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Des discriminations raciales envers les immigrés et les personnes issues de l’immigration sur le marché du travail.

Dissertation : Des discriminations raciales envers les immigrés et les personnes issues de l’immigration sur le marché du travail.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Octobre 2017  •  Dissertation  •  2 977 Mots (12 Pages)  •  1 091 Vues

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Sujet : des discriminations raciales envers les immigrés et les personnes issues de l’immigration sur le marché du travail.

La discrimination raciale est la pratique d’un traitement ou d’un acte différé envers certains individus, en se basant sur l’origine réelle ou supposée des individus, signalées par des caractères visibles exemple : un nom à consonance étrangère, la couleur de peau, l’appartenance physique, la différence de religion…

En effet, « les discriminations racistes sont à la fois une pratique concrète, celle du traitement inégal, et une doctrine, c’est-à-dire une stratégie discursive de justification. »[1].

Le phénomène de discrimination peut s’exercer dans toute sorte de domaines, comme, le logement, l’accès aux loisirs, santé, éducation…

Dans le monde du travaille, la discrimination envers les travailleurs immigrés a toujours été un phénomène courant dans les entreprises, surtout en raison de leur faible niveau de qualification et de leur mauvaise maîtrise de la langue française. Mais, depuis quelques années, les générations suivantes souffrent de plus des difficultés à accéder au marché du travail, alors que celles-ci sont nées au canada, ont acquis la nationalité canadienne, et possèdent un niveau de formation comparable aux « canadien de souche ».

 En outre, « la situation s’aggrave pour la deuxième génération qui ne dispose pas d’un espace symbolique alternatif où réaliser leur intégration dans la société. Ils vivent une marginalisation qui les exclut à la fois de leur communauté d’origine et de la majorité avec laquelle ils partagent le pays de leur naissance. Ainsi l’accès à l’emploi est un des principaux facteurs qui favorise l’intégration sociale des immigrants et de leurs descendants.».[2]

Alors, la discrimination raciale à l’embauche ne touche plus exclusivement les étrangers, mais elle s’étend aux « canadien d’origine étrangère ».

Sans doute le monde du travail est un lieu fondamental de l'intégration et de la socialisation de l’immigrant dans le pays d’accueil, de plus « tous les écrits recensé font consensus à ce sujet : l’intégration sociale repose sur l’intégration économique.

Taboada-Leonetti (1994) considère que le chômage entraine l’exclusion des immigrants de la société de production : ils développent et intériorisent une image d’impuissance sociale qui les empêche de jouer un rôle actif et valorisé dans la société. Toutefois, s’ils maintiennent leurs liens avec leurs réseaux d’appartenance même les immigrants sans emploi peuvent s’intégrer dans leur communauté ethnique. Cependant, exclus d’une participation active à la vie de la majorité, intégrée dans leur communauté ethnique, les immigrants sont perçus par la majorité comme non intégrés. »[3].

D’ailleurs, l’adhésion associative, fruit de la socialisation individuelle et familiale, est également un facteur d’intégration politique et économique pour les nouveaux arrivants. Les recherches de J.Gatugu et A.Manco montrent les rôles importants remplis par les associations d’immigrants, notamment au niveau des services divers, solidarité concrète, soutien moral, transfert de connaissances et de compétences…

Dans ce travail je traiterai le sujet des discriminations raciales envers les immigrés et les personnes issues de l’immigration sur le marché du travail. Parce que c’est un sujet qui me touche personnellement comme immigrante. Je discuterai le sujet en m’appuyant sur des statistiques et des articles qui adoptent chacune un angle de vue différent pour évaluer ce phénomène. Puis, nous chercherons à connaître plus amplement les motivations et les raisons qui peuvent expliquer l’existence de discrimination à l’embauche.

Ce travail est composé de 3 trois parties : la première met en-avant les principales méthodes de mesure de la discrimination qu’elle soit salariale ou à l’embauche. La seconde partie exposera d’abord les aspects de la discrimination à l’égard des immigrés et de leurs enfants afin de rendre compte de leur vulnérabilité face à l’emploi, au chômage et aux écarts de salaire. Enfin la troisième partie traite les politiques mises en œuvre afin de lutter contre les discriminations dans le monde du travail.

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, affirme que la discrimination crée des inégalités et nuit à l’intégration des immigrants et des minorités visibles dans la société. « Que ce soit lors d’une demande d’emploi, en cours d’emploi ou lors d’un avancement en emploi, environ 13% de la population québécoise et 18 % des autres canadiens, de 15 ans et plus, ont vécu de la discrimination quant à leur appartenance ethnique ou culturelle. Ce traitement défavorable a aussi été constaté par rapport à la race, la couleur de la peau, la religion ou la langue.6 % des gens interrogés au Québec ont vécu de la discrimination en raison de leur sexe, leur âge ou leur apparence physique. ».[4]

Il est important ici d’étudier la méthode de mesure de la discrimination sur le marché du travail en distinguant deux formes de discrimination. La discrimination salariale et la discrimination à l’embauche. La discrimination salariale correspond à un écart de salaire entre deux personnes à productivité identique. Cet écart repose alors sur une caractéristique discriminatoire telle que l’origine ethnique ou le sexe du salarié. Alors que la discrimination à l’embauche se traduit par un taux anormalement élevé de chômage chez les immigrants.

Au canada, les discriminations envers les immigrés et leurs enfants sont présentes depuis de nombreuses années sur le marché du travail et ne cessent de prendre de l’ampleur. Le chômage, les écarts de salaires, les emplois occupés par ces immigrés sont des éléments qui prouvent la présence de ces discriminations. Cette partie s’intéresse donc à ces déterminants afin de rendre compte des disparités entre immigrés et  canadien « de souche ». Pour cela seront utilisées des données statistiques qui permettront de quantifier ces discriminations.

 La situation des immigrés et de leurs enfants au canada sur le marché du travail.

Une immigration condensée dans des emplois non qualifiés.

Les immigrés travaillent en majorité dans des emplois non qualifiés. Dès leur arrivée sur le marché du travail, ils se retrouvent, pour la plupart, dans les secteurs peu attractifs.

En fait, les immigrés sont concentrés dans des secteurs où le travail est peu qualifié et requière une activité physique importante. Ils travaillent essentiellement dans le secteur industriel : automobile, bâtiment…pour les femmes. Elles occupent, essentiellement des emplois dans le secteur tertiaire en occupant des postes tels que femmes de ménage, assistantes maternelles, gardiennes… Ce phénomène, appelé ‘racialisation ou ethnicisation  des tâches’ qui consiste à fixer des personnes spécifique dans des emplois déterminés et peu valorisants en fonction des représentations sociales. Cette discrimination se fonde sur des capacités supposées, attribuées et généralisées à une ethnie, un peuple, une culture.

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