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Le Mariage Est-il Vraiment Pour Tous ?

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Par   •  16 Mars 2015  •  3 137 Mots (13 Pages)  •  1 182 Vues

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Introduction

« Le mariage recherche l'égalité; si il ne la trouve pas, il la produit. » cette maxime, extrait de l'ouvrage d'Alexandre Pope, maxime réflexions morales, publié en 1739, reflète parfaitement bien, l'évolution que t'en suivre le mariage; une évolution à la recherche de l'égalité pour tous.

De nos jours, l'expression « mariage pour » tous connaît une forte connotation et est souvent interprété comme étant synonyme du mariage entre personnes de même sexe. Pourtant si nous permettons d'élargir quelque peu c'est interprétation, dans le sens où « pour tous » signifierai tout simplement pour chaque être humain, nous nous apercevons très vite, si à présent mariage homosexuel est autorisé, je tenais pas le cas pour tous les cas d’espèce. Il nous semble utile alors de souligner que l'idée de mariage fut longuement rattaché à celle de la famille, soit à celle de la procréation; en effet ainsi que le souligne De Boysson, « le mariage est l'acte par lequel le couple se place devant une situation juridique durable afin d'organiser la vie commune et de préparer la création d'une famille ». Effectivement la portée future de cet acte repose essentiellement sur l'idée d'assurer une descendance; cette volonté de sauvegarder la lignée humaine se retrouve déjà à l'antiquité chez les Grecs. Plus qu'un désir de proclamer publiquement et officiellement son amour pour une personne, le mariage représentait davantage une sorte d'annonce de filiation; c'est ainsi que si le couple en question ne pouvait procréer, le mariage pouvait être annulé. Alors ce moment, il était admis qu'un nouveau-né, n’était légitime que lorsqu'il était issu d'un mariage; le mariage vais alors une double fonction : la promesse de descendance et réciproquement, d'assurer la légitimité de celle-ci. Ainsi le mariage n'avait qu'un seul et unique but précis excluant possiblement la conception amoureuse de l'union qui, de nos jours, joue un rôle central. Depuis la révolution française de 1789, certaines valeurs apparaissent comme naturelles, essentielles et surtout imprescriptibles à l’homme; celles-ci étant, entre autres, la liberté, l’égalité et la fraternité. Si la révolution prône la liberté, il faudra pus de temps à l’égalité et encore plus à la fraternité pour une trouver un véritable place au sein de la République. Néanmoins, au fil des siècles, les moeurs évoluent progressivement. Le droit, reflet imparfait de la société, se doit pourtant de s’en imprégner; l’idée de mariage se détache alors de celle de procréation afin de ses lier à celle du sentiment amoureux qui est plus porté sur la personne elle-même. Les fondements religieux du mariage perdent de leur importance ; le siècle des Lumières a en effet consacré l’idée de la raison humaine, celle d’un homme détaché d’un dieu, sans remettre en cause pour autant les croyances de chacun. Ainsi le mariage, aujourd’hui, a perdu son caractère divin pour se concentrer sur les droits inhérents à l’homme tels que la liberté qui se traduit par le choix de l’époux, de ne pas se marier, ou encore de rompre l’union. Même si de nos jours, sont toujours célébrés des mariages religieux, ceux-ci doivent impérativement succéder aux mariages civils au nom de la république laïque. On observe alors une primauté de la liberté de l’homme sur la religion. Mais qu’en est-il de l’égalité devant le mariage ? Si l’institution du mariage a connu un encadrement quelque peu strict, et de ce fait s’est rendue moins accessible, ne peut-on pas cependant affirmer que son évolution tend à la rendre plus égalitaire aux yeux de tous ?

Le mariage traditionaliste a fait naitre des contraintes inégalitaires dans une société qui évolue et qui tend alors à minimiser ces écarts au nom de la liberté et de l’égalité.

I - Les conditions du mariage traditionnel : origines des inégalités du mariage

Les principes religieux du mariage ont fait de celui-ci, à une époque ou la croyance divine était profondément ancrée dans les esprits, une véritable institution. Le mariage conférait alors un statut social privilégié mais qui excluait, dès lors qu’il était soumis à des conditions, une partie de la population.

A - Le mariage : « pilier de la famille, pilier de toutes les sociétés »

Sous l’ancien régime, le mariage religieux précédait du « mariage devant notaire », ancêtre du mariage civil, à cette époque en effet, la religion était omniprésente et d’une telle importance qu’elle légitimait à elle seule une union par le mariage. Malgré les progrès effectués grâce à la révolution française de 1789, notamment en termes de mariage, celui-ci reste fortement influencé par la religion. Nous retrouvons cette imprégnation religieuse sous l’angle de l’article 213 du code civil : « Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille, ils pourvoient à l’éducation des enfants et préparent leur avenir », l’idée de la famille s’est voulu quelque peu effacée du fondement du mariage mais reste néanmoins présente. La proclamation d’une république laïque a permis d’officiellement d’éradiquer certains droits et coutumes, mais s’inspire encore largement des principes et valeurs, jadis, fondateurs de nos sociétés.

L’idée de famille, fortement rattachée donc à celle de mariage, implique certaines conséquences, notamment au sujet de la place de la femme. Dans le code de Napoléon de 1804, une place mineure est donnée à l’épouse, et non la femme, lui retirant certains droits; une place importante est, en contrepartie donné au mari, une réelle puissance paternelle prend forme. Le mariage va faire basculer le statut de la femme à celui de l’épouse, lui même fortement connoté à celui de la mère. La place amoindri qu’occupe l’épouse au sein du mariage va expliquer alors les mariages forcés, le mariage n’étant essentiellement qu’une union permettant d’assurer une descendance légitime, les sentiments et la liberté de la femme sont mis de côté; priment alors les intérêts économiques de certaines familles ainsi que les intérêts vis-à-vis du statut social : le mariage n’est qu’un outil social. Nous somme pourtant aux lendemains de la révolution, mais des lendemains encore sous l’influence religieuse de l’ancien régime.

Cette inspiration religieuse, toujours marquante au sein de l’institution du mariage, ne se fait pas uniquement ressentir dans la projection de la famille.

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