Violent à L'école - Articles (revue De Presse)

Vendredi 8 février, un adolescent de 13 ans a mis fin à ses jours car il était victime de harcèlement au collège.

Matteo, élève de 4ième, s’est suicidé le vendredi soir chez lui, à Bourg-Saint-Maurice. L’adolescent était harcelé par d’autres élèves sur ses cheveux roux. Matteo a été retrouvé par ses parents pendu dans sa chambre, les pompiers n’ont pas pu le réanimer. L’enfant aurait été frappé au visage en janvier, et ses parents avaient signalé ses problèmes à l’établissement.

Les moqueries et le harcèlement scolaire ont toujours existé sauf qu’avec internet et les portables, cela a pris une dimension supplémentaire. De nos jours les jeunes harcelé a l’école, le sont aussi chez eux car avant le harcèlement à l’école s’arrêtait quand on rentrait chez soi. A 6 h le soir, on avait la paix. Là, non. A 22 h, à 2 h du matin, dans leur chambre, les jeunes reçoivent des messages parfois très durs. Et avec les réseaux sociaux, il est très facilement possible d’humilier quelqu’un en public.

Le pb c’est qu’Internet donne un sentiment d’impunité au harceleur, un sentiment de toute puissance. Internet complète son arsenal.

Chiffres : en 2012

La délinquance se concentre sur 5 à 10 % des établissements scolaires. Mais le harcèlement touche 10 % des élèves : environ 12 % dans les établissements dits sensibles ; 8 % dans les autres.

10% représente à l’échelle nationale 320 000 élèves. Et le plus étonnant c’est que 1 élève sur 3 subit des moqueries car il a de bons résultats scolaires.

4% des collégiens sondés disent avoir été l'objet de harcèlement modéré et 6% de harcèlement sévère (insultes, mise à l'écart …). 6% des collégiens avouent avoir été victimes de racket. Un jeune sur cinq dit avoir été frappé et 2% auraient été blessés avec une arme. Ces actes de violence ont le plus souvent lieu à l'intérieur de l'établissement.

Comment expliquer qu’une personne en arrive à une telle extrémité ?

L’acte qu’a commis cet adolescent est malheureusement la conséquence logique du harcèlement qu’il a subi. Le but du harcèlement est de conduire la victime à l’autodestruction, de lui faire comprendre qu’elle n’est rien, de la pousser à bout. En général, les harceleurs s’en prennent à des personnes qui sont déjà en période de fragilité. De cette manière, ils s’assurent que leur victime est la personne la moins susceptible d’en parler.

Comment aider les adolescents victimes de harcèlement à en parler ?

La première chose à faire, c’est la prévention. Dès son plus jeune âge, l’enfant doit savoir que la violence existe, qu’elle soit physique ou mentale et qu’il ne doit pas se taire s’il en est victime. Avec des mots adaptés, informez-le et balisez au mieux le terrain pour qu’il ne se renferme pas sur lui-même s’il se retrouve face à une forme de violence. Pour être efficace, la prévention doit être faite par les parents ET par l’école. Sans elle, la personne victime de harcèlement ne fera pas nécessairement la démarche d’en parler.

Les parents ont un autre rôle très important : celui de s’intéresser et d’identifier

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