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Itinerance aupres des jeunes

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Par   •  24 Mars 2016  •  Dissertation  •  2 282 Mots (10 Pages)  •  717 Vues

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REBECCA HEBERT

Phénomènes sociaux

351-140-ME gr. 35113

TRAVAIL 2

L’itinérance auprès des jeunes au Québec

Travail présenté à

Mme Annie Cloutier

Techniques d’Éducation Spécialisée

Collège Mérici

Le 8 novembre 2015


L’itinérance ne date pas d’hier, tout le monde connait très bien le terme et a déjà vu un ou plusieurs itinérants, et ce, peu importe l’endroit d’où l’on vient. La méconnaissance du phénomène de l’itinérance fait que beaucoup d’entre nous ont tendance à avoir peur de ces derniers, voire même à les juger ou à être violents envers ces individus, autant verbalement que physiquement[1]. L’itinérance auprès des jeunes au Québec, plus particulièrement, fait bien partie de nos rues.  À partir de 1987, on note une augmentation significative de l’itinérance dans notre province. Cette augmentation est plus marquée chez les jeunes de 18 à 30 ans[2] ce qui nous pousse à nous poser des questions et à analyser le phénomène de plus près. Afin de bien comprendre ce problème social, il faut connaître les causes et les conséquences que cela engendre, ensuite observer si cela touche une certaine classe sociale pour finalement observer les solutions proposées par l’État et leur efficacité.

Une grande partie des jeunes que l’on voit à la rue ont un lourd passé. On note plusieurs problèmes familiaux soit de la violence ou bien une consommation abusive d’alcool et de drogue de la part des parents. Environ trois quarts des jeunes de la rue ont été agressés physiquement ou sexuellement durant leur enfance[3]. Il faut aussi prendre en considération qu’entre 50 et 75% des jeunes sans domicile fixe ont eu des dossiers avec le Directeur de la Protection de la Jeunesse étant mineurs[4]. Certains jeunes ont évoqué que la difficulté d’adaptation auprès des pairs a été l’une des causes à leur itinérance, c’est-à-dire que plusieurs jeunes de la rue ont subi de l’intimidation ou du rejet. Beaucoup disent aussi qu’une mauvaise réaction à la pression sociale grandissante imposée par la société n’a pas aidé à leur cause[5].

 Par pression sociale, on parle de l’influence qu’un groupe ou un individu peut avoir sur un autre individu. Par exemple, la performance, toujours pousser plus loin, être les meilleurs, toujours vouloir plus de matériel, être conformiste autant dans son habillement que dans ses agir, être soumis à l’autorité, respecter les normes imposées par la société[6]. Au Québec, l’insertion socioprofessionnelle est la priorité des jeunes, ils ressentent une grande pression à se trouver une place dans le monde des grands. À l’âge d’à peine 16 ou 17 ans, ils doivent trouver leur carrière où ils mettent en premier plan le salaire gagné et non l’intérêt pour le travail en question et ce n’est pas tout le monde qui est prêt à vivre ainsi[7]. Ce ne sont pas tous les jeunes qui veulent une carrière toute faite et beaucoup d’entre eux vont se décourager en abandonner, car ils sont persuadés qu’il n’y a qu’un seul chemin pour réussir sa vie et que ce chemin ne leur convient pas[8] . On sait également tous que c’est vers ces âges que l’on prend nos distances d’avec nos parents pour aller plus vers les amis, il est certain que ces amis auront une grande influence sur nous. Il est intéressant de mentionner que ce sont davantage les garçons qui sont plus influencés par leurs amis que les filles[9].

 Les jeunes qui sont rejetés des autres auront tendance à se regrouper ensemble et à se renfermer sur eux-mêmes, donc à refuser de fonctionner ‘’adéquatement’’ dans la société de 2015. Quand leurs 18 ans arriveront, les centres jeunesse et la protection de la jeunesse ne pourront malheureusement plus les prendre en charge. Ils seront pour la plupart jetés à la rue, sans le sou, ce qui fait d’eux de jeunes itinérants[10].  On parle alors d’un cercle vicieux ou il en est très dur de s’en sortir. Pour commencer, ces jeunes ont souvent des problèmes familiaux et des parents qui commettent des gestes peu recommandables, ces jeunes auront tendance, naturellement, à reproduire ces gestes. On parle ici d’une socialisation négative venant de la part des parents.

Pour beaucoup de ces parents, la scolarisation n’est pas vraiment une priorité et les jeunes de la rue ne sont pas rares à subir de la négligence[11], ils sont donc laissés à eux-mêmes et ne réaliseront pas la gravité de leurs actes. Par exemple, beaucoup commettront des délits mineurs comme voler à l’étalage, vandaliser des propriétés publiques, consommer diverses drogues et alcool sur la voie publique, vendre des stupéfiants et même s’adonner à des activités de prostitution[12]. Ils seront donc placés en  centre d’accueil avec d’autres jeunes ayant le même bagage. Premièrement, se sentant délaissé par leur entourage et enfermée contre leurs grés, une sorte de rébellion et de haine envers la société naitra. De plus, étant influençables à cet âge et entourés de jeunes ayant divers problèmes, ils seront incités à continuer dans ce mode de vie marginal. Quelques jeunes mentionnent avoir consommé diverses drogues dont ils ne savaient pas l’existence avant d’entrer en centre jeunesse. Le seul rattachement que ces jeunes qui se sentent rejetés ont sont les autres jeunes de la rue, cela devient une nouvelle famille pour eux[13].

 Il faut donc être conscient que les jeunes prennent goût à la marginalité et qu’il n’est pas rare de les voir vivre de cette façon par choix et non par obligation, certains d’entre eux se disent ouvertement heureux de vivre ainsi, ils acceptent leur lourd passé, mais se trouvent privilégier de ne pas être matérialiste comme notre société[14]. Ils disent vouloir vivre ainsi, car ils ne se sentent pas à leur place dans notre société qu’ils décrivent comme avare d’argent et individualistes. Ils décident de ne pas suivre les règles établies par la société et de vivre à leur manière[15], ils optent donc pour la déviance. Ils expriment le refus de suivre ces normes en s’habillant d'une façon menaçante et provocante, en se coiffant avec leurs cheveux colorés, en refusant de travailler et en prônant des messages que certains croient haineux, mais qui expriment le dégoût pour la société capitaliste et avide d’argent dans laquelle nous vivons.

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