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La Lutte Contre Les Narcotrafiquants Au Mexique

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Par   •  12 Mai 2014  •  777 Mots (4 Pages)  •  794 Vues

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Les États-Unis interdisent l'opium et la coca à usage non thérapeutique en 1914 (Harrison Narcotics Tax Act)13 : à cette époque, le pavot à opium est cultivé depuis longtemps au Mexique, tandis que la coca ne s'y est jamais implantée13. En 1920, le Mexique interdit la production et la vente de marijuana13, puis, en 1926, de l'opium13. Le pavot était cultivé légalement et principalement dans le nord-ouest (États de Sonora, Sinaloa, Chihuahua et Durango)13.

En Baja California, le gouverneur Esteban Cantú (en) (1917-1920) partisan de Francisco Villa profitait du trafic de l'opium dont la culture était alors légale au Mexique14.

Le Sinaloa, situé sur la côte du Golfe de Californie, et dont allaient provenir les trafiquants les plus importants après la Seconde Guerre mondiale, était relié aux États frontaliers de la Californie et de l'Arizona, Chihuahua et Sonora, par un chemin de fer construit au xixe siècle, permettant ainsi l'acheminement des marchandises, dont la politique prohibitionniste américaine avait conduit à renchérir le prix13. Il allait profiter des réseaux de transport le liant à la Côte Pacifique, meilleurs que ceux allant vers l'Est, ainsi que de son rôle de producteur, pour devenir la pépinière des trafiquants13. La commune de Badiraguato se distingue comme l'une des régions importantes de production d'opium : surnommée la « Sicile mexicaine », c'est de là que viennent des parrains célèbres, tel les Caro Quintero, Ernesto Fonseca (en) et Juan José Esparragoza Moreno13, qui firent partie du cartel de Guadalajara, ou encore les frères Beltran Leyva, etc.

Des Chinois, qui profitaient de leur expérience de l'opium (introduit de force en Chine au xixe siècle lors des guerres de l'opium), s'appuyèrent aussi sur leurs concitoyens résidant aux États-Unis (y construisant notamment les chemins de fer), pour s'introduire sur le marché mexicain au début du xxe siècle, à la suite d'un durcissement de la politique migratoire des États-Unis13. À la suite de plusieurs pogroms dans le nord-ouest du Mexique, ils émigrèrent en masse vers les États-Unis, perdant le contrôle du trafic de l'opium, dont la majorité était destinée à l'export, la consommation mexicaine étant très faible13.

Après la Seconde Guerre mondiale, alors que les cultures du pavot à opium perdaient du terrain au Sonora, à la suite des campagnes du gouvernement mexicain, elles en gagnaient dans le Sinaloa, le Durango et le Chihuahua13. Dès cette époque, les accusations de collusion entre politiques et trafiquants sont instrumentalisées afin de servir d'arme politique13. Ainsi, lorsqu'en 1944, le gouverneur du Sinaloa, Rodolfo T. Loaiza (en), est assassiné, on prétend, à tort, que le meurtre aurait été commandité par les trafiquants, soit parce qu'il se serait opposé à eux soit parce qu'il n'aurait pas respecté une promesse13. En 1947, la presse accuse le général et ex-secrétaire Pablo Macías Valenzuela, nouveau gouverneur du Sinaloa, de contrôler le trafic de l'opium de l'État13. Emanant d'une presse aux ordres, ces accusations n'avaient que peu de valeur ; elles nécessitèrent cependant l'intervention du président, Miguel Alemán, pour les faire taire13.

C'est le gouvernement

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