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Valeur Et Utilité Du Sport

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Par   •  21 Octobre 2012  •  1 026 Mots (5 Pages)  •  1 189 Vues

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1. Les valeurs comme fondement du sport

Si les capacités physiques, l’émerveillement devant les exploits sportifs ou l’excellence des performances constituent autant de possibilités de capter l’attention en sport, il reste que cette pratique ne se limite pas à une expres­sion motrice et il est nécessaire de s’intéresser aux significations qu’elle peut revêtir. Si le plaisir de jouer, la joie de se défouler ou de s’aérer sont des motifs d’action non négligeables, ils sont insuffisants pour comprendre à la fois la très forte visibilité du sport, son importante insertion et sa durabilité. En effet, l’investissement des uns et des autres nécessite inévitablement un sens profond quant à l’utilité possible du sport. Cette option est d’autant plus indispensable que plusieurs chercheurs considèrent que « la connais­sance du sport est la clef de la connaissance de la société »1.

Le sport paraît ainsi investi de fonctions, voire de missions présentes dans des valeurs, souvent présentées comme consubstantielles à son or­ganisation et à son développement. Ses vertus socialisantes, sa capacité d’intégration et de cohésion sociales sont autant d’évidences aujourd’hui assénées dans les médias, dont il est nécessaire d’interroger la validité pour prendre la mesure du phénomène sportif. Pierre Arnaud écrit que « le sport, ses valeurs, ses pratiques reposent sur un mythe qui s’exprime à travers « l’idéologie sportive » promue par « les pères fondateurs du sport », reprise et diffusée par les dirigeants sportifs. Il existerait un sport « pur », possédant en soi des « vertus » éducatives et humanistes, un sport qui serait indépendant de la société ou qui, en tout cas, doit être protégé de toute déviation ou utilisation à des fins qui ne le concernent pas »2. Ce constat est

1. N. Elias, Sport et civilisation. La violence maîtrisée, Paris, Fayard, 1994 (1re éd. 1986), p. 25.

2. P. Arnaud, « Le sport au xxe siècle : crise d’identité ou logique perverse ? », in J. Vanwelkenhyuzen (dir.), Les tumultes d’un siècle, Bruxelles, Éditions Complexe, 2000, p. 252.

essentiel. En effet, pour cet auteur, l’appréhension du sport est globalement positive, c’est-à-dire que le sens commun le considère comme un élément bienfaiteur de la vie individuelle et collective. Il existerait ainsi une nature du sport universelle, transhistorique et dépassant les clivages (sociaux, culturels, idéologiques, etc.). Il serait donc bon par nature plus que par principe, c’est-à-dire que sa structure et son incarnation conduiraient à des comportements positifs. Bref, le sport correspondrait à une idéalisation de ce que devrait être l’homme moderne. On mesure ici l’importance attri­buée aux valeurs qui constituent en quelque sorte la carte d’identité et la carte de visite du sport.

Le terme de valeur renvoie à un jugement. Constituant le contraire de l’indifférence, il marque une adhésion ou un rejet suscité par une chose, un comportement ou une activité. Posséder une valeur, c’est être reconnu pour ce que l’on est et/ou pour ce que l’on représente. Valoriser tel comporte­ment par rapport à tel autre signifie faire des choix parmi l’ensemble des possibles, reposant sur un système de références personnelles et/ou collec­tives. Pour assurer son existence, le sport doit être associé à un système

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