieuse et dénaturée profite d’un usage barbare établi parmi les grands seigneurs du pays pour obliger Céline à prendre l’habit de vierge, afin de rendre son fils aîné plus riche. » Cela montre encore que la femme n’a pas de droit, que la vie d’une femme n’a pas de signification. Ici, le sacrifice de Céline pour enrichir son frère n’est pas remis en question, d’autant plus que dans le récit, elle aime un individu mais sa parole ne compte pas. La consternation de Zilia au regard de la femme, transparait dans les mots suivants : « je n’en vois point de plus déshonorante pour leur esprit que leur façon de penser sur les femmes ». De plus, Zilia déclare une fois de plus son indignement à la lettre 34 lorsqu’elle écrit à Aza « Conçois-tu par quelle inconséquence les Français peuvent espérer qu’une jeune femme accablée de l’indifférence offensante de son mari ne cherche pas à se soustraire à l’espèce d’anéantissement qu’on lui présente sous toutes sortes de formes? [...] Mais ce qui se conçoit encore moins, c’est que les parents, les maris se plaignent réciproquement du mépris que l’on a pour leurs femmes et leurs filles, et qu’ils en perpétuent la cause de race en race avec l’ignorance, l’incapacité et la mauvaise éducation.» Ici, elle exprime le caractère ridicule des français qui sont la cause du mépris envers les femmes mais se plaignent quand même de la situation. Cependant, Zilia fait une analyse de la femme française tandis qu’elle-même reste aveugle de sa situation personnelle.

En effet, l’étude du personnage de Zilia n’est pas si différente que les autres femmes de l’époque. Elle fut gardée au royaume du soleil sans accès libre à l’extérieur ; elle est amoureuse d’une personne qu’elle ne connait pas vraiment. Elle considère cela normal parce qu’il s’agit de sa tradition et qu’elle s’y sent impliquée. Cependant d’un regard extérieur, on réalise rapidement qu’elle n’a pas le droit de faire ce qu’elle veut et qu’elle est donc ‘emprisonnée’ come les autres filles du siècle. Elle se plaint du fait que les femmes françaises qui murissent suffisamment pour réfléchirsont envoyées au couvent. Il faut rappeller qu’elle était gardée dans une maison de vierge. Sur le principe de la nécessité d’avoir des vierges dans un endroit isolé, le couvent et le royaume du soleil ont des ressemblances. A la fin du récit, Aza se marie à une fille espagnole et ne peut vivre avec Zilia, celle-ci est très déçue. Cela montre à quel point elle a été manipulée par un homme qui a plusieurs promises et fait son choix quand il le désire. C’est l’image de l’impuissance de la femme dans la société du 18e siècle. Graffigni n’est pas la seule à écrire sur .la dévalorisation des femmes, Diderot dans son œuvre La Religieuse, fait le même portrait à travers le couvent.

La Religieuse raconte l’histoire d’une jeune fille, Suzanne de Simonin qui veut être envoyée au couvent par sa mère dans le but de sauver une erreur de jeunesse qu’elle aurait commise. En effet, Suzanne est la demi-sœur des autres filles de la maison. Pour économiser

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