Rapport Marsa Maroc

La complémentarité et La compétitivité entre le port marocain

Aujourd’hui, une nouvelle approche du fonctionnement des services portuaires s’impose, intégrant la performance et la compétitivité logistique au cœur même des programmes d’aménagement des ports. Cette logique, en rupture avec le passé, a déjà démarré avec la mise en œuvre de la réforme portuaire, et doit être consacrée de manière à apporter plus de valeur ajoutée aux opérateurs portuaires et plus de compétitivité à l’économie marocaine.

Par ailleurs, et compte tenu du processus de régionalisation avancée dans lequel le Royaume est engagé, les ports se doivent d’accompagner le développement intégré et durable des régions sur le plan économique et social. En effet, chaque région devra tirer parti du rôle moteur de l’activité portuaire et du rôle structurant des grands chantiers lorsque de nouvelles infrastructures portuaires sont créées. D’autre part, le Maroc, fort de sa position géographique et encouragé par la réussite de Tanger Med, a l’ambition de se positionner dans le marché du transbordement dans le bassin méditerranéen et de capter toutes les opportunités qui s’offrent dans la région pour booster son économie, créer des emplois et améliorer la qualité de vie des citoyens.

Un observatoire de la compétitivité des Ports Marocains en gestation par l’ANP

Un appel d’offres pour la réalisation d’une étude relative à la conception et à la mise en place d'un observatoire de la compétitivité des ports marocains vient d’être lancé par l’Agence Nationale des Ports (ANP).

La compétitivité des ports nationaux, a été de tout temps au centre du débat sur la compétitivité des échanges extérieurs du Royaume, dont 95% se font par voie maritime.

Ainsi, le Maroc dont les coûts logistiques étaient très élevés en 2006 - 20% du PIB d’après une étude sur la compétitivité logistique du Royaume réalisée par la Banque Mondiale- n’a pas depuis recalculé ses coûts logistiques, malgré plusieurs efforts entrepris pour les faire baisser.

L’Open Sky (en 2005), la réforme portuaire (en 2006), la libéralisation du transport maritime Open Sea (en 2007), l’entrée en service du port de Tanger Med I (en 2007), La politique des grands chantiers routiers, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires (2000-2010), la Stratégie Nationale de la compétitivité logistique (en 2010), toutes ces politiques volontaristes engagées par le Royaume et présentées comme nécessaires pour améliorer notre compétitivité logistique, ne semblent pas avoir produit d’effets à la baisse sur nos coûts logistiques, puisque à ce jour, en 2013, nos décideurs continuent de ressasser des coûts logistiques au Maroc de 20% (les mêmes qu'il y a sept ans), au risque de faire fuir d’ailleurs les investisseurs étrangers en ces temps de crise.

Et c'est en cela, que la démarche de l’ANP est aujourd'hui salutaire. Puisqu’elle permettra pour la première fois depuis 2006 de faire la mise à jour d’une partie de ces coûts logistiques, surtout ceux relatifs au passage portuaire.

L’Agence Nationale des Ports, en tant qu’autorité portuaire, se doit dans le cadre de ses missions en matière de veille sur l’amélioration de la compétitivité des ports, de concevoir et mettre en place les outils appropriés permettant d’assurer le suivi de l’évolution de la position compétitive de l’outil portuaire national.

A cet égard, et compte tenu de la multiplicité des acteurs qui interviennent dans le processus de transit portuaire, depuis l’accueil des navires jusqu’à

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