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Analyse de Pratiques (IDE 1ère année) en EHPAD

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Par   •  6 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 580 Mots (7 Pages)  •  634 Vues

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Analyse de Pratiques Professionnelles

Étudiante en 2ère année de soins infirmiers, j’effectue mon 1ème stage du semestre 3 dans le service de post urgence situé au 3ème étage, aile 2 du CHU de Bordeaux.

Durant ma 4ème semaine de stage, je dois prendre en soin Mr D, un patient de 71 ans, en collaboration avec ma collègue infirmière, afin de réaliser la prise des paramètres vitaux ainsi que l’administration des traitements de l’après midi. Ce patient souffre régulièrement de fausses routes persistantes après les repas. Étant entré dans le service pour pneumopathie d’inhalation suite à des fausses routes, la clinique et les paramètres respiratoires de ce patient sont très surveillé. Ce patient possèdent également des antécédents tels que des psychoses chronique, un syndrome dépressif et des troubles obsessionnels qui s’accompagnent la plupart du temps d’anxiété.

Avec la collègue IDE, nous nous dirigeons vers la chambre de Mr D avec tout le matériel nécessaire à la prise des paramètres vitaux. Nous regardons dans le plan de soin du patient s’il doit prendre un traitement dans l’après midi. Il n’y a aucuns traitement en systématique mais seulement des traitements si besoin comme du Seresta (anxiolytique). Le patient étant souvent très anxieux la journée, ce traitement permet en cas de besoin d’apaiser le patient.

Pour ce patient, l’infirmière me laisse en autonomie afin d’observer ma prise en soin d’un patient. Après avoir frappé à la porte, nous entrons dans la chambre du patient. J’essaye alors d’instaurer un premier contact avec lui, en lui demandant comment il allait, s’il avait passé une bonne matinée. Suite à ces questions, le patient me répond que tout va bien et qu’il avait passé une bonne matinée. Cependant, j’observe déjà que le patient a une mauvaise clinique respiratoire. Il tousse régulièrement et il a l’air polypnéique.

Comme prévu et avec l’accord du patient, je prends les paramètres vitaux (saturation, tension, température, fréquence cardiaque et respiratoire). Avec les résultats, je remarque que la saturation en O2 (généralement autour de 95 % pour ce patient), est aujourd’hui à 88 %.

Après vérification dans le plan de soin, je voit que 2L d’O2 aux lunettes sont prescrit en si besoin lorsque la saturation en O2 est inférieure à 93 %. Après accord de l’infirmière, je décide d’installer les lunettes à oxygènes au patient. La saturation en O2 augmente donc à 92 %, mais j’observe toujours un encombrement et une gène respiratoire.

Je propose alors l’idée à ma collègue IDE de réaliser une aspiration buccale du patient afin de libérer ses voies aériennes supérieures et de faciliter ensuite sa respiration. L’infirmière accepte et propose de me montrer la démarche à suivre car je n’avais jamais réalisé ce soin.

Le matériel étant déjà mis en place dans la chambre, nous nous équipons en mettant des gants et un tablier à usage unique.

L’IDE s’apprête donc à faire le soin. Elle explique au patient son déroulement ainsi que le but de celui ci.

A ce moment-là, Mr D refuse catégoriquement le soin en exprimant clairement qu’il n’en avait pas envie, qu’il respirait très bien et que ce n’était donc pas nécessaire. Essayant d’instaurer une relation de confiance et un dialogue avec le patient, l’infirmière lui explique que ce soin lui  permettrait de se sentir mieux et de respirer correctement. Elle lui explique également que sa saturation en O2 est basse par rapport à la normale à cause de son encombrement.

Malgré le refus de soin exprimé par le patient, l’infirmière me demande alors de tenir les bras du patient afin qu’elle puisse réaliser le soin. Je me demande alors si cette façon de faire est bonne, si nous ne devrions pas réessayer de lui expliquer les bienfaits de ce soin avant...

Après réitération de la demande de l’infirmière de manière plus sèche, étant dans l’urgence et voyant que la saturation en O2 du patient continuait à diminuer (89%), je me dis que c’est la seule chose à faire pour libérer les voies aériennes du patient et lui permettre une bonne respiration. Je m’exécute alors.

Durant cette situation, je me suis posée 2 questions : Comment aurais-je dû réagir face au refus de soin et ai-je bien fait de le réaliser ?

Tout d’abord, pour mieux comprendre le refus de soin, il est important de bien connaître le consentement au soin. C’est l’adhésion d’un patient à un projet thérapeutique, révocable à tout moment. Selon le code de déontologie médicale (Art 36), le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tout les cas. Lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les investigations ou traitements proposés, le soignant doit respecter ce refus après avoir informé le malade des conséquences.

Le malade est en droit de dire non.

En structure de soin, que ce soit en clinique, hôpital ou EHPAD, le refus de soin est chose assez courante. Ces refus peuvent s’exprimer de manière calme, ou à l’inverse de façon assez violente ou agressive.

La personne âgée est une personne de grand âge qui présente les attributs physiologique et sociaux de la vieillesse. Avec l’âge, les personnes ont généralement tendance à se dégrader au niveau cognitif et cela peut entraîner une démence. La démence, appelé trouble neurocognitif majeur dans le DSM-5 (Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux), est caractérisé par des déficits cognitifs multiples qui varient selon les types de démence (définis par leur causes). Chez la personnes âgée, la maladie d’Alzheimer est la plus fréquente.

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