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En France, en termes de logement, les jeunes sont-ils les plus mal lotis ?

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Par   •  25 Février 2023  •  Dissertation  •  947 Mots (4 Pages)  •  194 Vues

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En France, en termes de logement, les jeunes sont-ils les plus mal lotis ?

Dans son rapport, la Fondation Abbé Pierre montre qu’environ 20% des Français sont affectés de manière diverse par la crise du logement. De même façon, pendant la Nuit de la solidarité en 2021 on a estimé qu’à Paris 13% des SDF avaient moins de 25 ans. En conséquence, la question qu’on se pose dans ce discours est si les jeunes sont les plus mal lotis, et dans ce qui suit on analysera la situation des jeunes au marché immobilier.

Premièrement, les jeunes possèdent des ressources financières plutôt faibles, étant souvent exposés aux emplois mal payés. À cause de l’augmentation des prix immobiliers, provoquée par la pénurie de logement, leurs revenus modestes sont insuffisants pour trouver une habitation, surtout dans les grandes agglomérations. Selon Feantsa, à Paris le loyer d’un appartement d’une pièce est souvent plus haut que le revenu d’une personne en début de sa carrière. Deuxièmement, le parc social n’a jamais favorisé les jeunes célibataires. Ceux qui sont principalement accueillis dans les quartiers sociaux, ce sont les chômeurs et les salariés avec enfants. Comme Dominique Bassett constate parmi la clientèle des HLM à Caen, on trouve habituellement des employés, des retraités et des familles sans emploi (OU, 2021a). En outre, le logement constitue un véritable enjeu pour les étudiants. En 2019, le rapport de l’Assemblée nationale a révélé que les résidences universitaires logeaient seulement 7% des étudiants en France, trois quarts étaient hébergés dans le secteur privé où les prix des loyers pèsent vraiment lourd sur un budget modeste (Vie publique.fr).

En revanche, plusieurs mesures ayant pour but de faire baisser les coûts de l’immobilier pour les jeunes, ont déjà été mises en œuvre. Les milléniaux bénéficient des minima sociaux, des systèmes de garanties locatives ainsi que de la loi ELAN grâce à laquelle on révolutionnera le parc HLM. D’après cette loi, l’insuffisance immobilière se réduira quand on simplifiera les procédures pour développer plus de logements sociaux et améliorer le système d’attribution. On facilitera également la réquisition de bureaux vides et les transformera en appartements (Gouvernement français). Ensuite, des initiatives citoyennes sont une réponse concrète face aux obstacles résidentiels. La colocation intergénérationnelle, un concept de cohabitation entre un senior et un jeune, comporte des aspects pratiques et économiques pour chacun des colocataires. Pour des jeunes dont le budget est limité, ce mode donne un accès à un logement à bas coût et la personne âgée peut bénéficier de petits services. Mis à part l’aspect financier, l’habitat partagé crée un lien entre les générations en favorisant la solidarité et en évitant la solitude (OU, 2022b). Enfin, les profils des personnes les plus exclues par le logement ne se limite pas qu’au critère de l’âge. Plusieurs experts considèrent les personnes seules comme les plus fragilisées par rapport au logement, peu importe le moment de leur vie. Pour illustrer, Manuel Domergue, de la Fondation Abbé Pierre, affirme que ceux qui souffrent spécialement, ce sont des personnes à bas revenu, des personnes d’origine étrangère, des familles monoparentales, des enfants placés auprès des services sociaux ou des personnes sortant des prisons ou des hôpitaux psychiatriques (Observatoire des inégalités).

Puisque les chiffres du mal-logement des jeunes restent toujours alarmants, il semble que les jeunes soient déjà rentrés dans le cercle vicieux de la marginalisation sociale, en s’enfonçant parfois dans le sans-abrisme. Bien que les solutions offertes aux jeunes se soient multipliées, elles paraissent avoir un caractère temporaire et aussi constituent une réelle menace pour l’indépendance de cette classe d’âge. Étant donné qu’un logement autonome est une étape importante dans la transition à la vie familiale, ce déficit entraîne de graves répercussions sur les taux de natalité. À mon avis, la vitesse de la politique du logement n’accélère pas de façon pour qu’elle réponde concrètement aux besoins de jeunes. Comme les jeunes s’installent généralement seuls, il manque des petites surfaces, particulièrement dans les agglomérations sous tension. Selon moi, si le gouvernement du dernier quinquennat de Chirac avait mieux milité pour la construction immobilière, l’habitat social aurait couvert la demande auparavant, donc cette carence n’aurait pas été aussi grande aujourd’hui.

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