SYNTHESE PUBLICITE

Ce dossier est composé de trois documents qui traite du rêve et de la publicité.

Ces trois documents sont des textes. Le premier, écrit par Michèle JOUVE, met en lumière les composants du rêve et de la publicité. Il est intitulé « Communication ». Le second document, « 99 Francs », est signé Frédéric BEIGBEDER. Ici l’auteur dénonce les effets pervers de la publicité. Le dernier texte quant à lui, intitulé « Les Choses » de Georges PEREC, traite de l’impact que le rêve donne à la publicité dans le quotidien.

Ce corpus de texte nous invite donc à nous demander quelle est la place du rêve dans la publicité et quels effets cette dernière a-t-elle sur notre quotidien.

Tout au long de la journée, nous sommes confrontés à la publicité. TV, journaux, affiches, sites internet… La publicité est partout et fait miroiter une promesse de satisfaction. « La publicité donne du rêve » Michèle JOUVE. En effet, la publicité stimule l’individu qui se surprend à rêver, en insistant sur son insatisfaction de ce qu’il est et de ce qu’il a. Comme le démontre Michèle JOUVE, si elle joue un rôle informatif, la fonction première de la publicité est bien sûr d'inciter à l'achat en créant des processus de symbolisation et d’identification proches du rêve. Si l’on en croit Frédéric BEIGBEDER, elle promet toujours la même chose : le bien-être, le confort, l'efficacité, le bonheur et la réussite. Elle présente un monde en vacances perpétuelles, détendu, souriant et insouciant, peuplé de personnages heureux, modernes, sains et désirés. Elle vend du rêve, fabrique des désirs et propose des raccourcis symboliques pour une rapide ascension sociale. La publicité se bâtit sur les mêmes principes que le rêve. Rêve qui, depuis toujours, est indispensable à l’homme, vital, comme le rappelle Michèle JOUVE. La publicité se présente alors comme un parcours initiatique qui satisfait notre désir d’oublier les dissonances entre l’identité sociale, souvent désastreuse, et l’identité rêvée. La publicité est en effet étroitement liée au processus du rêve mais quels impacts pouvons-nous observer dans notre quotidien ?

Depuis toujours, la publicité dicte les modes, les tendances, elle incarne la tentation. En s'appuyant souvent sur un imaginaire qui réactive l'inconscient collectif et le fantasme, le discours publicitaire crée en effet du rêve, mais un rêve orienté, contrôlé par la consommation. Comme le revendique Frédéric BEIGBEDER, la publicité créé des besoins en attisant la jalousie, la douleur, l’inassouvissement. Phénomène valable pour tous, quoi que l’on fasse ou que l’on possède, on veut toujours plus. Cependant, la publicité a des effets pervers, elle est source de déception. Il nous faut d’urgence un produit mais dès que nous le possédons, il nous en faut un autre. Ou pire encore, comme expliqué dans le texte de Georges PEREC, quand les rêves d’avoir sont trop grands et que l’on se sent incapables de mettre en œuvre tous les moyens pour les posséder, on doit se contenter de vivre dans la frustration, et rêver d’un miracle. La publicité créé des rêves d’être et d’avoir dictés selon les codes de la société de consommation. Éveilleuse de rêve, elle joue ainsi le rôle d'une

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