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Mémoire des pratiques professionnels : Stage au foyer de l’enfance et de la famille dans un lieu d’accueil d’urgence

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Par   •  10 Août 2022  •  Mémoire  •  2 777 Mots (12 Pages)  •  330 Vues

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Mémoire des pratiques professionnels

Actuellement en stage au foyer de l’enfance et de la famille dans un lieu d’accueil d’urgence

Pour la première étape du mémoire, j’ai pris connaissance du sujet de la protection de l’enfance. Au début de mon stage, j’ai pris connaissances des documents pour pouvoir comprendre le fonctionnement de l’établissement, la protection de l’enfance, j’ai aussi lu des articles pour mieux comprendre les lois relatives à la protection de l’enfance.

Ensuite après avoir bien compris ceux que c’était la protection de l’enfance, j’aimerai m’intéresser aux visites médiatisés et pouvoir trouver une problématique adapter à mon sujet.

Après mes observations, j’ai remarqué que les visites médiatisées étaient plus ou moins des instances compliquées pour les enfants, elles sont chacune très différents. Elles sont toujours accompagnées par un éducateur du foyer. C’est souvent les retours de visite qui sont compliqués où annoncer à un enfant que son parent ne viendra pas 5 minutes avant son arrivée.

Je n’ai pas encore pu assister à une visite médiatisée, l’année prochaine cela pourra être possible, je pourrai compléter mon mémoire avec ces visites qui pourront l’enrichir.

Ma problématique pourrait se porter sur l’accompagnement de l’enfant et sa famille pendant les moments de transition entre le foyer et les parents ?

Je souhaite approfondir ce sujet en me dirigeant vers la sécurité affective de l’enfant. Avant que l’enfant puisse se rendre en visite médiatisée il faut tout d’abord que l’enfant se sente en sécurité et dans un lieu sécurisant.

Le sujet de l’attachement et le lien parent enfant peut être aborder dans mon mémoire avec le processus de séparation et l’importance de l’objet transitionnel pendant ces instances en arrivant en foyer il y a une première séparation et pendant les visites médiatisées c’est aussi une autre séparation, comment réfléchir à cette séparation ? Comment l’adapter pour qu’elle se passe au mieux possible pour l’enfant et sa famille ? Comment maintenir le lien parent enfant tout en garantissant la sécurité de l’enfant ? Est-ce que l’objet transitionnel permet de sécuriser l’enfant ?

Beaucoup de questionnements dans ce sujet pour pouvoir avoir des réponses, je vais lire des ouvrages et des articles sur l’accueil en foyer, la sécurité affective, « la résilience » B.Cyrunlick, « j’ai mal à ma mère » M.Lemay et prendre le temps de regarder un film qui se nomme « L’enfant de la personne ».

Les situations en foyers sont toutes très différentes j’aimerai me renseigner sur la question du lien et pourquoi dans certaines situations on continue à le maintenir, pourquoi la loi donne les droits de maintien aux parents alors que ce n’est pas toujours adaptés et que l’enfant peut être en danger.

Au niveau des entretiens, j’aimerai rencontrer un éducateur de jeunes enfants du foyer de l’enfance mais dans un autre service que le mien, pouvoir la questionner sur les actions mis en place pour les visites médiatisées, les séparations et le lien parent enfant

  1. La securité affecive

« Malmenée aujourd’hui, indispensable depuis toujours, la sécurité affective est un besoin vital pour tous les êtres humains durant toute leur vie. Souvent réfléchie autour du tout-petit, elle est le maitre mot des projets en tout genre, apparaissant comme une évidence pour tous les professionnels de l’enfance. Au cours de ces derniers mois, elle a été bousculée, et aujourd’hui repensée par la lorgnette des contraintes sanitaires qui ont vite fait de balayer sur leur passage tout ce que nous savons des conditions indispensables au bon développement de l’enfant. Dire que l’on respecte l’enfant ne suffit pas, il faut aller plus loin et se tourner vers cette irremplaçable et vitale sécurité affective. Mais comment la définir et comprendre son mécanisme ?  À partir d’une métaphore très simple nous allons découvrir comment elle se met en place, dans ses multiples déclinaisons mais également dans ses possibles failles, afin de lui laisser cette place incontournable. » C.SCHUL (Juin 2020)

C’est un besoin fondamental qui apparait dès la naissance et évolue tout au long de la vie. La sécurité affective est un lien qui se construit avec le temps, dans l’attention et la régularité. La confiance, la tranquillité, le bien-être, l’épanouissement social, cognitif, psychomoteur sont les conséquences d’une bonne sécurité affective.

La sécurité est basée principalement sur la théorie de l’attachement qui a été développée par des psychologues dans les années 1960.

Etablir des relations de confiance entre enfants, parents et animateurs propres à maintenir la sécurité affective (confiance, vigilance, respect, chaleur).

La sécurité affective arrive en l’absence des parents, elle prend plusieurs jours et plusieurs mois à se mettre en place l’enfant a besoin d’être accompagné et d’avoir des réponses à ses questionnements. C’est pour cela qu’un professionnel référent a été mis en place depuis peu de temps. J’ai trouvé l’idée rechercher est très bénéfique pour l’enfant ainsi que pour les parents. Lors de l’absence des parents il pourra se tourner vers cette même personne qui l’a accompagné pendant son adaptation.

Le sentiment de sécurité affective se construit dès la petite enfance, et même bien avant la naissance, durant la vie intra-utérine : elle trouve donc ses racines dans la relation mère-enfant ou de la figure maternante. Le bébé, durant sa vie intra utérine, est dans une symbiose physique et psychique avec sa mère : celui-ci ressent sensiblement tout ce que la mère éprouve physiquement et affectivement. C’est à cet instant que les premiers liens de sécurité se créent. L’enfant, à la naissance, vit une véritable épreuve : il quitte un endroit contenant et sécurisant et découvre un environnement inconnu. Il vit comme une rupture entre ce qu’il a vécu in utéro, et ce qu’il vit au moment de la naissance. Il apparaît alors essentiel de favoriser un moment de rencontre entre la mère et son bébé, un contact physique (peau à peau), car la qualité de ces premiers échanges va influer sur la relation mère-enfant, et sur le lien d’attachement qui les unit.

Les expériences et les observations de René Spitz, psychiatre et psychanalyste, ont démontré que lorsque des bébés étaient séparés de leur mère et placés dans une pouponnière, l’insuffisance de relation entre les adultes et les enfants empêchait le bon développement de ceux-ci. Ces expériences nous montrent que le bébé est un être social, avec un besoin de relation affective primaire.

  1. Le processus de séparation :

L’enfant, lorsqu’il se sent suffisamment en sécurité, va pouvoir entrer dans un « processus de séparation / individuation ». Ce terme a été introduit par la psychanalyste Margaret Mahler et constitue trois phases successives : l’autisme normal, la symbiose normale et la séparation/individuation. Elle explique la phase 16 d’autisme normal comme étant le premier mois de la vie de l’enfant. Le bébé est dans un état de mi-sommeil la majeure partie de la journée. La faim, ou d’autres tensions, sont les raisons de son réveil. Les besoins physiologiques sont plus présents que les besoins psychologiques. Ensuite, elle décrit la symbiose comme un « modèle d’un système monadique clos, auto-suffisant en sa satisfaction hallucinatoire du désir ». Cette phase de déroule généralement à partir du deuxième mois du bébé et se termine entre le neuvième et le douzième mois. Le terme de symbiose a été choisi pour décrire cet état d’indifférenciation, de fusion avec la mère : le Moi ne se différencie pas encore du non-Moi et l’intérieur et l’extérieur viennent progressivement à être perçus comme différents. Pour elle, la symbiose est une des étapes normales du développement du nourrisson. Le processus normal de séparation/individuation se situe au moment où l’enfant est prêt, de par son développement, au fonctionnement autonome (séparé) et y prend plaisir. Pris dans ce sens, le concept de séparation signifie la différenciation du self et de l’objet symbiotique en tant que processus intrapsychique. En effet, pour Margaret Mahler, le terme de « séparation » renvoie à la prise de distance et au détachement d’avec la mère et celui d’ « individuation » concerne l’évolution des fonctions autonomes : « Nous envisageons la séparation et l’individuation comme deux développements complémentaires : la séparation, c’est l’émergence de l’enfant hors de la fusion symbiotique avec la mère, et l’individuation, les réalisations marquant l’assomption par l’enfant de ses propres caractéristiques individuelles ». Vers la fin de la première année de sa vie, l’enfant se sépare physiquement (amorce de la marche) et psychiquement de sa mère, il s’en différencie. L’enfant va explorer et découvrir son environnement, en se déplaçant seul, et expérimenter la séparation physique avec sa mère. En parallèle, l’autonomie de l’enfant se développe, se construit. L’enfant construit son « Moi », il se définit en tant que sujet, à la fois semblable mais également différent de l’autre.

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