Analyse de pratique d'hygiène

Phase descriptive

Elève Auxiliaire de Puériculture, je réalise mon premier stage dans un Institut Médico-Educatif (IME), au sein d’un groupe d’enfants en situation de polyhandicap. Le lundi 17 octobre 2022 vers 10h45, je suis dans la salle de change du groupe, accompagnée de Hanaé, éducatrice spécialisée, lorsque je suis amenée à réaliser un bionettoyage de la table durant le change de Sylvain, un adolescent de 17 ans, non-aidant lors des soins et ayant une communication non-verbale, alors qu’il urine en plein soin.

Ayant réalisé une friction au gel hydroalcoolique (GHA) et mis une paire de gants à usage unique avant le soin, je vais chercher le matériel nécessaire : plusieurs feuilles de papier à usage unique et le spray détergent-désinfectant. A l’aide de plusieurs feuilles de papier, j’éponge d’abord l’urine d’un côté puis de l’autre de Sylvain puis je jette le papier et mes gants. Je réalise une friction au GHA et je remets une paire de gants. J’applique ensuite le produit sur une feuille de papier et effectue un passage en godille sur la table d’un côté. Je jette le papier et mes gants. J’effectue une friction au GHA puis remets une nouvelle paire de gants pour procéder à la toilette de Sylvain. Hanaé m’aide à ôter les vêtements souillés de Sylvain que je place dans un sac poubelle vide puis je jette mes gants dans la poubelle. J’effectue de nouveau une friction au GHA puis je remets une nouvelle paire de gants et je reproduis l’action de l’autre côté avec une autre feuille de papier. Je jette ensuite mes gants et le papier.

Une fois le soin terminé, je réalise un lavage simple des mains, j’enfile une nouvelle paire de gants et procède au bionettoyage de la table de change. Pour cela, je prépare mon matériel : des feuilles de papier et le spray détergent-désinfectant. Je vaporise alors le produit sur une feuille de papier, je passe sur les bords du plan de change. Je jette ensuite la feuille. Je vaporise le produit sur une nouvelle feuille et j’effectue un passage en godille sur la table du haut vers le bas. Je jette ensuite la feuille et ma paire de gants. Puis j’effectue de nouveau un lavage simple des mains.

Phase de questionnement

Concernant le nettoyage de la table durant le soin, je me demande pourquoi éponger le liquide biologique présent sur la table durant le change et quels matériels sont utilisés et pourquoi. Je m’interroge sur le but de la réalisation d’un bionettoyage de la table d’un côté puis de l’autre durant le change et quels sont les produits et les matériels utilisés pour cela. Par la suite, je me demande où est placé puis envoyé le linge souillé et pour quelles raisons. Ensuite, je me questionne sur le bionettoyage en fin de soin : comment, avec quoi et pourquoi est réalisé le bionettoyage de la table après le soin ? Je m’interroge sur l’intérêt de l’utilisation du GHA avant et après le port des gants et sur l’utilisation des gants. Enfin, je me demande où sont déposés les déchets et pour quelles raisons.

Phase analytique

Ainsi, je me demande dans quels cadres sont réalisés un nettoyage et un bionettoyage de la table de change. Je fais l’hypothèse qu’un nettoyage de la surface de change est nécessaire en cas de souillure par liquide biologique durant le soin, afin de prévenir la propagation de germes, comme vu dans le cours de Mr Clapet. En effet, ici, éponger le liquide biologique consiste en l’élimination des salissures et permet d’éviter qu’il ne s’étende davantage sur la table. Cela va permettre de réaliser ensuite le bionettoyage de la table de change ainsi que la toilette de l’adolescent sans qu’il ne soit lui-même en contact avec le liquide biologique. De fait, je fais l’hypothèse qu’un bionettoyage doit être effectué durant un soin en cas de présence de liquide biologique et à la fin de chaque soin, afin de prévenir de la propagation de germes.

Je m’interroge également sur l’efficacité du bionettoyage réalisé. Je fais l’hypothèse que le bionettoyage est efficace car dans un premier temps, les traces de souillures ont été éliminées grâce à un nettoyage respectant le protocole et les règles d’hygiène. En effet, les précautions standards sont respectées : j’ai respecté l’hygiène corporelle, c’est-à-dire le port d’une blouse à manches courtes propre, l’absence de bijoux, les ongles courts, les cheveux propres et attachés et des chaussures de travail propres et fermées. De plus, avant et après chaque port de gants, une friction par GHA est réalisée. D’après le cours de Mr Clapet, « les mains sont le premier vecteur de transmission des infections. 90% des infections sont manuportée. L’hygiène des mains est la base de la lutte contre les infections ». Elle permet d’éliminer la flore transitoire et de diminuer la flore résidente, et ainsi de prévenir la contamination. De plus, elle est rapide (30 secondes). J’ai également utilisé des gants à usage unique que j’ai changés entre chaque action en prévention d’une propagation de germes qui se seraient déposés sur les gants souillés et afin de « limiter les contacts du produit avec la peau », selon le cours de Mr Clapet. Les gants sont utilisés en cas de lésions cutanées ou de soins à risque, ici, en cas

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