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Le pétrole est-il vraiment une ressource rare en 2013?

Note de Recherches : Le pétrole est-il vraiment une ressource rare en 2013?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2013  •  4 235 Mots (17 Pages)  •  1 396 Vues

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HYPOTHÈSE : Le pétrole est-il vraiment une ressource rare en 2013?

1. CONTEXTE

Afin de déterminer si le pétrole est une ressource rare, il est important de commencer par bien définir ce dernier terme, car son interprétation peut varier selon le sens qu'on lui donne. En effet, la rareté signifie couramment « caractère de ce qui est rare, peu répandu, peu nombreux », alors qu'en terme économique, la rareté représente plutôt « un bien produit en quantité limitée ». Dans le cas présent, il peut s'avérer ardu de classer le pétrole dans l'une ou l'autre des catégories, selon si on le considère comme étant une ressource naturelle ou plutôt un bien produit par l'homme. En effet, la ressource brute peut d'abord être définie comme rare au sens stricte du terme si sa production naturelle est en faible quantité par rapport à l'extraction par les forages qu'on en fait. Cependant, cette ressource naturelle brute doit obligatoirement être raffinée par l'homme afin d'être consommable, ce qui en ferait alors un bien produit par l'homme, qui peut alors en contrôler la quantité produite. Dans ce cas, la rareté correspondrait plutôt à la quantité produite qui est inférieure à la quantité demandée, donc à la rareté économique. La différence réside donc dans l'interprétation du pétrole en tant qu'intrant (ressource naturelle brute) ou extrant (ressource naturelle modifiée par l'homme).

Dès lors, l'hypothèse peut se subdiviser et prendre deux directions : La rareté du pétrole est-elle réellement attribuable à la nature, comme le veut le sens stricte du terme, ou est-elle plutôt le fruit d'une rareté économique créée par les industries pétrolières qui, en contrôlant la production, veulent faire croire à une rareté naturelle?

Nous l'avons déjà mentionné, le pétrole est une ressource naturelle :

Le pétrole est composé de matériaux organiques le plus souvent dérivés du plancton végétal, notamment des algues vertes, et du plancton animal monocellulaire qui vivait en milieu aquatique il y a très longtemps alors que la température à la surface de la Terre était beaucoup plus élevée qu'aujourd'hui. Ces débris organiques se sont déposés sur les fonds lacustres et marins. La chaleur, la pression et les microbes anaérobies les ont transformés en nappes de pétrole et de gaz .

Il est logique de considérer cette ressource naturelle épuisable comme étant possiblement rare, puisqu'elle peut être utilisée plus rapidement que le temps nécessaire à sa création. Cependant, on ne peut la considérer comme tel que si on connait parfaitement les quantités disponibles, les quantités consommées, de même que les tendances. En effet, ce n'est qu'en faisant la différence entre les quantités offertes et celles demandées que l'on peut savoir s'il y a pénurie. De même, en connaissant les tendances, on peut déterminer si la différence demeurera positive (surplus), ou s'il deviendra négative (pénurie). Ce n'est que lors du dernier cas que l'on peut affirmer sans aucun doute que la ressource sera rare, tant au sens strict du terme qu'au sens économique, car si l'offre naturelle (quantité disponible dans le sol) est inférieure à la demande des pétrolières, celles-ci feront face à une rareté. Or, si ce sont plutôt ces dernières qui décident d'offrir moins que la demande du marché, c'est la population qui sera en situation de rareté. Dans un cas comme dans l'autre, les acteurs devront faire face à une ressource (ou produit) rare.

Ayant déterminé ces conditions, sommes-nous réellement en mesure de dire que le pétrole est une ressource rare en 2013? La consommation annuelle actuelle de pétrole est-elle réellement supérieure à ce que la Terre peut produire pour un même laps de temps ou comme nous l'avons mentionné, la demande mondiale serait-elle uniquement supérieure à l'offre contrôlée par les compagnies pétrolières? Les tendances actuelles démontrent que la consommation mondiale de pétrole ne cesse de décroître depuis les dernières années :

En 2010, le pétrole restait la première source d'énergie exploitée dans le monde avec 37% de l'énergie utilisée, mais c'est la onzième année consécutive que sa part diminue par rapport aux autres sources d'énergie .

Donc, économiquement, si la consommation (demande) diminue, il faudrait que l'offre diminue dans un ratio proportionnellement plus élevé que celui de la demande afin qu'il y ait rareté. Actuellement, l'opinion populaire veut que la consommation de pétrole serait largement supérieure à l'offre disponible à la base, c'est-à-dire aux quantités offertes par la nature et donc, qu'une pénurie serait à proximité. En effet, plusieurs acteurs tels que les médias, mentionnent couramment qu’il y a épuisement de la ressource, sans toutefois se prononcer sur les quantités exactes. Cependant, les experts dans le domaine n'arrivent pas à adopter une opinion commune, car cette quantité offerte par la nature est extrêmement difficile à évaluer. De nouveaux gisements sont constamment découverts et les technologies de plus en plus avancées, ce qui permet donc d'atteindre des gisements jusqu'alors inatteignables, augmentant alors les prévisions de quantités disponibles prévues initialement. 20 ans, 50 ans, 100 ans... jamais... les prévisions quant à la date d'épuisement de la ressource varient d'un extrême à l'autre. De plus, malgré de multiples recherches, les quantités officielles en réserve de chaque pays sont des données extrêmement protégées et inaccessibles à la population. En effet, « 94% des réserves de pétrole dans le monde sont situées dans des pays qui ignorent ou ne veulent pas dévoiler l’ampleur de leurs réserves. » Ce dernier point appuie une fois de plus la théorie qui veut que la rareté serait créée par les compagnies pétrolières et non pas par la nature, car en ne dévoilant pas les chiffres exacts, il est encore plus aisé pour elles de faire accroire à une pénurie.

Donc, puisque l'être humain est un mammifère intelligent, il est dans sa nature de chercher un substitut pour une ressource qui lui a été indiquée comme pouvant être épuisable. En effet, il ne voudra pas voir ses besoins jusque-là comblés soudainement disparaître à cause d’une ressource sur laquelle il n’a pas de pouvoir. C'est pourquoi il usera du seul pouvoir qu’il possède en la matière, soit celui de choisir une nouvelle ressource

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